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| Informations sur le site de Naurouze. |
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| Informations sur le village de Montferrand où est dressé l'obélisque dédié à Paul Riquet. |
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| Le seuil de Naurouze est situé à la frontière du département de la Haute-Garonne et du département de l'Aude sur la ligne de partage des eaux entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, il constitue le point le plus élevé du canal du Midi, qui permet de relier l'Atlantique à la Méditerranée, et sépare le Massif central (au nord), des Pyrénées (au sud). Il est proche d'Avignonet-Lauragais et de Labastide-d'Anjou, sur la commune de Montferrand. Les écluses les plus proches du seuil de Naurouze sont l'écluse de l'Océan côté océan Atlantique et l'écluse de la Méditerranée côté mer Méditerranée. |
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| Ce seuil est connu depuis l'Antiquité. Strabon, géographe grec, avait appelé ce passage l'isthme gaulois, et la Via Aquitania, voie romaine reliant Narbonne à Toulouse, y passait. Il est la pierre angulaire du projet de construction du canal du Midi de Pierre Paul Riquet. C'est en effet le point le plus élevé du parcours, qui nécessite un apport en eau continu pour alimenter le canal. L'ingénieur Riquet a l'idée de récolter les eaux de la Montagne Noire et de les amener jusqu'au seuil. Il fait construire le lac de Saint-Ferréol près de Revel et la rigole de la plaine qui amène l'eau depuis le lac jusqu'au canal au seuil de Naurouze. Les deux parties du canal aboutissaient au bassin de Naurouze par deux écluses : l'écluse de l'Océan et l'écluse de la Méditerranée. Quand le bassin fut abandonné, on creusa le bief de partage et les écluses de l’Océan et de la Méditerranée furent reportées plus loin. |
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| En 1825, les héritiers de Riquet firent ériger un obélisque au seuil de Naurouze pour marquer la symbolique du lieu. Il est dressé près de l'emplacement de l'ancien réservoir hexagonal abandonné quelques années après la construction du canal à cause de son ensablement récurrent. L'obélisque possède une dédicace : « À Pierre-Paul Riquet, baron de Bonrepos, auteur du canal des Deux Mers en Languedoc ». |
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| L'obélisque de Naurouze a été édifiée entre 1825 et 1827 en l'honneur de Riquet, sur les pierres de Naurouze, et mesure 20 mètres de haut. Le seuil de Naurouze dont le symbole est l'obélisque, constitue le point le plus élevé du canal du Midi, qui permet de relier la Méditerranée à l'Atlantique, et sépare le Massif central (au nord), des Pyrénées (au sud) |
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Pour les
géologues, les pierres qui servent de support sont des blocs de poudingue,
vestiges de l’ère tertiaire et dégagés de leur gangue par l’érosion. Mais la
légende locale est tout autre... Elle raconte la conversation en occitan
entre le voyageur Naurouze et un habitant du lieu où se dressent les
pierres, en bon français: - Où vas-tu, Naurouze ? - Je vais bâtir Toulouse - Retourne-t-en Naurouze, on a bâti Toulouse. - Ah ! si Toulouse est bâti, mes pierres demeurent sans profit. Naurouze tira alors de sa poche, d’un geste coléreux, les pierres dispersées par le vent en disant : -Quand elles se toucheront, filles et femmes s’abandonneront. Le troubadour Raimon de Miraval cite ces fameuses pierres, sous le nom de pèiras d’Alzona (pierres d’Alzone), dans une chanson composée en 1206. "Ar sai que se tocan las pèiras d'Alzona. Pus premiers pot intrar celh que mais dona" -Je sais maintenant que les pierres d’Alzona se touchent. Puisque celui-là peut entrer (pénétrer) le premier qui donne davantage. (Autrement dit, la belle de son cœur s’est donnée au premier qui a donné le plus). Au 15ème siècle, dans le diocèse de Saint-Papoul, on cite la rocha de Nau Rosa entre La Bastide et Avignonet, en rapportant la prophétie répandue dans tout le Languedoc : "Quant la rocha de Nau Rosa sera en unha, lo moundo perdra Vergonha". A cette époque les pierres étaient tellement écartées qu’un homme à cheval pouvait passer entre elles. Nostradamus au 16ème siècle déclare aussi que ces pierres annonceront la fin du monde lorsque les fentes se fermeront. Aujourd'hui cette légende est encore si bien ancrée que des visiteurs jettent encore des pierres dans les fissures pour empêcher le rapprochement des blocs. |
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| L'obélisque dédié à Pierre Paul Riquet. |
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| Une allée de platanes permet d'accéder à la colline. |
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| Allée bordée de platanes dans l'alignement de l'obélisque. |
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| Allée bordée de platanes dans l'alignement de l'obélisque. |
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| Un escalier permet d'accéder à la plate-forme où se dresse l'obélisque. |
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L'accès est interdit par une
lourde grille métallique qui barre le passage. Elle semble n'être que trop
rarement ouverte. Faute de ne pouvoir approcher l'obélisque et d'en apprécier les bas-reliefs de près, sauf à zoomer avec son appareil photo, on peut faire le tour du monument, ceinturé par une muraille de soutènement, et jouir du fort beau panorama sur le Lauragais qui se déploie sous nos yeux, à perte de vue. |
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| Informations sur les pierres de Naurouze et sur l'obélisque. |
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| Informations sur l'obélisque et son piédestal. |
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| Informations sur les pierres qui constituent la petite colline. |
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| L'obélisque depuis le mur d'enceinte du monument dédié à Pierre Paul Riquet. |
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| L'obélisque depuis le mur d'enceinte du monument dédié à Pierre Paul Riquet, et à gauche, la lourde porte en fer qui permet d'accéder sur la colline. |
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| Le piédestal est orné d'inscriptions et de bas reliefs allégoriques. |
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L'obélisque, construit avec de
la pierre venue de Villegly, par le canal, et son piédestal orné de scènes
et de dédicaces. A droite le côté sud évoque une nymphe, symbolisant la Montagne Noir, versant de l'eau d'une urne, alimentant la Rigole de la Plaine. |
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| Côté Sud, une nymphe, symbolisant la Montagne Noir, verse l'eau d'une urne, alimentant la Rigole de la Plaine. Cette eau se divise ensuite en deux courants, en référence au partage des eaux du canal. Neptune veille sur le versant océanique, Vénus sur le versant méditerranéen. |
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| Le haut mur d'enceinte et l'obélisque. |
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| L'obélisque dressé sur les roches de Naurouze. |