Vases, en terre cuite, de la Période de Nagada II.
Les vase à décor violacé montrent une prédilection pour la ligne courbe : spirales, ondulations, plantes et bateaux à rames évoluant dans un paysage parsemé d'oiseaux et de gazelles.
Nagada I et II nous a livré des têtes de massue en pierre. 
Les têtes de massue, en pierre, étaient percées afin de recevoir le manche qui la maintenait.
La massue née aux époques de Nagada I et II, sera représentée sur tout les pylônes des temples et ce dans la main du roi châtiant les ennemis de l'Égypte.
Les deux grandes statues de Sépa et celle de la dame Nésa sont en calcaire peint, elles datent de la IIIème dynastie, antérieur à Djéser ou contemporain. Les trois statues sont sculptées dans un calcaire qui provient probablement d'Hélouan. Les trois effigies conservent d'abondantes traces de polychromie : noir de la chevelure et des yeux, bandes de fard vert caractéristique de l'époque archaïque.
La dame Nésa est figurée debout, dans l'attitude traditionnellement attribuées aux femmes : les pieds joints, le bras droit le long du corps, le gauche replié à angle droit reposant sur l'estomac. Son fourreau largement échancré dévoile un corps dont le modelé se rapproche curieusement des statues de Sépa : tête enfoncée dans les épaules, épaules et poitrines très larges, taille et hanches peu marqués, cheville épaisse et pieds courts. Seul le léger galbe de la poitrine, dont les mamelons transparaissent sous l'étoffe, et la notation du triangle pubien révèlent une féminité essentiellement mise en évidence par les accessoires. La dame Nésa est coiffée d'une longue perruque tripartite, elle est vêtue d'une longue robe, des rangées de bracelets ornent les deux avant-bras, onze à gauche et douze à droite.
Les trois statues constituent l'exemple le plus ancien de la statuaire privée. 
Sépa est debout dans l'attitude de la marche, le pied gauche en avant. De sa main gauche ramenée au niveau de la taille, il serre une canne, de la droite ouverte, il maintient un sceptre à l'extrémité allongée, qui se détache en fort relief sur son bras ballant. Les deux statues de Sépa, presque grandeur nature, ne possèdent pas de pilier dorsal. Malgré des proportions proches de la réalité, elles se caractérisent par une massivité et une raideur qu'accentuent des éléments tels que l'absence de cou, le largeur des épaules, la position des bras, l'épaisseur des jambes et des chevilles. Le pagne court, fermé par une ceinture unie à nœud ovale, est plissé dans sa partie droite.
La dame Nésa est coiffée d'une perruque tripartite.
Une large bande de fard vert est étendue sous les yeux, ourlés d'un léger bourrelet dans leur partie supérieure autrefois rehaussée de noir.
Le visage rond est encadré par une perruque courte et volumineuse épousant son contour, elle masque les oreilles et descend jusqu'à la naissance du cou. La calotte de la perruque laisse le front très dégagé. Les rangées de boucles sont soigneusement dessinées et sont d'égale hauteur. 
 Une large bande de fard vert est étendue sous les yeux, ourlés d'un léger bourrelet dans leur partie supérieure autrefois rehaussée de noir.
La princesse Néfertiabet.
Stèle en calcaire enduit et peint en ocre-rouge, ocre-jaune, vert et noir.
Cette délicate stèle provient de Giza et date de la IVème dynastie, sous le règne de Khéops.
La partie gauche de la stèle présente la scène traditionnelle du repas funéraire, la partie droite comporte une stèle-pancarte énumérant diverses étoffes. Le décor est limité sur quatre côtés par une bande unie se détachant en léger relief.
Néfertiabet est coiffée d'une large perruque striée, son front est bombée, son petit nez droit, ses lèvres et ses narines délicatement arrondies, le visage exprime la douceur. Du corps enserré dans une peau de félin émane une féminité épanouie que l'on retrouve dans la statuaire de la IVème dynastie. La main gauche de Néfertiabet est posée sur la poitrine, devant son visage l'idéogramme de la libation.
La tombe est située près de la pyramide de Khéops, Néfertiabet est sans doute la sœur du grand roi.
La partie droite de la stèle est occupée par une liste d'étoffes, sans doute en rapport avec la momification : elle énumère des tissus de différentes qualités qui, se résument à des noms : idémy, sécher, aâ, avec leur quantités et leurs dimensions.
Les textes inscrits au-dessus de la table d'offrandes consignent les offrandes rituelles : encens, huile, fard vert et noir, figues, vin, gâteaux, caroubes. A gauche, Néfertiabet, coiffée d'une large perruque striée, vêtue d'une peau de panthère et parée d'un collier, d'un bracelet et de périscélides. Au-dessus de la tête de Néfertiabet figure son nom et son titre : "la fille du roi Néfertiabet".
Néfertiabet est assise sur un tabouret à pieds de taureaux, décoré d'une ombelle de papyrus. La main droite est tendue vers la table d'offrandes chargées de pains, au-dessus desquels sont figurées des offrandes alimentaires : patte avant de bœuf, plat de côte, panier surmonté de trois grains, volaille. De chaque côté du pieds de la table est inscrite la formule résumée de l'offrande dont la défunte bénéficiera à jamais : "mille pains, mille cruches de bière, mille têtes de bétail, mille pièces de gibier, mille volailles". Au niveau de la poitrine de Néfertiabet, on peut voir l'idéogramme de la lustration (avant-bras) et, devant son visage, celui de la libation (aiguière).

     aiguière

     l'idéogramme de la lustration

"la fille du roi Néfertiabet" (la Belle de l'Occident")

 

Voir la traduction des textes sur "La voix des hiéroglyphes" page 132.
Editions Khéops.

