L'obélisques de
Thoutmosis Ier, entre le troisième et le quatrième pylône.
A gauche le troisième pylône, à droite le quatrième pylône.
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L'obélisque de la
reine Hatchepsout est situé à l'arrière du cinquième pylône. |
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Les deux obélisques. |
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Dans la Ouadjyt,
la reine fit dresser deux obélisques, l'un est encore en place. De son
jumeau, ne subsiste que la pointe près du lac sacré et quelques
fragments posés sur son socle originel.
Fragments de l'obélisque Sud de la reine, posés sur le socle.
Comme sur
la base du fût de l'obélisque encore intact, la reine fit graver sur le
second les conditions de son érection pour le dieu Amon.
L'érection des deux obélisques de la reine, entre les murs même de
l'étroite cour, comprise entre le quatrième et cinquième pylônes bâtis
par Thoutmosis Ier, constitue la preuve d'une extraordinaire
maîtrise. L'insertion réussie des deux nouveaux obélisques, qui étaient
très rapprochés, peut paraître comme un exploit. |
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Les Egyptiens
n'ont jamais soulevé à l'époque pharaonique les lourdes charges, mais
les ont fait glisser au sol sur des traîneaux en position horizontale.
Une fois débarqués, les obélisques étaient tirés vers l'avant. chacun
montait sur une longue rampe de briques crues afin d'atteindre une
position suffisamment élevée pour qu'on puisse le faire pivoter. |
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Le basculement
initial était produit par le vidage d'un réservoir de sable situé juste
sous l'obélisque, puis en tirant sur des cordages, une rotation finale
autour d'une encoche permettait de placer le monolithe d'aplomb su son
socle. Cette encoche fonctionnelle, appelée "rainure de pose", est
visible au sommet de tout socle d'obélisque bien conservé, elle était
obligatoirement placée du côté par lequel arrivait l'obélisque à
redresser. |
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La
position des rainures de pose, sur les socles, permet d'affirmer que les
obélisques de l'Ouadjyt sont arrivés par le Nord et que l'obélisque Sud
de la paire fut dressé avant l'obélisque Nord. Des simulations faites
sur maquette ont montré que la rampe devait atteindre une hauteur
minimum équivalente aux deux tiers de celle de l'obélisque debout pour
que le basculement du monolithe permette de l'amener exactement sur la
rainure de pose. |
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Au moment de la
pose de la paire d'obélisques, ceux-ci sont donc passés à une vingtaine
de mètres, au-dessus de la
Ouadjyt. Par
conséquent il n'a pas été nécessaire de détruire le le mur Nord de la
salle pour introduire les deux obélisques.
Rainure
de pose.
Un ciment, de notre époque, a été posé pour maintenir les blocs qui
composent ce fragment d'obélisque. |
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L'obélisque Nord
de la reine érige encore son orgueilleuse masse de 28,48 mètres de
hauteur dans l'espace étroit de l'Ouadjyt.
Cartouche de la reine contenant son nom de naissance: Hatshepsout
Khenemet Imen, "Les Chepesout sont en avant, celle qui s'unit à Amon, la
première des femmes".
La
reine est nommée "Fils de Rê". |
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Le socle de
l'obélisque est absolument plat. Les énormes monolithes de granit
étaient posés à sec, sans mortier ni encastrement, et tenaient
parfaitement en équilibre malgré l'étroitesse de leur base et la hauteur
de leur fût. |
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L'inscription,
gravée sur la face Nord et à la base de l'obélisque de la reine, est
très révélatrice des intentions de la reine et le rôle de ces monuments.
