Imennakht ou Nakhtimen debout, tenant un bâton et une corde devant un taureau
Scène d'élevage avec un homme et un taureau
Assiette avec un homme et un taureau
Jeune veau et un porteur de papyrus.
Jeune veau et un porteur de papyrus.
Jeune veau et un porteur de papyrus.
Un cochon
Poissons
Poissons
Pêcheur
Oiseaux au-dessus d'une ombelle de papyrus.
 
Petit bassin en stéatite glaçurée : scènes du désert et de la vallée.
Nouvel Empire 1550-1069 av. J.C.
L’histoire de ce petit bassin rectangulaire en schiste émaillé est lié à  Madame Desroches Noblecourt qui l'a appelé le «Lac de Turquoise». En effet, dans l’un des Textes des Pyramides il est dit que le soleil, juste avant de se lever, prend son bain dans le Lac de Turquoise. Il s’agit d’une pièce tout à fait exceptionnelle propre à rappeler ce mythe. Laissons parler madame Desroches Noblecourt : "tout a commencé lorsque j’ai été nommée en 1934 aux Antiquités égyptiennes. Je vous l’ai dit, ma première tâche a été de mettre de l’ordre dans les réserves et les combles de mon département du Louvre où nous avons installé par la suite nos bureaux. A cette époque, je passai mon temps à
 
déménager au milieu d’un véritable capharnaüm. Un jour, dans une réserve, je dus vider le tiroir d’une table assez ordinaire. Le tiroir contenait une plume d’oie, des bésicles ovales, avec des branches en fer, qui avaient appartenu a M. Pierret, conservateur dans le dernier quart du XIXe siècle, et une petite photographie écornée portant au dos la mention «Collection Mutiau».

Ce document montrait l’une des quatre faces d’un petit bassin rectangulaire ornée de l’image de sept déesses aussitôt, j’ai reconnu l’une des rares représentations des sept manifestations de la déesse Hathor. Je débutais en égyptologie et, naturellement, je ne connaissais rien des collections. Mais si on m’avait nommée chargée de mission, c’était tout de même parce que je possédais déjà quelques connaissances sur la civilisation des anciens Égyptiens. Je savais par exemple que la déesse Hathor a la capacité de se démultiplier: elle est la déesse de l’amour, de la nécropole thébaine, mais aussi de la renaissance, etc. Au total, elle peut aussi prendre sept formes comme les bonnes fées des contes de Perrault.
On les trouvait dans les légendes populaires qui faisaient partie des grands classiques de la littérature égyptienne que j’avais découverts pendant mes études. Dans le conte intitulé «Le prince prédestiné», le roi fait venir les sept Hathor le jour de la naissance de son fils afin qu’elles prédisent l’avenir du nouveau-né. Six sont de bonnes fées, la septième est notre Carabosse... Je reconnus donc les sept Hathor mais il y avait devant elles un personnage féminin que je ne parvins pas a identifier. La présence de cette photographie dans le bureau d’un ancien conservateur prouvait qu’il s’était intéressé de près à cette image. Un égyptologue photographie surtout ce qu’il ne comprend pas.
Les choses sont demeurées en l’état jusqu’en 1950. J’avais séjourné à l’École 
du Caire puis, à Paris, j’avais été nommée en 1942 assistante des Musées, l’un des premiers postes rémunérés que Jaujard avait créés. Il avait compris que j’étais vraiment passionnée par ce métier et qu’il fallait me donner les moyens de poursuivre décemment mon travail. Puis j’ai été promue (la première femme encore) conservateur en 1949. En réalité, je jouais déjà ce rôle. Après cela, comme je vous l’ai expliqué, je fis fonction de conservateur en chef jusqu’au retour de Jacques Vandier après son long congé de maladie.
Quelques années avant d’être mise à la retraite, j’ai même été nommée 
inspecteur général, titre qu’on a transformé désormais en celui de conservateur général.
Donc, un jour — ce devait être en 1952 —,je devais participer au Comité des conservateurs, près du Carrousel, siège de la direction du Louvre à  cette époque, dans une salle datant de Napoléon III. Étaient présents les représentants des sept grandes conservations des Musées nationaux celles du Louvre et du musée Guimet, auxquelles s’ajoutaient celles des châteaux de Versailles, de Saint-Germain-en-Laye et de Pau, soit, à l’époque, une vingtaine de conservateurs en chef environ. Il fallait aussi compter le directeur des Musées et le secrétaire général de la Réunion des Musées nationaux.
