La stèle de Merenptah, érigée en l'an 5 de son règne, a été érigée pour commémorer sa victoire en Lybie et au pays de Canaan.
C'est une copie, la vraie stèle est au musée du Caire. 
Le cintre de la stèle présente deux scènes symétriques.
Accompagné de la déesse Mout, d'une part, et du dieu Khonsou-Neferhotep d'autre part, le roi reçoit le glaive destiné à lui donner la victoire sur les pays étrangers et que lui tend Amon-Rê.

La stèle de Mérenptah atteste que, postérieurement à - 1200, les Israélites sont installés en pays de Canaan.
« Une grande joie est advenue en Égypte et la jubilation monte dans les villes du Pays bien-aimé. Elles parlent des victoires qu'a remportées Mérenptah sur le Tjehenou. Comme il est aimé, le prince victorieux ! Comme il est grand le roi, parmi les dieux ! Comme il est avisé, le maître du commandement !

Oh qu'il est doux de s'asseoir et de bavarder ! Oh ! Pouvoir marcher à grands pas sur le chemin sans qu'il n'y ait plus de crainte dans le cœur des hommes. Les forteresses sont abandonnées, les puits sont rouverts, accessibles désormais aux messagers ; les créneaux du rempart sont tranquilles et c'est seulement le soleil qui éveille les guetteurs. Les gendarmes sont couchés et dorment.
 Les éclaireurs sont aux champs (marchant) selon leur désir. Le bétail, dans la campagne, est laissé en libre pâture, sans berger, traversant (seul aussi) le flot de la rivière. Plus d'appel, plus de cri dans la nuit : « Halte ! Voyez, quelqu'un vient qui parle la langue d'autres hommes. » On marche en chantant, et l'on n'entend plus de cri de lamentation. Les villes sont habitées de nouveau et celui qui laboure en vue de la moisson, c'est celui qui la mangera.
Rê s'est tourné vers l'Égypte, tandis qu'a été mis au monde, grâce au destin, son protecteur, le roi de Haute et de Basse-Égypte, Baenrê, le fils de Rê, Mérenptah.
Les chefs tombent en disant : Paix ! Pas un seul ne relève la tête parmi les Neuf Arcs.
Défait est le pays des Tjehenou.
Le Hatti est paisible.
Canaan est dépouillé de tout ce qu'il avait de mauvais.
Ascalon est emmené.
Gezer est saisie.
Yenoam devient comme si elle n'avait jamais existé.
Israël est détruit, sa semence même n'est plus.
La Syrie est devenue une veuve pour l'Égypte.
Tous les pays sont unis ; ils sont en paix.
(Chacun de) ceux qui erraient sont maintenant liés par le roi de Haute et Basse Égypte, Baenrê, le fils de Rê, Mérenptah, doué de vie, comme Rê, chaque jour. »
La lecture de cette stèle montre les victoires du roi sur les pays étrangers.
Les hiéroglyphes sont gravés dans le creux et à l'intérieur de lignes horizontales.
La lecture est de droite vers la gauche, vers les êtres animés.
Le cartouche du roi apparaît plusieurs fois à l'intérieur des colonnes.
Texte de la Stèle de la Victoire.
Au-dessus du dieu Amon-Rê, le soleil étire ses ailes.
Représentation du hiéroglyphe du chat.
Hiéroglyphe du chat.
Hiéroglyphe du chat.
Hiéroglyphe du chat.
Hiéroglyphe du chat.
Le roi tient la massue, à droite, et le sceptre héqa à gauche.
Le dieu Khonsou et la déesse Mout tiennent une tige de palmier qui possède, à la base le têtard, qui est le signe pour le nombre "cent mille".
La branche de palmier, avec ses encoches, représente les années.
Du haut de la branche pend le signe hiéroglyphique du pavillon des fêtes.
Outre le couronnement, l'une des fêtes les plus imposantes et les plus fastueuses était le jubilé, "la fête sed", qui était célébrée après les premières années de règnes. La tige de palmier, ainsi enrichie de tous ces symboles, est offerte au roi pour lui procurer des milliers de jubilés.
A droite le dieu Amon-Rê est appelé : "Roi des Dieux, maître du ciel et souverain de Thèbes.
Le dieu Amon est coiffé de deux hautes plumes, qui sont sous la protection du disque solaire ailé, et dont les Deux Maîtresses tiennent l'ankh.
A gauche le dieu Amon-Rê est nommé : "Maître des couronnes et des deux terres à Karnak.
Cartouches du pharaon Merenptah.
A gauche, le cartouche le plus bas, contient sont nom de naissance : Mer-en-Ptah hetep Maât, l'aimé de Ptah, qui satisfait Maât.
Au-dessus son nom de couronnement : Ba-en-Rê mery en Imen, le Ba de Rê, aimé d'Amon.
Le texte des deux dernières colonnes (28 colonnes au total) se traduit par : Yenoam devient comme si elle n'avait jamais existé. Israël est détruit, sa semence même n'est plus. La Syrie est devenue une veuve pour l'Égypte. Tous les pays sont unis ; ils sont en paix.
(Chacun de) ceux qui erraient sont maintenant liés par le roi de Haute et Basse Égypte, Baenrê, le fils de Rê, Mérenptah, doué de vie, comme Rê, chaque jour. »
 Israël est détruit, sa semence même n'est plus.

 

 
                                                         israr                                                        fk.t                                 bn             pr.t               
                                                              Israël (?)                                                dévasté        (négatif)                        semence             

Il faut voir dans le nom d’Israël, inscrit sur la stèle, comme  la représentation  d’un groupe  d’individu et non comme un territoire.
               Israël est détruit, sa semence même n'est plus.

A la suite du nom d'une ville, d'un pays, de lieux habités, les égyptiens écrivait ce déterminatif.
Il représente un établissement de forme circulaire, pourvu d'une enceinte et parcouru par un réseau de routes.

La stèle de Merenptah est haute de 3,18 mètres, sur 1,61 mètre de large et 31 centimètres d'épaisseur.