Le Mur Est.
Il est occupé par une vaste fresque divisée en deux registres supérieur et inférieur avec une description détaillée du Grand temple, et des scènes montrant l’adoration du soleil par le couple royal, ainsi que la récompense de Meryrê, résultat de la bonne administration du fonctionnaire qui a rempli les magasins du temple.
Comme son homologue du mur Ouest les tableaux se prolongent sur la partie adjacente du mur Nord.
Le Mur Est et l'angle formé avec le mur Nord.
Le registre supérieur 
Le monument en question est le Grand Temple d’Aton (Per-jtn-m-Akhet-jtn = La demeure d’Aton dans Akhetaton). L’énorme masse du temple occupe la plus grande partie (environ les 2/3) de l’espace. L’action est donc cantonnée dans le 1/3 droit, et centrée par l’offrande faite par le couple royal.
La partie droite du tableau montre une vue en élongation du palais royal. Le palais est ici surmonté par l’image de l’Aton rayonnant entouré des cartouches royaux, tous effacés. L’escorte qui a amené le couple royal l'attend pour le retour.
L'escorte se tient à l'extérieur de l'enceinte du temple. Les chevaux des deux attelages royaux sont retenus par un palefrenier tandis que le conducteur se tient à l’arrière, courbé.
Au dessus des chars, une série de six porte-enseignes tenant en main pour les quatre premier un enseigne avec le double cartouche de l’Aton, et pour les deux derniers, un enseigne portant la barque solaire. Ils sont suivis par deux Nubiens armés de leurs arcs traditionnels et de quatre personnages provenant de Syro-Palestine et de Libye. Peut être s'agit t'il d'une figuration de type iconique des différents peuples censés être contrôlés par l’Égypte.
En dessous, un troisième char attend, faisant partie de l’escorte militaire qui, avec les porte-éventails, escortera le couple royal.
En dessous, un troisième char attend, faisant partie de l’escorte militaire qui, avec les porte-éventails, escortera le couple royal.
La partie droite du tableau montre une vue en élongation du palais royal.
 Le palais est ici surmonté par l’image de l’Aton rayonnant entouré des cartouches royaux, tous effacés.
Les bœufs que transportaient les navires ont été regroupés dans des étables situées près du quai. Ces étables sont divisées en deux parties auxquelles donnent accès deux portes avec en plus une poterne pour celle de gauche. Chaque bouvier s’occupe de cinq bêtes qu’il semble nourrir à la main.
 Chaque bête est attachée à ce qui semble être une pierre. On remarquera que les animaux sont d’espèces différentes, certains ayant par exemple une bosse qui les rapproche du zébu. Attendant devant la porte extérieure du temple le retour du roi, trois attelages de char avec leurs servants, et quelques soldats.
Les bœufs regroupés dans des étables situées près du quai.
Attelages de char avec leurs servants, et quelques soldats.
Attelages de char avec leurs servants, et quelques soldats.

La scène qui suit nous montre la récompense de Meryrê.
En tant que souverain et Grand Prêtre, Akhenaton remercie ainsi son fidèle et zélé serviteur dans la carrière duquel cette journée a du représenter une apothéose. La scène se déroule dans la cour devant les greniers, ce qui peut sembler logique puisque c’est dans leur gestion que Meryrê s’est distingué.
Meryrê était debout, les bras levés tandis que sur ordre du souverain, l’Intendant de la Maison de l’Or accumule autour de son cou de lourds colliers d’or. D’autres pièces précieuses lui ont déjà été données et sont portées par des serviteurs ou des prêtres du temple. Assistent à la scène d'autres personnages, probablement des prêtres, des porteurs d’enseigne et des flabellifères. Enfin quatre scribes notent tout scrupuleusement.  Cette scène est malheureusement très abimées et devait-être semblable à celle qui figurée dans la tombe d'Ay.

Ay recevant les récompenses (fragment de la tombe d'Ay, au Musée du Caire).
Vient ensuite le couple royal debout, en taille majestueuse par rapport aux autres personnages. Akhenaton est nonchalamment appuyé de sa main gauche sur une longue canne, tandis que de la main droite il fait le signe de la donation. Il prononce le discours disposé en quatre colonnes de hiéroglyphes :
"Paroles dites par le roi du Sud et du Nord qui vit de Maât, le maître du Double Pays : Belles sont les apparitions de Ra – l’Unique de Ra que l’intendant de la Maison de l’Or amène. le Grand Prêtre d’Aton dans Akhetaton, Meryrê, place des colliers d’or de son cou à sa tête et autour de ses chevilles parce qu’il écoute l’enseignement de Pharaon, vie-santé-force, qu’il a fait tout ce qui a été dit concernant ces belles places faites par Pharaon, vie-santé-force, dans le château du Benben, dans la maison d’Aton, pour l’Aton qui est dans Akhetaton ; il a apporté toutes bonnes choses pures, avec du blé et de l’orge en abondance, sur la Table d’Offrande d’Aton, pour l’Aton".
