La pesée du cœur |
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Le cœur du défunt -siège de la
conscience, de ses pensées, et de sa mémoire- est déposé sur le
plateau d'une balance, tandis que sur l'autre se trouve une plume
d'autruche symbolisant Maât, déesse de la vérité et de la justice.
Si le cœur pèse autant que la plume, c'est que le mort a vécu selon
les règles de la morale et peut accéder à la vie éternelle. Si le
cœur pèse plus lourd, il a vécu dans le mal : il sera avalé par la
"Grande dévoreuse". La "Grande dévoreuse" est un
monstre, de sexe féminin, qui se trouve à proximité de la balance
prête à dévorer le cœur du défunt et elle condamne celui-ci à une
mort certaine. Son nom égyptien est "Ammit" qui vient de cm
= dévorer et mwt = mort, elle est la "dévoreuse des
morts", elle est attentive au verdict du dieu Thot. La "Grande dévoreuse" est un monstre à tête de crocodile; la crinière, le torse et les pattes sont du lion; le postérieur est celui de l'hippopotame. Le dieu Thot, le scribe des dieux, inscrit les actions de la vie passée du défunt. Le dieu Anubis agenouillé sur un coffre vérifie l'aiguille de la balance qui est ornée de la plume de Maât. Sur le sommet du fléau nous trouvons une nouvelle fois une effigie de la déesse Maât. |