  

Le Comité devait commencer à quatorze heures trente et chacun était installé devant son buvard, comme dans un conseil d’administration. J’avais une demi-heure devant moi. J’aperçus sur la table un catalogue de salle des ventes que je feuilletai distraitement et je vis à la date du jour: «Vente à Drouot, collection Mutiau.» Mon sang ne fit qu’un tour ! Je lus la liste des pièces proposées et je tombai sur la mention «Petit godet avec images mythologiques.» Je me précipitai sur le directeur des Musées pour lui demander de m’allouer une somme sur les «petits crédits» qu’on utilisait en cas d’urgence, pour ne pas avoir à demander l’accord des confrères. Il m’en demanda la raison et je lui parlais aussitôt du Lac de Turquoise: je lui dis mon pressentiment. Bref, j’étais tellement excitée qu’il finit par m’accorder la somme de cinq cent mille francs anciens, ce qui n’était pas énorme. Je n’avais pas la moindre idée du prix demandé pour le «petit godet» .
Eh bien, il était deux heures et quart, la vente commençait quinze minutes plus tard. Je suis partie en courant. Vous voyez où se trouve le Carrousel? J’étais jeune, en bonne santé, j’ avais fait de la course à pied, mais tout de même, aller du Carrousel à l’hôtel Drouot en dix minutes, c’était un exploit! En passant devant la Bibliothèque nationale, rue de Richelieu, j’ai bousculé tout le monde, je crois même avoir fait tomber quelqu’un. J’étais comme folle. Je suis arrivée au moment précis où le commissaire-priseur, entouré de tout un fatras d’objets, présentait le petit bassin rectangulaire!
Il l’avait en main! Si les musées ne sont souvent pas de taille à se battre financièrement contre un antiquaire ou un collectionneur, ils ont toujours la ressource de faire valoir le droit de préemption de l’État. Comme il ne s’agissait pas d’un objet connu, j’ai préempté à cinq mille francs et le Lac de Turquoise m’est revenu. Je suis rentrée au Louvre, mon petit bassin en schiste émaillé à la main. Quand on intervient pour le compte du Louvre, on a le droit de partir avec l’objet, s’il n’est pas trop encombrant. Ce petit godet tenait dans la main. Je l’ai donc rapporté au Louvre et je l’ai examiné. Il était émaillé sur les quatre côtés. L’intérieur était du schiste vernissé d’un vert turquoise clair presque émeraude. C’était vraiment une pièce unique, d’une élégance exquise. La technique et le matériau utilisés faisaient tout de suite penser à l’époque d’Aménophis III et ce vert quasiment émeraude évoquait la reine Tiyi, qui semblait beaucoup l’apprécier. Je savais surtout que cette couleur particulière n’était apparue que sous Aménophis III.

Les sept Hathor, uniquement. Lorsque j’ai découvert les trois autres côtés, j’étais émerveillée, je n’en croyais pas mes yeux ! Je ne savais naturellement pas par quelle face on devait commencer à déchiffrer le message. D’un côté, je pouvais voir deux génies de l’inondation accroupis qui posaient leurs mains sur un poisson. Au-dessus était un bouton, qui avait été cassé et qui, compte tenu du collier floral en relief tout autour, devait certainement avoir épousé la forme d’une tête de vache, l’animal d’Hathor. Ensuite venait le second petit côté avec les sept déesses, l’image que je connaissais. Les sept Hathor se dirigeaient toutes en file indienne vers une silhouette qui tenait un sceptre et un sistre et qui ne pouvait être que la grande Hathor. Sur une des longues faces latérales, on découvrait des animaux, en une attitude paisible, avançant de gauche à droite dans un paysage désertique. Ils se déplaçaient dans la même direction, comme sur les bas-reliefs égyptiens et, puisque sur la face suivante on voyait la déesse Hathor, on pouvait en conclure qu’ils marchaient à sa rencontre.
