Vue sur le Nil et le Caire depuis l'Hôtel Pharos.
Les toits du Caire.
Vue sur le Nil et le Caire depuis l'Hôtel Pharos.
 
Vue sur le Nil et le Caire depuis l'Hôtel Pharos.
Vue sur le Nil et le Caire depuis l'Hôtel Pharos.
Vue sur les toits du Caire.
Le quartier El Moqatam.

Ce quartier du Caire de 30000 habitants, coptes pour la plupart, croule sous les ordures.
Les " chiffonniers du Caire " vivent de la collecte et du recyclage des poubelles de la cité.

Partout dans les ruelles sombres de la colline, une odeur lourde et âcre prend à la gorge et persiste. Les rues sont noires. Les toits ploient sous les tonnes d'ordures rapportées de la mégalopole. Les rez-de-chaussée de chaque immeuble sont transformés en dépotoirs qui débordent de détritus que trient à mains nues les femmes.
 Les enfants jouent à proximité. Pourtant, Moqatam est un des quartiers les moins déshérités de la capitale. A force d'un dur labeur, aidés par sœur Emmanuelle, les chiffonniers s'en sont peu à peu sortis. Comme Risk, 27 ans, qui dès l'âge de huit ans arpentait chaque jour avant l'école, dès trois heures du matin, les rues du Caire avec son âne.
Aujourd'hui, il est à la tête de plusieurs entreprises.
Environ 700 micro-entreprises de recyclage ont fleuri. Cette partie de la ville ne connaît pas le chômage et manque même de main d'œuvre.
"La Cité des Morts"
Si le phénomène n’est pas très facile à identifier pour un touriste, cela n’empêche pas le fait qu’ils seraient environ 2 millions à vivre ainsi dans les cimetières du Caire, symbolisant de manière criante la crise économique qui ronge le pays. Pour une ville de presque 18 millions d’habitants, ce serait tout de même plus de 10 % de la population qui serait concernée. Cette situation est très difficile à accepter pour les enfants ou les adolescents qui le vivent comme une honte, notamment à l’heure de présenter le futur époux ou la future épouse à la famille.
Pour certains de ces “vivants parmi les morts”, habiter dans un tombeau implique un petit arrangement avec la famille du défunt avec qui ils sont forcés de cohabiter. Les familles, en plus de donner leur consentement pour transformer la tombe en habitat de fortune, donnent bien souvent un peu d’argent à ces “locataires” particuliers, s’assurant ainsi que le caveau et le corps du défunt soient protégés d’éventuels pillards et notamment d’étudiants de médecine peu scrupuleux.
Le phénomène qui pourrait paraître chaotique pour un néophyte dissimule en fait une organisation très minutieuse où chaque cimetière est organisé en quartiers, chaque quartier comprenant plusieurs tombeaux et son croque-mort (tourabi) attitré, en charge de l’entretien des lieux.
Il y a ensuite bien souvent un patron (mu’allem) qui contrôle plusieurs quartiers et s’occupe, pour sa part, des vivants. Un peu concierge, un peu agent immobilier, il encaisse les loyers (entre 1,5 et 3 € par mois) et perçoit parfois un pas de porte qui lui permet de vivre plus que confortablement.
Les gens s’installent dans ces petites maisonnettes qui rappellent un peu celles qui parsèment le cimetière du Perre Lachaise.
Une tombe.
Plusieurs tombes sont disposées dans cet espace ceinturé par un mur.
La vie est bien présente dans ce cimetière.
Les enfants jouent parmi les tombes.
Les enfants jouent parmi les tombes.
Les enfants jouent parmi les tombes.
Cimetières organisés en quartiers.
Cimetières organisés en quartiers.