"Elle a fait ce monument pour son père Amon... elle a fait pour lui deux
grands obélisques de solide granit venant du Sud, dont la partie
supérieur était en électrum, le meilleur qui soit dans tous les pays que
l'on puisse voir des deux côtés du fleuve". |
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"Leurs rayons
emplissaient le Double Pays quand le disque solaire apparaissait au
ciel... J'ai fait cela d'un cœur plein d'amour pour mon père Amon, après
avoir connu son image secrète lors de mon premier jubilé... Je n'ai pas
été négligée par la cite du Maître de l'univers, mais j'ai porté
attention à elle. Je sais que Karnak est l'horizon qui s'est élevé
au-dessus de la terre, l'ascension auguste de la première fois, l'œil
sacré du Maître de l'univers". |
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"J'étais assise
dans le palais et je pensais à celui qui m'avait créée; mon cœur fut
incliné à faire pour lui deux obélisques d'électrum dont les pyramidions
se confondent avec le ciel dans la salle hypostyle auguste..." |
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"Chacun est fait
d'une seule pierre de granit sans aucun joint ni faille. Ma majesté a
commencé à les fabriquer en l'an 15, le deuxième mois de l'hiver, le
premier jour en continuant jusqu'en l'an 16, le quatrième mois de l'été,
le trentième jour. Il a fallut sept mois pour les débiter dans la
montagne". |
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"Je l'ai fait
pour lui d'un cœur décidé, comme un roi doit le faire pour tout dieu...
J'ai fourni pour eux de l'électrum de première qualité que j'ai contrôlé
et mesuré comme du grain". |
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"Qu'aucun de ceux
qui entendent cela ne puisse dire que j'exagère mais plutôt, comme elle,
il est, elle qui est véridique comme son père. Le dieu Amon le sait de
moi Maître du trône du Double Pays... Je suis sa fille en vérité, qui le
glorifie".
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Obélisque
de la reine Hatchepsout. |
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Obélisque
de la reine Hatchepsout. |
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Obélisque
de la reine Hatchepsout. |
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Obélisque
de la reine Hatchepsout. |
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L'extraction d'un
obélisque commençait, après avoir déterminé l'emplacement, par éliminer
des bancs de granit les couches superficielles, de qualité insuffisante.
Des traces de feu laisse supposer qu'on devait brûler des végétaux
desséchés au-dessus du sol et verser aussitôt de l'eau sur la surface
brûlante afin de réduire le granit en petit éclat. La surface plane
réalisée, l'on forait plusieurs puits de contrôle pour vérifier que la
roche ne présentait pas de défaut en profondeur. L'on procédait alors on
creusement de tranchées latérales à l'aide de boules de dolorite. La
dolorite, très abondante à l'état naturel dans le désert à l'Est du Nil,
est une roche volcanique très dure. Employée par percussion, la dolorite
dissociait les cristaux de granit. Les boules pouvaient être attachées à
de longs manches. Les débris, qui en s'accumulant progressivement
finissaient par amortir les chocs, étaient enlevés. La progression du
martelage s'effectuait en suivant un même niveau. Plusieurs équipes
travaillées au même moment à l'extraction d'un obélisque. Des
expériences ont montré, au début du vingtième siècle, qu'on pouvait
descendre d'environ 5 millimètres par heure, et que par conséquent
l'opération pouvait être rapide.
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Sous
l'obélisque déjà découpé sur son pourtour, on pratiquait une série
de tunnels rapprochés. Ces "couloirs" étaient ensuite remplis de
pierre pour caler l'obélisque et les carriers pouvaient alors
achevés de détacher l'obélisque. Ces opérations de percussion était
la seule qui permît de débiter des blocs de granit volumineux tout
en évitant des efforts violents et les distorsions susceptibles de
briser le monolithe.
Plusieurs ouvriers
pouvaient travailler simultanément sur les deux côtés de
l'obélisque. Les traces de ses "ondulations " sont visibles sur tout
le pourtour de l'obélisque inachevé d'Assouan. |
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Boules de
dolorite retrouvées à Assouan tout près de l'obélisque inachevé.
Le travail terminé, le
monolithe se trouvait ainsi posé au fond de la cuve. Pour dégager
l'obélisque l'on s'aidait de grands leviers. Les leviers basculaient
le bloc sur un côté que l'on calait. La même opération était
pratiquée de l'autre côté. Cette opération se répétait, et
progressivement le monolithe se soulevait et sortait de la cuve. |
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Long de près de 42 mètres
et d'un poids estimé à 1 197 tonnes, cet obélisque fut abandonné à
cause d'une fêlure. L'obélisque inachevé d'Assouan serait devenu le
plus grand obélisque connu. |
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