Table d'offrandes de Qenherkhepechef, en calcaire, provenant de Gournet-Murraï à Thèbes. Elle mesure 14,50 cm de haut, 39,50 cm de large et 34 cm de profondeur. Cette table d'offrande est inscrite au nom du scribe royal Qenherkhepechef. La table d'offrandes est rectangulaire, la partie supérieure est taillée en forme de cuvette afin de servir pour les libations. Un bec verseur a été aménagé dans la partie médiane d'un des longs côtés pour permettre au liquide de s'écouler. Il s'agit de l'image d'un pain rabattu en saillie reprenant le hiéroglyphe de l'offrande, hetep, coupé en deux pour aménager la rigole destinée aux libations. Diverses offrandes alimentaires, solides et liquides, sont représentées symétriquement en relief, posées, sur une natte, sur la partie creuse : panier surmonté d'une corbeille de figues au centre, entouré d'un pain et d'un vase et d'une aiguière d'où coulent trois filets d'eau. Les côtés sont occupés par deux pains ronds et oblongs vus du dessus et un concombre.
La table d'offrandes du scribe royal Qenherkhepechef se distingue par la présence de 34 cartouches royaux inscrits sur les tranches et sur son pourtour. Les cartouches royaux correspondent à 16 pharaons et deux reines de la XIème, XVIIème,XVIIIème et XIXème dynastie, enterrés dans la nécropole thébaine du Nouvel Empire. Certains noms se rapportant à un même souverain sont répétés en deux endroits différents. Seuls deux noms sont inconnus.
Ouadj-kheper-rê, Rê est florissant d'apparition (Kamosé, dernier pharaon de la XVIIème dynastie).
Seqen-en-rê, Rê rend invincible (Taâ II pharaon de la XVIIème dynastie)
Se-nakht-en-rê, Rê rend victorieux (Taâ Ier pharaon de la XVIIème dynastie)
Se-nakht-en-rê, Rê rend victorieux (Taâ Ier pharaon de la XVIIème dynastie)
Râ-mes-sou, mery Imen, Rê l'a engendré, l'aimé d'Amon (Ramsès II)
Ouser-Maât-Rê, la justice de Rê est puissante (Ramsès II)
Le propriétaire est figuré agenouillé, les deux mains levées en signe d'adoration, devant les deux cartouches de Ramsès II qui précédent les cartouches des trois derniers rois de la XVIIème dynastie : Taâ Ier, Taâ II et Kamosè.
Sur ce petit côté trois cartouches, de droite à gauche : Ramsès Ier et deux représentations de Séthi Ier.
Men-peh-ty-Rê, la force de Rê demeure. (Ramsès Ier)
Men-Maât-Rê, la justice de Rê demeure. (Sethi Ier)
Sethy-mery-en-Ptah, celui de Seth aimé de Ptah
La table d'offrandes et les cartouches des rois ancêtres.
La table d'offrandes et des cartouches des rois ancêtres.
Tout autour des offrandes alimentaires et liquides nous trouvons des cartouches des rois : Amenhotep III, Ramsès Ier, Thoutmosis III .etc. Tous les pharaons de la XVIIIème dynastie ne sont pas représentés, ainsi Hatchepsout, Akhénaton, Smenkhkarê, Toutankhamon et Aÿ, considérés comme politiquement incorrects sont exclus.
De droite à gauche : Neb-hetep-Rê, Neb-peh-Rê, Ah-hotep et Âhmes-Nefertari
Neb-hetep-Rê, Rê est possesseur de la rame. (Montouhotep II, pharaon de la XIème dynastie)
Neb-peh-Rê, Rê est détenteur de la force. (Ahmôsis, premier pharaon de la XVIIIème dynastie)
Ah-hotep, la lune est satisfaite. (Amenhotep Ier, deuxième roi de la XVIIIème dynastie)
Âhmes-Nefertari, épouse du pharaon Ahmôsis, et mère d'Amenhotep Ier.
La table d'offrandes et les cartouches des rois ancêtres.
Cette table d'offrandes de Qenherkhepechef, dédiée à Ramsès II, honore les rois ancêtres enterrés dans la nécropole thébaine et qui font l'objet d'un culte dans la région comme intercesseurs auprès des dieux. Qenherkhepechef, scribe de la Place de Vérité sous les règnes de Ramsès II et de Merenptah  a été promu contrôleur de de la tombe de Merenptah successeur de Ramsès II.
Stèle en diorite d'une hauteur de 80 cm, large de 48,50 cm et profonde de 20 cm. Cette stèle provient probablement d'Abydos et date du règne de Séthi Ier, sous la XIXème dynastie. Cette stèle de Dédia, "Directeur des scribes-dessinateurs d'Amon" et de son épouse, la dame Iouy, "Chanteuse d'Amon", est un monument biface. La face principale comporte une niche profondément creusée où se détachent en haut-relief les effigies de la triade osirienne.