Derrière Akhenaton se tient Néfertiti qui sur sa tête porte une coiffe ornée de l’uraeus. Le couple est baigné par les rayons de l’Aton qui trône au dessus de la scène. Derrière le couple royal se tiennent les petites princesses, et une cohorte d’accompagnants. Il y avait probablement quatre princesses : des deux premières il manque la tête; la troisième est représentée que par sa tête et la quatrième par ses jambes. Les princesses sont représentées en ordre décroissant, en fonction de leur âge.
Le mur d’enceinte sur la gauche est percé de deux portes, qui constituent l’entrée dans l’enceinte des greniers proprement dits. Elle est divisée en deux espaces communiquant où sont représentés les silos à grains. Quatre scribes et quatre porte-étendard attendent le souverain.
Une porte surmontée d’uraeus amène devant une nouvelle enceinte de même largeur que la précédente. Le mince espace entre les deux est orné d’arbres entourés d’un muret destiné à leur irrigation.
L’entrée dans l’édifice suivant peut se faire soit par une porte centrale qui comporte un petit toit en avancée, soutenu par des colonnes florales, ou par deux portes latérales plus petites. On aboutit ainsi à une petite cour au centre de laquelle trône un kiosque surélevé et soutenu par de légères colonnes papyriformes, auquel on accède par quelques marches. Il est entouré d’un muret. Corniches et muret sont surmontés d’uraeus.
On sort de cette cour vers la gauche par un système de trois portes identique à celui de l’entrée, pour aboutir dans un espace rectangulaires planté d’arbres. De part et d'autre de cet espace s'ouvrent des portes (une grande flanquée de deux petites) conduisant à deux cours à péristyle symétriques l'une par rapport à l'autre. Chacune comporte de part et d'autre de son axe central une série de six magasins dont l'entrée se trouve sous une colonnade couverte. Les denrées les plus diverses s’y accumulent : jarres à long col, ouvertes ou scellées ; pains, vases pansus, sacs, coffres à vêtements…. Le quatrième en bas à gauche contient du poisson séché.
Le cinquième en haut à gauche contient des objets précieux, avec des vases de type Crétois et Syrien. Les denrées accumulées dans les divers récipients et sacs nous restent inconnues.
L’allée des magasins du haut comporte à son extrémité, près de deux petites portes, un édifice ressemblant à un kiosque dont l’entrée semble être située de l’autre côté du mur d’enceinte, dont il formerait alors un des éléments. Celle du bas n'a pas de communication avec l'extérieur.
Le couple royal consacre les offrandes divines sur un autel en plein air, entre le pylône d’enceinte et le premier pylône du temple proprement dit. Cinq petits autels surchargés de provisions et deux de fleurs sont placés devant et entre le roi et la reine qui brandissent tous deux un sceptre sekhem. Leurs visages ont été martelés, mais il persiste la coiffe de Néfertiti, composée d’une double plume entourant un disque solaire. Le disque Aton et ses rayons terminés par des mains surmonte la scène.
Le personnage tout petit, positionné sous les autels, qui présente un vase à libation d’une main, et le matériel pour la fumigation de l’autre est peut être de Meryrê.
Le personnage tout petit, positionné sous les autels au nombre de cinq, qui présente un vase à libation d’une main, et le matériel pour la fumigation de l’autre est peut être de Meryrê.
Derrière le couple royal, on retrouve disposé sur deux rangs, en pseudo perspective, quatre petites princesses avec des suivantes. Elles agitent des sistres Hathoriques. L’artiste a pris soin de les distinguer entre elles par leur taille et par la nudité de la plus petite.
Registre supérieur du mur Est.
Les deux massifs, du pylône du temple, sont décorés de mâts à oriflammes, au nombre de six par môle.
On franchit le deuxième pylône et on se retrouve alors dans la première grande cour où sont disposé de chaque côté des centaines de petits autels. En son centre se dresse le grand autel, le principal du temple. On y accède par des marches aboutissant à une petite plateforme. Il est surchargé de provisions.
Puis on franchit le troisième pylône pour déboucher sur une nouvelle cour à autels.
On la quitte par le quatrième pylône qui donne sur une cour plus petite, comportant une double colonnade supportée par des piliers lotiformes.
Le cinquième pylône franchi, l'on entre dans une nouvelle cour remplie d’autels
Le sixième et septième pylônes donnent sur le fond du temple et ses magasins, auxquels sont associés quelques autels. La paroi Est se conclut par l’extrémité de ce bâtiment principal.
La suite de la scène se trouve sur la partie Est du mur Nord.
Partie Ouest du mur Sud 
C’est celle que l’on découvre sur sa droite après s’être retourné vers l’entrée.
Il est consacré à l’investiture de Meryrê en tant que "Grand des Voyants d’Aton dans le domaine de l’Aton qui est dans Akhetaton" par le roi accompagné de la reine Néfertiti et de la princesse Merytaton.
