La ville d'Akhetaton et l'emplacement des tombes, à droite (Sud) et à gauche (Nord) de la vallée royale.
La corniche et en contrebas, la plaine désertique.
La falaise dans laquelle fut creusée la tombe est faite d'une roche de qualité assez médiocre, qui ne permettait pas la réalisation directe de reliefs dans le creux.
Les artisans ont donc d'abord sculpté finement la roche directement, puis ont passé une couche de plâtre qu'ils ont travaillée profondément pour donner un aspect de relief dans le creux, puis l'ensemble a été peint. Certains détails trop fins, comme les plis des vêtements ont été simplement peints.
La tombe de Meryrê, quoiqu’elle soit une des mieux conservée, est actuellement dans un état assez pitoyable, suite à des ravages liés surtout aux hommes. Ces dégradations remontent haut dans l’histoire, puisqu’elles débutent peu après la mort du pharaon Akhenaton.
L’exécration dont sa mémoire va rapidement être la victime s’étend à toutes ses représentations, ainsi qu’à celles de la reine Néfertiti, qui dans cette tombe comme ailleurs ont été sauvagement attaqués, au point d’avoir quasiment disparu malgré la profondeur de la sculpture.

Puis les Coptes et les Musulmans se sont installés et ont transformé la tombe selon leurs besoins, perçant par ici, plâtrant par là. C’est ainsi que la paire de colonnes de la partie Ouest de la salle hypostyle a été détruite. De nombreuses niches ont aussi été percées là où le besoin s’en faisait sentir.
Enfin des pilleurs modernes ont tentés de détacher des fragments de scènes causant ainsi de nouveaux dégâts.

A la différence des autres tombes amarniennes où l’on passe directement de l’extérieur dans la pièce principale, Meryrê a ajouté une antichambre (A). Il en résulte une pénombre qui rendra d’autant plus solennelles les parties plus profondes de la tombe.
Il s’agit d’une petite pièce carrée d’environ 3,60 m de côté dont le toit est légèrement voûté et souligné par une corniche qui renforce l’illusion d’une tombe bâtie plutôt que creusée.
Les murs ont été recouverts de plâtre mais aucune décoration où sculpture n’a été appliquée, si ce n'est sur les jambages de la porte.
Par ses dimensions et sa facture, la tombe de Meryrê compte parmi les plus belles et les plus imposantes et traduit le statut privilégié d’un très haut personnage de la cour amarnienne. La tombe n’a cependant jamais été terminée, le puits funéraire n’a même pas été creusé. Meryrê était Grand Prêtre d'Aton qui nous soit connu avec certitude. Il exerçait encore sa fonction en l'an 16, et donc probablement à la mort d'Akhenaton en l'an 17. Il est resté en poste au moins 6 ans.
L’épaisseur des murs Est et Ouest accueille deux représentations de Meryrê en relief dans le creux. Tourné vers l’extérieur, il lève les bras en adoration, récitant les prières inscrites autour de lui.
Antichambre (A) : sur la paroi de gauche, de la première porte, en regardant vers l'extérieur, Meryrê adore le soleil. A l'intérieur de la salle, Meryrê adore les cartouches du roi et d'Aton. Le disque solaire et ses rayons protègent les cartouches. Des stèles, décorées de bouquets, mais martelées, sont gravées sur les mur droite et gauche de la première salle, l'antichambre. Crâne rasé comme un prêtre, Meryrê ne porte que les insignes de "porte-éventail à la droite du roi", un sceptre heqa et un grand éventail en rapport avec sa fonction.
 