Osiris est au centre, coiffé de la couronne atef, avec à sa droite son fils et protecteur Horus, coiffé de la double couronne, et à sa gauche Isis, son épouse, coiffée du disque solaire entre deux cornes.
Juste en dessous de la niche, se trouvent Dédia et son épouse Iouy, en train de faire offrande aux divinités qui les surmontent.
Dédia, gravé en relief dans le creux, offre à la triade osirienne des offrandes alimentaires, liquides et florales. Dédia est agenouillé sur le genou droit.
Face à son époux, la dame Iouy, agenouillée, offre des offrandes alimentaire et florales.
La périphérie de la stèle est gravée de deux formules d'offrandes affrontées par leur sommet, qui se lisent de droite à gauche et de gauche à droite. Le hiéroglyphe du mot offrande est placé au-dessus de la couronne d'Osiris, ce mot sert pour les deux formules. L'offrande dédiée à Osiris est à lire de droite à gauche, le nom d'Osiris est écrit à gauche du mot "offrande" . L'offrande dédiée à Isis est à lire de gauche à droite et le nom d'Isis et à droite du mot "offrande"
Plusieurs cartouches d'anciens rois renforcent l'ancrage du passé dans ce monument. Si le revers comporte des cartouches d'Amenhotep Ier et de sa mère la reine Âhmès-Nefertari, souverains du début de la XVIIIème dynastie, vénérés comme patrons de la nécropole thébaine, beaucoup plus originale en revanche est la présence sur la face principale des cartouches de Thoutmosis III et de celui d'Âhmosis.
Neb-peh-Rê, Rê est détenteur de la force. (Ahmôsis, premier pharaon de la XVIIIème dynastie)
Men-kheper-Rê, la manifestation de Rê demeure, Thoutmosis III.
Le dieu Osiris, coiffé de la couronne atef, tenant dans ses mains le sceptre héqa et le fouet, est protégé par son fils Horus et par son épouse la déesse Isis, qui posent tendrement la main sur l'épaule du dieu. Le dieu Horus est coiffé de la double couronne, la déesse Isis est coiffée d'un disque solaire placé entre deux cornes.
Le scribe Dédia et son épouse la dame Iouy apportent des offrandes à la triade osirienne.
Le revers gravé dans le creux comprend aussi, sur sa périphérie, deux formules d'offrandes affrontées, à lire de droite à gauche puis de gauche à droite.
Le cintre, déterminé par le bandeau d'offrandes, comporte six divinités encadrées par le hiéroglyphe de l'Occident, le monde des morts. Les six divinités sont réparties autour du reliquaire de la tête d'Osiris qui en matérialise le centre. Au reconnait à droite du reliquaire : Nephthys, Hathor et Anubis. A gauche du reliquaire : Isis, Maât et Thot.
Isis, Maât et Thot
Nephthys, Hathor et Anubis
Ces lignes nous livrent la généalogie complète de Dédia et de son épouse sur six générations, dont six générations de "directeurs des scribes-dessinateurs".
Généalogie complète de Dédia et de son épouse sur six générations.
En dessous de la généalogie de Dédia et de Iouy l'on trouve Dédia, un genou à terre, versant une libation sur des offrandes et présentant un encensoir.
A sa droite son épouse Iouy, agenouillée, verse, à l'aide d'une aiguière, de l'eau dans un vase et présente une fleur de lotus
Le couple est placé dans la même attitude que sur la face principale, en train de faire des offrandes à leurs ancêtres énoncés au-dessus ainsi qu'aux divinités du cintre.
Au-dessus des divinités nous trouvons deux cartouches : celui d'Amenhotep Ier, à gauche, et celui de sa mère la reine Âhmes-Néfertari, à droite.

    

 : La lune a engendré la plus belle. Âhmes-Néfertari.

: Djoser-ka-Rê : Le Ka de Rê est inaccessible.
Amenhotep Ier
Le hiéroglyphe de l'Occident est placé de part et d'autre des six divinités.
Le hiéroglyphe de l'Occident est placé de part et d'autre des six divinités.
Stèle de Dédia et de son épouse la dame Iouy.
Stèle de Dédia et de son épouse la dame Iouy.