Venait ensuite le second grand côté, orné d’une série de scènes extraordinaires un vol d’oiseaux au-dessus d’un filet; d’autres volatiles pris au filet par un homme sur une barque; un nocher à ses côtés muni d’une perche grâce à laquelle il faisait avancer l’embarcation; plus étonnant encore, un petit veau sur la barque et, sortant de l’eau, une tête d’hippopotame, la gueule largement ouverte. Toutes ces scènes étaient gravées en «relief en creux», en miniature sur les flancs d’un godet d’environ huit centimètres de long!
A partir de ces éléments apparemment disparates, j’ai donc tenté de découvrir le fil caché qui permettrait de relier ces scènes entre elles. J’ai d’abord réfléchi sur le simple fait qu’il s’ agissait de la reproduction d’un bassin. Le passage dans les Textes des Pyramides où il est dit que le soleil, immédiatement avant son lever, se baigne dans le Lac de Turquoise, date de l’Ancien Empire, aux commencements, «aux temps du Dieu».
Par ailleurs, on peut admirer la frise de lotus qui borde, à l’intérieur, les quatre scènes du Lac de Turquoise. Dans la symbolique égyptienne, il ne faut pas confondre un lotus avec un lis ou un papyrus. Le papyrus et le lis croissent dans les eaux primordiales tandis que le lotus est au-dessus du niveau des eaux: c’est du cœur d’une fleur de nénuphar que le soleil se lève.
Dès que j’ai abordé la mythologie égyptienne, je me suis en effet souvenue que le lotus occupe une place essentielle dans les religions orientales, mais avec une signification différente. L’histoire de l’Égypte ne nous permet pas de supposer un emprunt. En outre, cette influence est celle du Proche-Orient et on ne la retrouve que dans l’art décoratif à partir des premiers contacts de l’Égypte avec ces contrées.
Pour en revenir à notre godet, tout me portait à croire que la frise de lotus entourait un bassin où le défunt attendait de renaître. Le soleil jaillit du cœur du lotus comme le mort émerge du Lac de Turquoise orné de nénuphars. J’avais donc déjà cadré mon objet, mais comment comprendre le choix de ces scènes figurées en creux? Placées à l’extérieur de la frise végétale, elles devaient servir à préparer la régénération du défunt. Il devait s’agir de mythes relatifs à l’apparition dans le monde de l’éternité.
Dès ce moment, j’ai eu la certitude que le bouton qui avait disparu devait être à l’effigie de la déesse Hathor: s’il s’agit de renaissance, on pense à elle qui veille à ce que le mort se reconstitue en elle, dans la grande matrice universelle. C’est de ce «bassin» que va ressortir le soleil. Au point de départ du périple, il devait y avoir une image d’Hathor. Puis je me suis penchée sur la symbolique du poisson dans la religion égyptienne (au cours de ces recherches, j’ai retrouvé l’origine de la symbolique du poisson Ichthus).
Cette étude m’a pris plusieurs mois. Il a fallu plonger dans les textes, analyser d’autres scènes de pêche pour en cerner, petit à petit, la dimension mystique. A cette époque, la symbolique du poisson n’avait jamais été sérieusement étudiée. Le Lac de Turquoise m’en fournissait une occasion inespérée. J’ai fait l’hypothèse que, pour l’Égyptien, quand un homme meurt, il se retrouve dans les eaux primordiales, il retourne dans le liquide amniotique de la mère. Il va y séjourner pour se préparer à renaître, comme un petit poisson. On le voit partout sur les peintures murales, ce poisson typique du Nil, appelé Tilapia nilotica ou boulti. Il est l’image du mort promis à la renaissance qui séjourne dans les profondeurs du fleuve, protégé par les génies du Nil. Chaque année, l’inondation ramène tous ces petits poissons à la surface. Je voudrais revenir plus tard sur ces importantes questions.
Nous nous trouvions donc symboliquement au début du processus de transformation. Prenons l’une des grandes faces de l’objet. Voici des animaux dans le désert, marchant de gauche à droite. Seconde observation : ce sont des animaux sauvages, une autruche, un lion qui bondit, un taureau, un cerf, un ibex... Les textes religieux et magiques nous rappellent pourtant que les Égyptiens redoutaient le désert.
