Descriptif de la tombe.
Le complexe funéraire souterrain est formé de trois pièces. Il était inaccessible aux vivants une fois les funérailles terminées. Les deux premières salles, A et B, sont sur le même niveau (à 20cm près). Ce sont des salles d'accueil où est évoquée la nombreuse famille du défunt et où étaient déposées les offrandes le jour des funérailles. La troisième salle, C, en contrebas, correspond au caveau funéraire proprement dit.
Plan de la tombe d'après Porter and Moss.
Le puits funéraire s'ouvre dans un appendice qui prolonge la cour vers le Nord. À son embouchure, il mesure 0,93 × 1,70m et descend à 7m sous terre, ce qui en fait l'un des plus profonds de Deir el-Medina. Le puits, partiellement chemisé de briques, se dirige d'Est en Ouest dans la roche. Il a été foré selon la technique de l'escalier continu partant de la cour jusqu'aux caveaux. Une fois le travail dans ceux-ci achevé, la quatrième paroi du puits (correspondant aux marches) fut construite et comblée, devenant à son tour une paroi lisse. Les dégagements modernes ont rétabli partiellement le système, sauf que c'est par un escalier de bois qu'on descend maintenant jusqu'aux caveaux.
L'entrée est haute de 1,85m et large de 0,75m. Elle était fermée par une porte en bois dont les charnières se trouvaient du côté Nord, ce qui explique pourquoi cette face de la paroi n'a pas été décorée. Le côté Sud de l'entrée, lui, porte un décor de 0,70m de large, en deux registres superposés.
Le registre du haut est coiffé par le signe hiéroglyphique du ciel. La barque solaire vogue sur le Nil du monde inférieur (on voit les étoiles) vers l'Orient. Le jeune soleil, encore en devenir, est représenté par le scarabée Khepri.
Le reste de la paroi est occupé par une grande image d'un défunt tourné vers l'entrée, bras levés, récitant un hymne mal conservé au soleil levant. Ce genre d'adoration au soleil se trouve classiquement sur les montants de porte des chapelles ramessides. Il n'est pas sûr que Nakhtamon ait été nommé, car le nom qui apparait à la fin du texte est celui de Piay.
Le registre du haut est coiffé par le signe hiéroglyphique du ciel. La barque solaire vogue sur le Nil du monde inférieur (on voit les étoiles) vers l'Orient.
Le jeune soleil, encore en devenir, est représenté par le scarabée Khepri.
Le registre du haut est coiffé par le signe hiéroglyphique du ciel. La barque solaire vogue sur le Nil du monde inférieur (on voit les étoiles) vers l'Orient. Le jeune soleil, encore en devenir, est représenté par le scarabée Khepri.
Au  centre de la salle A se trouve l'ouverture d'entrée. De chaque côté sont placées des scènes d'offrandes au couple défunt assis, tourné vers l'entrée d'où les servants semblent venir. La paroi Sud (côté droit) est occupé par deux registres de taille très inégale. Le couple formé par le défunt Nakhtamon et sa femme, "la maîtresse de maison Nebouemsheset", sont assis sur deux sièges qui se trouvent côte à côte, dont les pieds se terminent en patte de lion reposant sur un cylindre protecteur. Devant le couple, le rituel d'offrandes est conduit par les deux filles ainées, Oubkhet et Henoutiamou, ainsi que par un fils adolescent, Ankhou. Les demoiselles portent de longues perruques, sur lesquelles sont posés des cônes d'onguent, avec un bandeau d'où s'échappe, pour la première, une fleur de nénuphar (lotus) ouverte, pour la seconde, une fleur en bouton.
Nakhtamon et les deux filles ainées, Oubkhet et Henoutiamou, ainsi que par le fils adolescent, Ankhou.
Dans le registre du haut sont représentées diverses offrandes.
Dans le registre du haut sont représentées diverses offrandes.
 Nakhtamon et sa femme, "la maîtresse de maison Nebouemsheset".
