Comme un prêtre, Nakhtamon a le crâne rasé et porte la peau de félin.
Le visage est remarquable, et on notera que l'oreille est percée.
Paroi Nord partie droite.
Elle est divisée en deux parties, l'une se trouve à droite (Est) au-dessus de l'estrade, l'autre, à gauche. La limite entre les deux est matérialisée par le poteau arrière soutenant l'édifice. La partie droite est constituée par une scène unique, qui se passe au plus profond de la Douat.
Il s'agit d'une scène de grande portée symbolique, synthétisant les efforts des théologiens de l'époque ramesside pour unir les natures de Rê, grand dieu du monde terrestre et du jour, et d'Osiris, grand dieu du monde souterrain et de la nuit : les bas des deux divinités se confondent et chacun devient l'autre à la 12ème heure de la nuit. L'être momiforme central, qui se tient sur un signe mâat biseauté, est une combinaison d'Osiris, engainé dans son suaire, et de Rê, représenté par une tête de bélier surmontée d'un serpent dressé. Le texte d'accompagnement est clair : "Ce Rê repose en Osiris (qui) repose en Rê" ; le nom d'Osiris, écrit une seule fois, accentue encore cette idée de fusion. De part et d'autre se tiennent Isis et Nephtys qui, les pieds sur une natte, protègent cette phase de transition, de métamorphose, toujours dangereuse. Isis se tient devant le dieu, adossée à un pilier djed sur lequel se dresse un cobra muni de jambes et coiffé du pschent, du nom de " Iret-Ra", "Œil de Rê ". Derrière Nephtys, nous trouvons un faucon solaire, coiffé d'un disque entièrement entouré d'un serpent, perché sur le signe hiéroglyphique de l'occident qui sort entre deux collines. Ici aussi le symbole est clair, encore confirmé par le texte : "C'est Rê qui se trouve dans la Douat, le grand dieu".
Derrière Nephtys, nous trouvons un faucon solaire, coiffé d'un disque entièrement entouré d'un serpent, perché sur le signe hiéroglyphique de l'occident qui sort entre deux collines. Ici aussi le symbole est clair, encore confirmé par le texte : "C'est Rê qui se trouve dans la Douat, le grand dieu".
 Nephtys et le faucon solaire.
Le faucon solaire.
Il s'agit d'une scène de grande portée symbolique, synthétisant les efforts des théologiens de l'époque ramesside pour unir les natures de Rê, grand dieu du monde terrestre et du jour, et d'Osiris, grand dieu du monde souterrain et de la nuit.
Isis, Rê-Osiris et Nephtys.
Il s'agit d'une scène de grande portée symbolique, synthétisant les efforts des théologiens de l'époque ramesside pour unir les natures de Rê, grand dieu du monde terrestre et du jour, et d'Osiris, grand dieu du monde souterrain et de la nuit.
Paroi Nord.
Isis.
Isis et le pilier djed.
Paroi Nord partie Gauche, registre supérieur.
Très mutilé par les pillards, la scène est en rapport avec l'arrivée des défunts dans le monde inférieur, et leur accueil par la déesse Nout.
La déesse fait corps avec un sycomore, comme c'est souvent le cas : ses pieds se confondent avec le tronc de l'arbre ; penchée en avant, elle offrait quelque chose, probablement de l'eau, aux défunts
Nakhtamon -et Nebouemsheset nouvellement arrivés dans l'occident.
La déesse Nout fait corps avec le sycomore.
Détail de la déesse Nout qui fait corps avec le sycomore qui porte des fruits (figues de sycomore).
Les défunts Nakhtamon -et Nebouemsheset nouvellement arrivés dans l'occident.
Dans le registre du dessous une femme et un homme s'abreuvent à un bassin.
Les défunts Nakhtamon -et Nebouemsheset nouvellement arrivés dans l'occident.
Dans le registre placé sous les fauteuils un couple Nakhtamon - Nebouemsheset s'abreuvent à un bassin.
Du personnage masculin il ne subsiste quasiment rien hormis, à droite de la lacune, la partie postérieure de son pagne et un pied, et à gauche une main.
Le registre inférieur est consacré à un pèlerinage certainement fictif vers Abydos, mais que la puissance magique de l'image rend bien réel. Le texte d'accompagnement fait allusion à la navigation vers les lieux saints d'Osiris en tant qu'oiseau Benou, c'est à dire phénix, en compagnie de l'Ennéade de Rê.
Dans le registre du dessus, du personnage masculin il ne subsiste quasiment rien hormis, à droite de la lacune, la partie postérieure de son pagne et un pied, et à gauche une main.
Le bateau présente une poupe et une proue qui se terminent en ombelles de papyrus. Il n'y a ni rameur ni homme de barre. Le couple Nakhtamon - Nebouemsheset est assis sous un dais léger ; elle enserre les épaules de son mari, lequel tient d'une main un sceptre sekhem et de l'autre l'habituelle pièce d'étoffe. Devant eux, une petite table d'offrande ne comportant qu'un vase et une fleur de lotus, sur lesquels un officiant anonyme fait une libation.
Le couple Nakhtamon - Nebouemsheset est assis sous un dais léger ; elle enserre les épaules de son mari, lequel tient d'une main un sceptre sekhem et de l'autre l'habituelle pièce d'étoffe. Devant eux, une petite table d'offrande ne comportant qu'un vase et une fleur de lotus, sur lesquels un officiant anonyme fait une libation.
