La XVIIIème dynastie thébaine est évoquée par l'étonnant couple de la collection du général Dugua; le nom de l'homme a disparu mais celui de la femme est Iry; ils sont accompagnés de leurs enfants, deux fils représentés en bas-relief sur les deux bas flancs - Neferhotep et Neb-ânen­sou -, tandis que la silhouette d'une fille,Renout, s'inscrit entre ses deux géniteurs.
 Silhouette d'une fille, Renout, s'inscrit entre ses deux géniteurs.
Deux colonnes de textes, respectivement sur les robes de l'homme et de la femme, livrent deux formules faisant allusion au virement des offrandes d'Amon-Rê, seigneur de Karnak et de Mout dame de Karnak-Sud, une coutume très enracinée.
 Colonne de texte sur la robe de l'homme.
Deux colonnes de textes, respectivement sur les robes de l'homme et de la femme, livrent deux formules faisant allusion au virement des offrandes d'Amon-Rê, seigneur de Karnak et de Mout dame de Karnak-Sud, une coutume très enracinée.
Deux colonnes de textes, respectivement sur les robes de l'homme et de la femme, livrent deux formules faisant allusion au virement des offrandes d'Amon-Rê, seigneur de Karnak et de Mout dame de Karnak-Sud, une coutume très enracinée.
Silhouette d'une fille, Renout.
La fille tient dans sa main un petit canard.
Ce délicieux petit groupe emperruqué est assez typique de la société thébaine de la moitié de la XVIIIème dynastie, sans doute plus proche de l'époque de Thoutmosis IV que de l'époque amarnienne.
Deux colonnes de textes, respectivement sur les robes de l'homme et de la femme, livrent deux formules faisant allusion au virement des offrandes d'Amon-Rê, seigneur de Karnak et de Mout dame de Karnak-Sud, une coutume très enracinée. Figé pour l'éternité, le couple enlacé paraît participer au banquet divin auquel il semble avoir été convié, de par la formule qui court sur leur vêtement de lin blanc.
Les époux arborent leur costume de fête et la perruque qui sied en pareille occasion, un élément caractéristique de la société à laquelle ils appartiennent. L'épouse tient dans sa main gauche un bouton de lotus.
Les époux arborent leur costume de fête et la perruque qui sied en pareille occasion, un élément caractéristique de la société à laquelle ils appartiennent.
Les époux arborent leur costume de fête et la perruque qui sied en pareille occasion, un élément caractéristique de la société à laquelle ils appartiennent.
L'homme porte une fausse barbe de section carrée.
Deux fils représentés en bas-relief sur les deux bas flancs - Neferhotep et Neb-ânen­sou -.
Neferhotep.
Neferhotep respire une fleur de lotus.
Neferhotep.
Neb-ânen­sou est gravé sur la flanc du siège à droite de son père, dont le nom est illisible.
Neb-ânen­sou.
Neb-ânen­sou.
Neb-ânen­sou respire une fleur de lotus.

      

Les noms de Neb-ânen­sou, à gauche, et Neferhotep, à droite.
De la même collection Dugua est encore issue une statue-cube.
Statue-cube.
Au sein de la statuaire égyptienne, un type de statue frappe l’imagination. Il s’agit de ces blocs de pierre massifs d’où n’émerge le plus souvent qu’une tête et que les égyptologues appellent statues-cubes. Dans nulle autre civilisation, on ne rencontre ce genre de sculpture. Aussi, des questions s’imposent à notre esprit : qui se faisait représenter ainsi, en Egypte ancienne ? dans quel but ? pourquoi ces caractéristiques si particulières à ce type de statue ?
Tête de la statue-cube.
On observe que le personnage est représenté assis par terre, accroupi, jambes relevées verticalement, bras croisés sur les genoux. Mais le corps, complètement masqué par un ample vêtement, se confond avec le bloc de pierre, d’aspect plus ou moins cubique. Seules émergent la tête sculptée en ronde bosse et les mains figurées en bas-relief. Voilà pourquoi les égyptologues ont donné à ce type de statue le nom de statue-bloc ou statue-cube.
L’étude des statues-cubes a révélé que seuls des particuliers se sont fait représenter de cette manière, jamais les rois et les dieux n’ont été figurés ainsi. Elles concernent essentiellement des hommes, très rarement des femmes. La plupart sont pourvues d’inscriptions qui permettent de les dater avec précision. Le matériau choisi est toujours la pierre. Voir l'article de Juliette Lengrand (historienne) sur les statues cubes. Voir l'article de Juliette Lengrand (historienne) sur les statues cubes.
Statue-cube.
Tête de la statue-cube.
Tête de la statue-cube.
Tête de la statue-cube.
Tête de la statue-cube.