Les filles portent de longues perruques, sur lesquelles sont posés des cônes d'onguent, avec un bandeau d'où s'échappe, pour la première, une fleur de lotus ouverte, pour la seconde, une fleur en bouton. La deuxième fille Henoutiamou lève sa main droite en signe de salutation, tandis que sa main gauche pendante tient un vase à long col, probablement destiné aux libations. Le jeune garçon, Ankhaou, lève également une main, tandis que dans l'autre il tient un objet difficile à identifier : il semble s'agir d'un sac, qui contient des grains arrondis.
À côté du couple assis se tiennent deux autres de leurs enfants, très jeunes, qui participent aussi au rituel. Le garçon, Penkhnoum, tient une tige de lotus entourée de liserons et offre de son autre main un panier contenant trois pains. Sa sœur, Nedjemet, qui porte la tresse de l'enfance, tient également un lotus d'une main, et de l'autre un vase très semblable à celui de Henoutiamou.
Oubkhet tient à deux mains un vase à décor floral devant le visage de ses parents.
Nakhtamon et sa femme, "la maîtresse de maison Nebouemsheset".
Le garçon, Penkhnoum, tient une tige de lotus entourée de liserons et offre de son autre main un panier contenant trois pains. Sa sœur, Nedjemet, qui porte la tresse de l'enfance, tient également un lotus d'une main, et de l'autre un vase très semblable à celui de Henoutiamou.
Nedjemet porte la tresse de l'enfance.
 Penkhnoum et sa sœur Nedjemet.
Salle A, paroi Sud.
Les défunts, ou plutôt leurs statues sont dressées sur du sable de la montagne thébaine, regardant vers l'Est ; on voit encore la terminaison de la canne d'autorité que Nakhtamon tenait en main, et le signe de vie ankh que serre Nebouemsheset. Ils sont entourés des filets d'eau provenant du vase hes que tenait leur fils Piay. Derrière lui, son frère Baki joue le rôle de prêtre lecteur, brandissant le rouleau du rituel sur lequel on devine encore l'œil servant à écrire "l'osiris untel" ; c'est un lettré : il porte le matériel de scribe sous le bras. Enfin derrière lui s'avance Pachedou tenant en main l'herminette et la plume de Maât, deux objets rituels avec lesquels il va procéder à la cérémonie. Certains instruments également utilisés lors de celle-ci ont été, curieusement, placés sur un siège noir.
 Les statues des défunts sont dressées sur du sable de la montagne thébaine, regardant vers l'Est ; on voit encore la terminaison de la canne d'autorité que Nakhtamon tenait en main, et le signe de vie ankh que serre Nebouemsheset. Ils sont entourés des filets d'eau provenant du vase hes que tenait leur fils Piay. Derrière lui, son frère Baki joue le rôle de prêtre lecteur, brandissant le rouleau du rituel sur lequel on devine encore l'œil servant à écrire "l'osiris untel" ; c'est un lettré : il porte le matériel de scribe sous le bras. Enfin derrière lui s'avance Pachedou tenant en main l'herminette et la plume de Maât, deux objets rituels avec lesquels il va procéder à la cérémonie.
 Piay, son frère Baki et Pachedou.
Instruments utilisés pour la cérémonie qui ont été, curieusement, placés sur un siège noir.
Statues de Nakhtamon et de son épouse.
Textes au-dessus des statues de Nakhtamon et de son épouse.
Salle A paroi Sud.
Nous trouvons deux cercueils dressés devant l'entrée de la chapelle funéraire pyramidale. Celle-ci est adossée à la montagne thébaine, symbolisée comme à l'accoutumée par des bandes bordées de lignes et tatouées de grains noirs et rouges. On distingue nettement la niche destinée à une stèle portant un hymne solaire, ainsi que le pyramidion qui a été peint en noir, ce qui est fréquent, notamment à Deir el-Medina. Les trois petites colonnes de texte au dessus des cercueils ne font que reprendre les noms de Nakhtamon et de son épouse. Les deux cercueils momiformes se ressemblent beaucoup, chacun étant, comme une momie, encerclé de bandelettes. Tous deux portent le cône d'onguent ; seules différences, lui arbore la longue fausse barbe à bout recourbé des dieux, tandis qu'elle à la perruque encerclée par un ruban.
Nakhtamon et son épouse Nebouemsheset.

Nakhtamon

La maitresse de maison Nebouemsheset

La porte de la tombe.