Fragment, en calcaire, montrant un dignitaire assis devant une table d'offrandes et recevant des présents de personnages, représentés de taille réduite. Le défunt est assis sur un siège aux pieds de taureaux, devant lui se trouve une table d'offrande garnie de pains. Sous la table énumération du grand nombre de têtes de volailles et de bovidés. Au-dessus des pains un plateau porte des légumes dont des bottes d'oignon. Devant le défunt, et son repas funéraire, deux personnages arbore des présents, parmi ceux-ci nous trouvons des récipients qui serviront à abreuver le défunt. Le deuxième registre, des porteurs d'offrandes, nous expose deux personnages amenant des présents. Le premier offre un récipient renfermant un liquide, le deuxième véhicule sur son épaule une cuisse de bovidé et une cruche dans sa main droite. Tous les porteurs d'offrandes sont vêtus d'un court pagne noué à la taille. Au-dessus des légumes une nouvelle série d'offrande est offerte au défunt: il s'agit ici de viande dont une oie. Toutes ses offrandes étaient apportées sur le guéridon posé devant le défunt, mais pour pouvoir les visualisé, l'artiste égyptien les a représenté sur deux registres superposés. Le défunt est coiffé d'une perruque bouclé laissant apparaître les faces latérales du visage. Le cou est rentré, les épaules sont larges, le nez est busqué. Comme pour les embrases de portes de la chapelle d'Akhetâa sa tunique longue est de type inhabituel: elle laisse aussi l'épaule gauche découverte. Le défunt tient dans sa main droite un flagellum à deux lanières. Le bras droit, qui tient le flagellum, laisse apparaître la force sereine et physique du personnage: le biceps est bien représenté du fait qu'il a plié le bras sur sa poitrine, à l'inverse le bras gauche "étiré" laisse moins apercevoir le gonflement du biceps. Le dernier registre présente deux personnages, l'un debout et l'autre agenouillé. Le fragment étant interrompu au-dessus du dernier registre le personnage debout est tronqué. Le deuxième est agenouillé devant le défunt, il se frappe le front en signe de lamentation.
 
Fragment de calcaire représentant le défunt debout tenant le bâton de commandement.
 Il porte une tunique qui laisse son épaule gauche nue. Son visage est encadré par une courte perruque bouclée qui enserre étroitement les tempes et retombe dans le bas du dos. 
Un collier peint, pourvu d'une amulette, enserre son cou
Le défunt tient le bâton de commandement et le sceptre sekhem.
Les statues de couples ou les groupes familiaux sont courant dès l'Ancien Empire : ils figent, le plus souvent dans la pierre, une image officielle du noyau familial, dominé par la personne du mari.
Statue d'un couple.
Statue d'un couple et un enfant.
Statues en calcaire.
Socle en calcaire, bois et statue en granit.
Le socle, 17 cm sur 64 cm et 19 cm d'épaisseur, comporte des inscriptions dans le creux, de 2 à 3 mm d'épaisseur, avec des incrustations de pâte gris foncé.
Le socle, en calcaire, possède une cavité semi-circulaire, profonde de 12 cm, comprenant un socle de bois.
Le socle en bois, 4,6 X 30,5 X 17,5 cm, présente une cavité semi-circulaire percée d'un trou cylindrique de 2,5 cm de diamètre. Le trou traverse de part en part le bois et le calcaire, il s'agit d'un système d'assemblage de statue peu fréquent. Dans le socle en bois est inséré une statue en quartzite, dont la base est percée d'un trou, qui appartient au prince Setka, fils aîné de Djedefrê (ou Didoufri).
Détail du visage du prince Setka, fils aîné de Djedefrê (ou Didoufri).
 Les textes du socle complètent la courte titulature inscrite sur le papyrus que tient le prince-scribe : "les fils aîné du roi de son corps, l'ami unique de son père, Setka; le fils du roi, prêtre ritualiste de son père, commandant  du palais, Setka, le noble, fils du roi, secrétaire de la maison du matin".
 Statue du prince Setka, fils aîné de Djedefrê (ou Didoufri).
Le prince Setka, fils du roi Didoufri, représenté dans l'attitude du scribe
2565 - 2558 avant J.-C., (IVème dynastie)
quartzite
H. : 30 cm. ; L. : 23 cm. (statue)
Voir la traduction des textes sur "La voix des hiéroglyphes" page 134.
Editions Khéops.