Ces animaux donnent bien le sentiment d’aller tous dans la même direction, comme si on les avait contraints à ne pas se retourner, comme si on dirigeait leur marche. Si vous constatez que le mort vient lui aussi du côté gauche, vous comprenez alors qu’il va traverser ce désert qui est un lieu d’épreuves. Il va éviter les animaux. Dans ces régions, les démons sont figurés par les animaux du désert. C’est ainsi que j’ai commencé à étudier le bestiaire égyptien.
Les quatre faces évoquent les points cardinaux. Le défunt va traverser quatre épreuves au cours desquelles il doit chaque fois se transformer. Il s’engage dans ce périple chthonien, jusqu’au moment où il sera prêt à renaître sous la forme d’un soleil. Au cours des épreuves, les sept bonnes fées seront appelées à prédire, comme dans les contes populaires, la naissance prochaine d’un enfant. Elles sont figurées en file indienne, comme dans un défilé. A qui s’adressent-elles? A une déesse ? Je ne sais pas. Probablement à la Mère, à celle qui, sous les traits de la déesse Hathor, va mettre au monde le nouveau-né.
C’est donc sur la quatrième face que le défunt va enfin renaître. Or, que voyons-nous? Un nocher, qui conduit une barque sur laquelle se tient un petit veau. Eh bien, dans tous les textes religieux, savants ou populaires, il est dit que le soleil apparaît sous la forme d’un petit veau à la bouche de lait, et ce peut veau est le fils de la vache Hathor. Il n’a pas réellement tété le lait de sa mère puisqu’il n’est pas encore né. On voit parfois un jeune pharaon en train de s’alimenter au pis de la déesse qui peut avoir la forme d’une vache ou même parfois d’une femme: cela signifie qu’il est toujours dans le ventre de la déesse. Cette source nourricière n’est rien d’autre que le placenta: sur ces représentations le roi est donc figuré au cours de ses métamorphoses jubilaires ou funéraires. L’enfant n’est pas encore réapparu, mais en train de se transformer.
En revanche, dans la scène qui nous occupe, le veau vient de naître, il est sur sa barque. En Égypte, le bateau évoque toujours le mouvement: quand le soleil apparaît au-dessus des stèles funéraires, il se déplace dans une embarcation traversant le ciel. Pourtant, jusqu’au dernier moment, notre petit veau est menacé. Par quoi? Une fièvre puerpérale peut se déclarer pour la mère; le veau peut être tourné dans le mauvais sens et la naissance serait alors compromise. Aussi, à l’arrière de la barque, voyez-vous un homme occupé à lancer son filet pour attraper les oiseaux de mauvais augure.

Lorsqu’il se dresse sur ses deux pattes arrière, c’est l’hippopotame femelle: une entité bénéfique, peut-être l’image de l’enveloppe qui contient le fœtus. En revanche, l’hippopotame mâle sur ses quatre pattes est la plupart du temps un animal dangereux qui doit rester au fond des eaux. Il ouvre grand la gueule. Il essaie d’empêcher la barque d’avancer.
Heureusement, grâce au nocher, il n’y a rien à craindre. Bientôt, le mort va sortir du bassin bordé, à l’intérieur, des lotus de la renaissance. On devait sans doute faire des libations rituelles avec cet objet précieux. Ont-ils le choix ? Je veux dire que la démonstration donnée par l’artisan égyptien est d’une logique impeccable.
C’était la première fois que l’on retrouvait, rassemblés sur une seule pièce, des éléments que nous ne connaissions que dispersés sur une quantité importante d’objets ou de représentations funéraires.
Bien entendu. Je l’ai installé avec de petites glaces placées de chaque côté afin qu’on puisse l’admirer sous toutes ses facettes. Tous les objets funéraires n’ont pas cette finesse et ne sont pas aussi chargés symboliquement. Ce bassin aurait pu appartenir à la reine Tiyi. La matière dans laquelle il a été taillé, le schiste, laisse penser qu’il provient peut-être de Malgatta, la résidence d’Aménophis III sur la rive gauche du Nil, face à Louqsor.
Les Égyptiens considéraient que les images enfermées avec le défunt devaient s’animer par magie après les obsèques. Un modeste godet pouvait prendre aussitôt la forme d’un lac, un lac de turquoise en l’occurrence. Aucun objet ne demeurait symboliquement dans l’état où il avait été déposé dans la tombe.