Sous la corniche qui sert de balustrade, une immense motif semi circulaire rappelle un collier ousekh. Le roi est penché par dessus cette balustrade, et semble appuyé sur une un coussin, représenté en rouge foncé constellé de figures bleues en forme de diamant. Il se penche pour donner ou jeter quelque chose pendant qu’il proclame devant tous la nouvelle dignité dont il honore son serviteur Meryrê.
Meryrê se tient avec les assistants sous la fenêtre (en bas à droite).
Meryrê, est figuré deux fois : agenouillé puis porté en triomphe par ses proches et portant alors des colliers d’or autour du cou.
Dans un petit sous registre au dessus on trouve cinq personnages.
Quatre sont des scribes qui notent les paroles royales : "…Vois, je te fais pour moi Grand des Voyants dans le temple d’Aton à Akhetaton car tu es dans mon cœur. Il dit : Oh mon serviteur, qui écoute l’enseignement, mon cœur est satisfait par tout ce que tu fais. Je te donne cette dignité (en) disant : tu mangeras les provisions de Pharaon - Vie, Santé, Force- ton souverain dans le temple de l’Aton".
Au dessus encore se trouvent deux séries de personnages de rang inférieur, vêtus d’un pagne simple à devanteau rectangulaire, séparés par la figuration du mât palmiforme à oriflamme qui traverse tout le registre. Les quatre premiers sont des porteurs d’éventail, les quatres autres portent en main un bâton et assurent le service d’ordre.
La scène se situe au niveau de la fenêtre d’apparition du palais. Cette ci est décorée sur ses montants de cartouches et à la base d’une composition florale. Au sommet, se trouve une ébauche d’architrave surmontée d’uræus couronnés du disque. Couronnant tout le registre, et centré par le disque rouge solaire orné d’un uræus, on trouve les cartouches de l’Aton, du roi et de la reine et l’inscription : "Aton vivant et grand, maître des jubilés, maître de tout ce qu’il entoure, Aton maître du ciel, maître de la terre, dans le temple d’Aton à Akhetaton".
 L'architrave, décorée d’uræus, est interrompue à la partie centrale, rappelant ainsi les portes d’entrée des temples d’Aton. Car rien ne doit gêner le cheminement des rayons lumineux terminés par des mains qui descendent du disque qui surmonte la scène.
Partie Est du mur Nord.
Il se fait par un espace comportant de chaque côté de l’axe central quatre structures rectangulaires (jardins ou bassins), avec quelques autels. Puis vient l’entrée par un pylône dans l’enceinte du sanctuaire, le Hout-Benben (= le château, ou la maison du Benben). Dans l’avant cour nous retrouvons en haut un groupe de quatre musiciens qui rendent hommage à l’astre vivifiant devant un amas d’offrandes.
En bas se dresse une stèle sur un piédestal. Un abattoir est figuré dans l’angle inférieur, ou du moins une cour contenant deux bœufs abattus, dépecés et dont on a coupé la tête. A gauche, des serviteurs préparent des boissons ou nettoient des récipients qui vont être stockés dans un petit bâtiment annexe. Le premier du sanctuaire donne sur une cour dont la première partie est à l'air libre, tandis que la porte d'accès au Saint des Saints est flanquée de chaque côté de quatre colonnes lotiformes et de statues debout du roi coiffé alternativement de la couronne de la Haute et de la Basse Égypte, les deux bras croisés sur la poitrine tenant les signes du pouvoir : le sceptre et le fouet. On pénètre dans le Saint des Saints par un nouveau pylône plus grand que le précédent. La cour est centrée par l’autel principal entouré d’autels secondaires. Tout autour de cette cour, des portes ouvrent sur douze courettes comportant chacune une table d'offrandes.
Il n’y a aucune porte, et donc pas de communication vers la grande cour périphérique par l’arrière du bâtiment.
L'Aton irradie et bénit les entrées en même temps que son sanctuaire.
Partie Est du mur Nord.
Le
registre inférieur 
Partie Ouest du mur Nord.
Cette scène constitue la continuation du tableau (
du Mur Ouest), de la représentation de la famille royale se rendant vers le temple d’Aton, avec l'arrivée au temple.
Tout le personnel est sorti pour accueillir et louer le couple royal.
Dans le registre du bas, quatre flabellifères, un genou à terre, précèdent trois prêtres portant des bouquets et tirant deux bœufs gras (dont un richement paré) destinés au sacrifice.
Quatre personnages qui ne sont pas des soldats (peut être des prêtres accompagnant le roi) sont accueillis par des membres du clergé du temple, avec peut être Meryrê le plus en avant mais hélas le texte est illisible.
Dans le registre du dessus, quatre flabellifères, un genou à terre, précèdent trois prêtres portant des bouquets et tirant deux bœufs gras (dont un richement paré) destinés au sacrifice.
Sur les deux rangs du haut, des femmes revêtues d'une ample robe sont des chanteuses qui s'accompagnent de tambourins. On remarquera au second rang une fillette brandissant une branche festive. Elles sont accompagnées de serviteurs de moindre rang dont certains, selon l'expression égyptienne, "flairent la terre".