Cette tombe est située dans l'enceinte du grand temple d'Amon à Tanis. C'est en 1939 que Pierre Montet à mis au jour les tombes royales sous le dallage du monument. La sépulture de Psousennès est la seule qui a été retrouvée intacte en Egypte. La tombe de Toutankhamon, victime de deux vols dans l'antiquité, a été refermée et scellée à chaque fois.
Entrée de la tombe.

Pierre Montet découvrit en 1939, un groupe de tombeaux royaux inviolés, des XXIème et XXIIème dynasties, près de l'angle sud-ouest du temple. Six sépultures au totale ont été découvertes, elles appartiennent à : Psousennès Ier, Aménémopé, Osorkon II, Chéchanq III et deux anonymes. Les parties souterraines, seules existantes, comprenaient dans la plupart des cas plusieurs chambres, construites en calcaire, en granit ou en briques crues.

   

On accédait à ces salles par un puits. Les parois des tombes de Psousennès Ier, d'Osorkon II et de Chéchanq III étaient ornées de bas-reliefs et d'inscriptions. Certains tombeaux renfermaient plusieurs momies, avec des sarcophages en granit, souvent usurpés. Des cercueils en argent et des masques de momies en or, des bijoux : pectoraux, bracelets et colliers, comptent parmi les plus remarquables trouvailles découvertes dans ces tombes.

      
Cartouche du roi osorkon.
Génie protecteur armé d'un couteau. Il est le gardien d'une porte.

Cartouche du roi Osorkon accompagné de la mention méry Imen, aimé d'Amon.
      
Le Génie protecteur, armé d'un couteau, et ayant deux serpents comme tête, garde la porte.
Le personnage à droite doit prononcer les mots mystérieux pour franchir ce passage.
Osiris et Isis.
   

Dans l'antiquité, l'Egypte était peuplée d'une quarantaine de races de serpents, dont trente-quatre subsistent encore sur son territoire. Elles appartiennent à six familles, mais seul les représentants de celle des elapidae, comprenant les cobras, étaient sacrés. L'Uraeus est en général identifié au naja haje, mais il faudrait plutôt l'assimiler au naja nigricollis ou au naja mossambica. En effet, ces deux derniers ont la faculté non seulement d'inoculer, mais aussi de cracher leur venin, ainsi que le rapportent les anciens textes pour l'uraeus. Le cobra était principalement consacré à des déesses (d'ailleurs, son nom est de féminin en ancien égyptien), à savoir : Ouadjet, " la Verte ", tutélaire de la couronne rouge ( !) de Basse-Egypte ; l'Uraeus, incarnation de l'oeil de Rê, protectrice des dieux et du roi, celle qui se dresse pour leur défense ; Oupset, la " la Brûlante ", déesse flamme vénérée à Philae, forme particulière de Tefnout; Renoutet, serpent nourricier, déesse des moissons; Meresger, " Celle qui aime le silence ", maîtresse de la nécropole thébaine. Certains dieux pouvaient aussi prendre l'aspect d'un serpent autre que celui du cobra : Atoum, également anguille (cf. Poissons) ; Nehebkaou, le " Maitre des Kaou ", le serpent mythique et nourricier des morts, démon chtonien, parfois figuré avec deux têtes de serpents ; Chaï, dieu du destin. Le mode de vie des serpents, grouillant dans l'eau ou se glissant dans des grottes terrestres, ondulant sur le sable et le cailloutis désertique, correspond à l'idée que les Anciens se faisaient de l'existence des être primordiaux. Aussi, les femelles des quatre couples préexistants d'Hermopolis sont-elles des serpents (d'espèce non identifiée)?
Personnage protégé par une "auréole" qui entoure son corps.
Guéridon garni de victuailles.
Divinité accompagné d'un serpent.

      

 La mue des serpents était interprétée comme un signe de renouveau, de renaissance, d'où l'importance de ces reptiles dans les textes funéraires. En revanche, on craignait leur venin mortel, duquel même les dieux n'étaient pas protégés (Rê mordu par un serpent et sauvé par Isis; Geb victime du venin craché par l'Uræus, etc.). Beaucoup plus toxique que le cobra royal sont les petites vipères d'Egypte qui vivent à la frange du désert, dans les grottes et les tombes (les archéologues en savent quelque chose...).La plus célèbre en est la vipère cornue, cerastes cerastes ou aspis cerastes cornutus, qui a prêté sa silhouette caractéristique à l'unilitère "f", dentale sifflante comme son modèle ! Ses proches parents sont cerastes vipera et le terrible echis carnatus au venin foudroyant. Tous ces petits ophidiens, tueurs redoutables on inoffensifs colubridés (couleuvres et autres), étaient indistinctement considérés comme des démons malfaisants et leur image hiéroglyphique, depuis les Textes des Pyramides, est souvent percée de couteaux symboliques afin de les neutraliser. Apophis, enfin, énorme serpent divin, incarnat les forces primitives et chaotiques, appartient à une espèce non identifiée. Autant que l'on puisse en juger par les figurations dans les textes anciens, il n'était pas venimeux et sa grande taille fait penser au boa d'Egypte, l'eryx colubrinus, qui vit dans le sable, ou au python sebae, habitant les anfractuosité rocheuses et qui atteint une longueur de 4 à 6 mètres. Il a disparu d'Egypte, mais peuple encore l'Afrique au sud du Sahara. Les serpents, qui appartiennent à une des plus vielles espèces encore vivantes (Crocodile, Grenouille, Tortue), occupaient une place éminente dans la pensée métaphysique des anciens Egyptiens

      
Personnages en adoration.
Le dieu Osiris.
      
Sarcophage de remploie avec le nom de Ra mesou mery Imen.