L’adversaire pourra prendre la forme d’un animal démoniaque errant dans le désert, ou bien celle d’un pion de jeu de l’oie. Je répète que tout cela est d’une logique parfaite. Quand Malraux a vu la reine Nofrétari dans sa tombe jouant au jeu de sénèt , il m’a demandé «Mais que fait-elle? — Vous voyez bien, ai-je répondu, elle joue. — Mais elle n’a pas d’adversaire», a-t-il remarqué. En effet, l’artiste n’avait pas voulu représenter l’adversaire de la reine au jeu de sénèt; elle lutte contre un génie invisible. Les «démons» représentent les obstacles sur le chemin de la renaissance. Ils peuvent aussi être figurés par des animaux fantastiques qui incarnent tout ce qu’il y a d’agressif dans l’homme.
Chez nous, quand nous voulons évoquer les difficultés que nous avons rencontrées, nous parlons des pierres sur notre chemin. Les Égyptiens pouvaient sans doute dire qu’ils avaient rencontré une autruche ou un ibex. C’est un langage symbolique extrêmement précis, mais il n’avait jamais été compris dans ce sens. Cet exquis petit godet m’a donné la clef de tous ces rites funéraires civils — on dit «civils», par opposition aux rites royaux qui ont leur propre langage symbolique.

Les Égyptiens n’ont jamais cru à la réincarnation. Ils ne sont pas de ce bord. Pas davantage de la manière dont les gens parlent de la réincarnation aujourd’hui. Vous vous souvenez de la façon dont Socrate a réglé la question? Il était entouré de gens qui se vantaient d’avoir été, dans une autre vie, le roi Untel ou une merveilleuse princesse.., et Socrate déclara : « Moi, dans une autre vie, j’ai été un chien.» Il avait probablement raison de se moquer 
 Non les Égyptiens proposent quelque chose de beaucoup plus intéressant. Ils ne disent pas explicitement où vont les défunts, ils laissent simplement entendre qu’ils vont quelque part, et ceci depuis la plus haute Antiquité. Une fois mort, est-ce que vous serez ici, là-bas, ici et là-bas à la fois? Tous ceux qui ont abordé la mort une fois dans leur vie ne peuvent faire autrement que de se poser ces questions.
Pourquoi pas? Cela dépend de ce que vous appelez la vie, l’existence. Je ne sais pas. Non, la mort est un moyen de passer du côté du divin. Mais qu’est-ce que le divin? A la mort, vous rejoignez le Grand Tout, lit-on dans les textes. Le divin, c’est ce Grand Tout. Enfin, je vous confronte en quelques heures à des questions qui me préoccupent depuis plus de soixante-cinq ans, presque soixante-dix...
J’ai mis en effet des années, comme beaucoup d’entre nous, à essayer de comprendre ce que les Égyptiens avaient imaginé à propos de la mort, considérée comme un passage, mais un passage vers quoi? Nos maîtres très sages se gardaient bien de se prononcer. J’ai moi aussi essayé d’aborder un peu la question, comme certains de mes confrères".
Tous ceux qui ont abordé la mort une fois dans leur vie ne peuvent faire autrement que de se poser ces questions.
Pourquoi pas? Cela dépend de ce que vous appelez la vie, l’existence. Je ne sais pas. Non, la mort est un moyen de passer du côté du divin. Mais qu’est-ce que le divin? A la mort, vous rejoignez le Grand Tout, lit-on dans les textes. Le divin, c’est ce Grand Tout. Enfin, je vous confronte en quelques heures à des questions qui me préoccupent depuis plus de soixante-cinq ans, presque soixante-dix...
J’ai mis en effet des années, comme beaucoup d’entre nous, à essayer de comprendre ce que les Égyptiens avaient imaginé à propos de la mort, considérée comme un passage, mais un passage vers quoi? Nos maîtres très sages se gardaient bien de se prononcer. J’ai moi aussi essayé d’aborder un peu la question, comme certains de mes confrères".
Scène de chasse, un chien mordant un bouquetin
Un chat ou lion avec sa proie
Cuillers à fard
Cuiller à fard articulée.
Boite à fard
Boite à fard
Le défunt devant une table d'offrandes
Trois hommes sont agenouillés au pied du guéridon.
En plus des pains posés sur le guéridon nous avons en offrandes : volailles et bovidés