Le personnage qui positionné à la proue tient dans ses mains une longue bande d'étoffe frangée déployée pour transmettre un signal au barreur qui est ici absent.
Pèlerinage certainement fictif vers Abydos du couple Nakhtamon - Nebouemsheset.
Paroi Ouest registre supérieur décorée sur deux registres.
Registre du haut :
le couple défunt présente la Maât à Thot, sous les auspices de Sechat.
La déesse Sechat.
Le registre inférieur comporte six couples assis, tournés vers l'entrée (Sud), servis par un homme (1er - 5ème), par une femme (2ème - 3ème - 4ème) ou les deux (6ème). Chaque couple, cône d'onguent posé sur la perruque, est assis côte à côte sur des sièges peints en noir, la femme enserrant son mari ; celui-ci tient dans une main le tissu, et agrippe de l'autre une tige de lotus dont la fleur, qui atteint sa narine, est tantôt ouverte, tantôt fermée.
Le 1er couple est celui constitué par Piay (père du défunt) et la dame Neferetkhaou devant lesquels un prêtre au crâne rasé, enveloppé dans une peau de félin, est en train d'officier.
Photo provenant de site Osirisnet
Pour le 2ème couple (à droite) le nom est perdu, seul subsiste celui de la servante, Tabaket, qui offre un vase. Le 3ème couple est formé d'Amennakht et Ouerel, auxquels la dame Maâtneferet présente, dans une coupe, un cône enrubanné, accompagné de trois boulettes d'encens ; autour de la main de l'officiante se trouve un objet noir que je ne sais pas identifier.
 Le 4ème couple rassemble Hehnakhtou (?) et Noubeneferet, auxquels Makhai présente un bouquet.
 Le 5ème couple (à gauche) (Khaemteri - Neferemsatet) est servi par un homme, Amenemopet, qui présente une coupe comportant trois cônes (pains ?) et des boulettes d'encens.
 Le 5ème couple (à droite) (Khaemteri - Neferemsatet) est servi par un homme, Amenemopet, qui présente une coupe comportant trois cônes (pains ?) et des boulettes d'encens. Enfin le 6ème et dernier couple est un peu différent : le défunt, le sculpteur Rahotep, tend une main vers les offrandes carnées en train de se consumer devant lui. Le nom de la dame est perdu. Ils sont servis par une femme et une jeune fille : "sa fille Henu ; sa fille [Taer]khnoua (?) "
La déesse Sechat a des liens forts avec Thot, dont elle peut être la sœur, la parèdre ou la fille selon les versions. Elle est en charge de l'écriture, des notations et notamment du comput des années. Elle est "Dame de la maison des livres", titre qu'elle porte ici.
Le but de la scène est donc d'obtenir, en échange d'une vie conforme à la norme, le plein d'années de vie pour l'éternité.
Le dieu Thot Grand dieu d'Hermopolis, maître de l'Ogdoade divine, maître du langage, de l'écriture hiéroglyphique, scribe des dieux, il intervient comme Sechat dans le comput des années. Thot est figuré avec sa tête d'ibis. Sa poitrine nue est barrée d'un baudrier ; son pagne est attaché à la ceinture par un nœud tit d'Isis. Ses pieds reposent sur un signe Maât biseauté. Il est assis sur un siège cubique archaïque strié de lignes blanches, rouges et noires. D'une main, il tient le sceptre ouser, et de l'autre une palette de scribe et un signe ankh.
Derrière lui, sur un vase posé sur un petit guéridon, se trouve une grenouille, symbole de la multiplication.
Pour Frédéric Servajean, si l'on admet que Nakhtamon fut le décorateur de son propre tombeau il travailla aussi dans la tombe de la reine Néfertari.
Nakhtamon connaissait la tombe de la reine et s'en inspira à l'évidence pour réaliser la sienne.
Dans la tombe de Néfertari une sorte de support a été placé devant le dieu Thot, sur lequel a été agencé un vase avec, au-dessus, une palette de scribe et une grenouille.
Dans la tombe de Néfertari une sorte de support a été placé devant le dieu Thot, sur lequel a été agencé un vase avec, au-dessus, une palette de scribe et une grenouille.
       
Dans la tombe de Nakhtamon, en raison du manque de place qui caractérise cette tombe, le support, le vase, la palette et la grenouille semble avoir disparu mail il n'en est rien : la palette a été placée entre les mains de Thot, tandis que le support, le vase et la grenouille l'ont été derrière le siège du dieu.
Nakhtamon présente la Maât au dieu Thot.
Nakhtamon et son épouse portent le cône à parfum.
La zone au-dessus de l'ogive d'entrée fait partie géographiquement de la paroi Sud, mais il s'agit d'une scène autonome. L'ouverture est gardée par deux Anubis noirs, momiformes, tenant un couteau.
 Les deux Anubis siègent sous une structure rectangulaire surmontée d'un frise de khakérous, évoquant une de ces portes que le défunt doit franchir dans son périple dans le monde souterrain.
Paroi Sud avec deux registres.
La scène du registre supérieur possède une indéniable dimension sociale, plus précisément professionnelle.
L'homme qui reçoit les offrandes se nomme Néferhotep et l'inscription fait de lui "Un Frère" (ce terme était également employé à Deir el-Medina pour désigner les collègues de travail. Le deuxième registre de cette paroi est occupé par la représentation de la première partie du cortège funéraire menant la dépouille de Nakhtamon, accompagnée de membres proches ou éloignés, voire extérieur à la sa famille.
Détail.