A droite (Est) de l'entrée de la salle hypostyle, Meryrê fait face à l’entrée dans l’attitude de prière. Il est vêtu d’un pagne long soigneusement figuré et qui ne présente pas la transparence diaphane des autres représentations. Autour de son cou sont disposés quatre colliers d’or provenant d’un don du roi qui lui marquait ainsi son estime.
Nous sommes à l'intérieur de la salle hypostyle, face à la porte qui communique avec l'antichambre (salle A).
A gauche (Ouest) de l'entrée de la salle hypostyle on trouve une représentation de l’épouse de Meryrê, la dame Tinro décrite comme "grande favorite de la Dame des Deux Terres".
L'épouse de Meryrê est dans la même attitude de prière que son mari. Elle est vêtue d’une grande robe de lin fin débordant sur les bras qui laisse voir ses formes, dans un style caractéristique de l’époque. Elle est coiffée d’une grande perruque sur laquelle repose un cône d’onguent. Elle récite une longue prière. Au fond du document, sur le jambage de la porte de l'antichambre (côté Ouest), l'on aperçoit Meryrê en adoration, les deux bras levés.
La première salle hypostyle est une pièce imposante. Elle mesure environ 5 m de long pour 6 m de large. Le sol est irrégulier, mal fini, donnant une hauteur de plafond variable qui culmine à 4,75 m à l'extrémité Nord.
Deux grandes colonnes qu’on voit sur la droite de la salle, subsistent. Les deux colonnes de gauche ont été entièrement arasées lors des réutilisations de la tombe, pour gagner de l’espace.
Cette porte, dans le mur Nord, conduit vers la deuxième salle hypostyle, inachevée et non décorée.
On y pénètre par une ouverture encore plus épaisse que les précédentes, mais non décorée. La deuxième salle hypostyle mesure environ 6 m de large près de l'entrée, 8,5 m vers l'arrière et elle est profonde de 6 m. Son plafond fait un peu moins de 5 m de haut au maximum. A l’origine, la salle était pensée comme une seconde hypostyle qui aurait due être plus large encore que la première, et comporter comme elle quatre colonnes rapportées dans la masse et supportant des architraves. La salle se termine par une chapelle encore plus grossièrement esquissée que le reste de la pièce. Elle mesure environ 3,5 m de profondeur, pour une largeur maximum de 2 m près de l'entrée, et un plafond dont la hauteur va de 2 m à 1 m de l'avant vers l'arrière. Une saillie rocheuse dans le fond pourrait représenter les genoux d’une statue assise prévue à cet endroit. Il est probable que les parois auraient reçues un décor si elles avaient été achevées.
C'est ici qu'aurait dû se trouver le puits funéraire, qui n'a jamais été creusé.
Les deux colonnes sont massives (environ 1 m de diamètre pour 3,8 m de hauteur, directement évidées dans la masse). Elles représentent l’assemblage de huit tiges de papyrus à boutons fermés, réunies par quatre bandes horizontales sous l’émergence des boutons.
Les bases des colonnes reposent sur une excroissance circulaire.
En face le mur Est, à droite le mur Sud, de la première salle hypostyle.
Au sommet de chaque colonne se trouve une abaque qui semble supporter la pseudo architrave rapportée dans le plafond. Les deux abaques restantes portent sur leur côté Ouest le nom et les titres de Meryrê.
En face le mur Est.
Plan de la tombe de Meryrê.
Une antichambre, la première salle hypostyle décorée, avec ses deux colonnes existantes, et la deuxième inachevée.
Mur Sud, partie Est.
La scène montre ici le couple royal faisant offrande au soleil. Elle aussi est séparée en deux sous registres : en haut, la scène principale, et en bas des personnages secondaires
Il n’y a aucune représentation architecturale dans ce panneau, pas même un autel. Seules trois tables d’offrandes sont figurées reposant à même le sol. La scène montre le roi et la reine l’un derrière l’autre, mais qui se tenaient en réalité côte à côte, qui jettent une résine odoriférante dans les deux braseros qui surmontent la table d’offrande. Ces braseros se trouvaient en fait devant la table sur laquelle on avait empilé les denrées animales et végétales habituelles. Akhenaton est coiffé du khepresh, et n’est vêtu que d’un pagne remontant haut sur les reins. Derrière le couple, deux de leurs filles qui portent la mèche de l’enfance –Merytaton et Maketaton- agitent un sistre.
Meryrê est accompagné d’un autre prêtre, beaucoup plus petit. Il tend au roi des produits destinés à l’offrande, probablement un cône d’encens. 

De taille plus réduite, le registre inférieur représente sur deux lignes ce qui se passait en dehors de la scène ou en dehors du temple. Les groupes sont disposés symétriquement par rapport à un centre vers lequel ils semblent converger.
En haut à droite, des prêtres courbés, dont l’un offre une fumigation ; à gauche un groupe de deux hommes et de huit femmes portant éventails et étendards, apparemment encadrés d’une sorte de service d’ordre.
En bas, à gauche, deux chariots attelés attendent la famille royale pour la ramener au palais.
A droite se trouve une des plus belles scènes de toutes les tombes d’Amarna.
Il s'agit d'un groupe de huit hommes assis. Le premier joue d’une harpe, les sept autres sont manifestement des chanteurs, tous sont aveugles comme c’est la tradition.

Ils entonnent un de ces "chant du harpiste", qui seront représentés si souvent à partir de cette seconde partie de Nouvel Empire, chants qui véhiculent une idée pessimiste de l’existence et du devenir dans l’Au-delà.
Ici ce qui est frappant c’est l’extraordinaire dimension humaine et réaliste des visages rendus par l’artiste : vieux, avec des traits marqués, des rides. Peut être s’est il inspiré des vrais protagonistes qui œuvraient dans le temple.
Offrandes de Meryrê et d'un prêtre.
Les cartouches ont été martelés.
La représentation du disque qui surmonte la scène est extraordinaire et n’a jamais été retrouvée ailleurs.
L'on peut y voir la représentation d'un arc en ciel !
Le couple royal et le registre inférieur du mur Sud, partie Est du mur.
Merytaton et Maketaton agitent un sistre.
La roie et la reine, l'ankh est porté aux narines du roi.
Le disque solaire, dont une main présente l'ankh aux narines du roi.
Meryrê qui est accompagné d’un autre prêtre, beaucoup plus petit, tend au roi des produits destinés à l’offrande, probablement un cône d’encens. 
Détail du bassin de la reine et du roi.
Meryrê, accompagné d’un autre prêtre, tend au roi des produits destinés à l’offrande.
Merytaton et Maketaton agitent un sistre.
Angle formé avec le mur Sud et le mur Est.
Le couple royal, accompagnait de deux filles, apportent des offrandes au soleil.
En haut à droite, des prêtres courbés, dont l’un offre une fumigation ; à gauche un groupe de deux hommes et de huit femmes portant éventails et étendards, apparemment encadrés d’une sorte de service d’ordre.
En bas, à gauche, deux chariots attelés attendent la famille royale pour la ramener au palais.
A droite se trouve une des plus belles scènes de toutes les tombes d’Amarna.
Il s'agit d'un groupe de huit hommes assis. Le premier joue d’une harpe, les sept autres sont manifestement des chanteurs, tous sont aveugles comme c’est la tradition.