La statue de droite est en meilleur état de conservation.
Le pylône comporte un grand nombre de statues royales de dimensions réellement colossales. Ce rassemblement de statues devant un pylône ne trouve aucun équivalent, ni à Karnak, ni dans aucun autre sanctuaire égyptien. Tous assis, les colosses semblent avoir été au nombre de six. On trouve tout d'abord, de part et d'autre de la porte médiane, deux colosses au nom de Thoutmosis II en quartzite rouge et en calcaire. Si les deux autres statues, flanquant la face du môle oriental, ont disparu, on trouve devant le môle Ouest une statue colossale d'Aménophis Ier en calcaire.
La porte du pylône est comprise entre deux statues.
A gauche la statue de Thoutmosis II en quartzite rouge. A droite la statue
en calcaire de Thoutmosis II.
La porte d'entrée était aux noms de Thoutmosis II, Thoutmosis III et d'Hatshepsout.
Sous le règne de Ramsès IX, le grand prêtre Amenhotep la fit précéder d'une avant-porte.
Les bas-reliefs de l'embrasure de la porte datent quant à eux de
Ramsès II.
Cartouches de Thoutmosis III.
Le roi massacre les ennemis sur la face Sud du pylône.
La statue d'Aménophis Ier est accompagnée d'une image plus petite de sa mère Ahmes Néfertari, ainsi que d'une statue d'Aménophis II en fort mauvais état.
Statue d'Aménophis Ier accompagnée d'une statue d'Aménophis II en fort mauvais état.
Le huitième pylône et la cour qui précède le neuvième pylône.
Le huitième pylône, les obélisques, le lac sacré.
Le huitième pylône.
Le huitième pylône.
Le neuvième pylône.

Une grande cour sépare le huitième pylône du neuvième, aujourd'hui en reconstruction.

Le neuvième pylône fut hâtivement construit sous Horemheb, avec des matériaux retirés de la démolition des temples thébains voués à Aton, et construits pendant le règne d'Akhenaton.
Ce monument menaçait ruine, il devenait un danger pour les touristes, même si à ce jour la visite vers le neuvième et dixième pylône est "interdite".
Le neuvième pylône et à droite le petit temple d'Aménophis III.
Le neuvième pylône.
A droite le petit temple d'Aménophis III et à gauche la cour qui sépare le neuvième pylône du dixième.
Cour située entre le neuvième et le dixième pylône.
Petit temple d'Aménophis III.
Le neuvième pylône, avec le huitième et la cour qui les sépare.
Le môle occidental, aux trois quart effondré, recelait d'inestimables trésors. Dans le but de supprimer tout risque de catastrophe l'Organisation des Antiquités de l'Égypte décida en 1964 de procéder au démontage méthodique de toute la partie menacée du monument.

Le démontage fut envisagé bloc par bloc et assise par assise en commençant par la corniche. A l'intérieur du môle vide de ses talâtât, une ossature composée de poteaux, de poutre et de dalles de béton armé, fut construite. L'ossature permettant le remontage des blocs de parement. Pour réaliser son ambitieux programme, d'embellissement de l'Allée Méridionale des Processions du temple du dieu Amon, Horemheb fit récupérer et transporter sur le nouveau chantier plusieurs milliers de talâtât.

 Les matériaux disponibles permettent aujourd'hui une reconstruction d'une partie des parois du sanctuaire d'Akhenaton.
Le musée de Louqsor possède une grande paroi reconstituée.
Akhenaton, le réformateur construisit à l'Est et au Sud-Est de Karnak, puis partout en Égypte, des temples-cours voués à la vénération du disque solaire : Aton. L'application de cette doctrine entraîna de grands bouleversements architecturaux qui firent délaisser un temps l'appareil de construction traditionnel. La construction traditionnelle des temples exigeait la monumentalité : le moindre bloc de grès d'un pylône ou d'un mur pesait ordinairement plusieurs tonnes, il mesurait 1m à 1,50 m de haut pour 3 m de long et environ 1 m d'épaisseur. Sous Aménophis IV/Akhenaton, au contraire de petites pierres (50 x 30 X30 cm environ) furent mises très vite en œuvre par centaine de milliers, au sortir des carrières du Gebel Silsileh.
Ces talâtât : mot arabe signifiant "trois" étaient des sortes de "parpaings" de pierre assez légers pour être portés par un seul homme, ce qui permettait à des files de manœuvres de déplacer au plus vite un gros tonnage de matériaux. 
L'artisan de la totale éradication des sanctuaires atoniens de Karnak Est demeure sans contexte Horemheb. Il fit réutiliser les talâtât à l'intérieur des fondations et des massifs de ses nouvelles constructions.
      
Des talâtât au musée de Louqsor.
       
Des talâtât au musée de Louqsor.
       
Des talâtât au musée de Louqsor.
Le dixième pylône commencé par Aménophis III fut achevé, il acheva aussi le deuxième pylône sur l'axe divin à l'Ouest de la salle hypostyle. Horemheb enfin fit édifier le neuvième pylône entre le huitième et le dixième. Par dizaine de milliers les talâtât formèrent la masse interne des nouveaux édifices, mais ceux-ci, achevés avec trop de hâte et faits d'un remplissage friable dans leurs parties hautes, menacèrent rapidement ruine. De nombreuses consolidations furent apportées entre l'an mille et l'abandon du temple au IVème siècle ap. J.-C.
Môle Ouest restauré avec ses deux encoches pour les mâts.
Le neuvième pylône depuis la cour qui le sépare du dixième.
L'axe Sud-Nord.
Le neuvième pylône.