Akhenaton et son épouse principale, Néfertiti, se sont souvent fait représenter ensemble.
Ce petit groupe de calcaire peint, d'une hauteur de 22,2 cm, s'inscrit dans la lignée de la XVIIIème dynastie, bien que d'un style amarnien tardif.
Les époux, qui se donnent la main, sont coiffés d'une couronne.
Le roi est coiffé de la couronne bleue orné de l'uræus.
 La reine est bardée d'un mortier incluant le cobra protecteur.
Amenhotep IV est vêtu d'un pagne qui laisse apparaître son ventre bedonnant. Néfertiti arbore une robe moulante, les deux époux sont embellis d'un large collier, une écharpe semble ondulé dans le dos des souverains. La reine laisse apparaître, sous sa robe moulante, un petit ventre attachant. Le roi coiffé de la couronne bleue. La couleur des chairs des deux souverains respecte le canon élaboré dès les premières dynasties.
Détail du roi et de la reine.
Les deux époux sont munis de sandales.
Le roi et la reine sont debout, en marche apparente, main dans la main. Assez distants l'un de l'autre et tout à fait raides, ils regardent droit devant eux, sans l'ombre d'un sourire. Ils sont vêtus de lin très fin à plis serrés, et leurs épaules sont prises dans un collier large. Le roi porte le khéprech, la reine la haute coiffure à sommet plat, qui les caractérisent dans la plupart de leurs représentations officielles. Les couples (royaux ou privés) qui se tiennent par la main ne sont pas très courants dans l'art égyptien, mais existent dès l'Ancien Empire. La statue, typologiquement, n'a donc rien d'exceptionnel. Pour le style, elle est parfaitement conforme aux conventions de l'art amarnien : le canon de proportions est court, les corps masculin et féminin sont semblables, le cou est tendu en avant et la tête relevée, des rubans flottent dans le vent. Les déformations anatomiques de l'art amarnien sont toutes présentes : épaules étroites, arrondies et effacées, buste très court, ventre, hanches et cuisses gonflés, jambes et bras grêles.
Le roi et la reine sont représentés debout, le dos appuyé contre un pilier dorsal.
Des cartouches sont peint sur le pilier dorsal, sur deux colonnes.
Les personnages se tiennent devant une large plaque dorsale. Au dos, deux colonnes de hiéroglyphes exposent chacune trois cartouches : les deux cartouches du dieu soleil, suivis de celui du roi dans la colonne de gauche, de celui de la reine dans la colonne de droite. De tout temps, le roi a joué en Egypte le rôle d'intermédiaire entre les dieux et les hommes. A l'époque d'Akhenaton, c'est le couple royal, homme et femme, qui joue ce rôle plus fortement que jamais. Le soleil, "désincarné", n'est représenté que par sa manifestation visible, le disque-aton, et les souverains en sont l'unique manifestation sur terre. Dans les scènes religieuses, ils sont donc les seuls à recevoir ses rayons. L'inscription de notre statuette, elle aussi, associe étroitement le soleil, le roi et la reine. Derrière le roi, on lit : " Que vive le soleil, le souverain de l'horizon, qui se réjouit dans l'horizon, en sa qualité de rayonnement qui vient du disque-aton, qu'il vive toujours et à jamais; le roi de Basse et Haute Egypte Néferkhépérourê-Ouâenrê, qu'il vive". Derrière la reine, le nom du dieu, semblable, est suivi cette fois de : "La grande épouse royale Néfernéférouaton-Néfertiti, vivante toujours et à jamais".
Des cartouches sont peints sur le pilier dorsal, sur deux colonnes.
Des cartouches sont peints sur le pilier dorsal, sur deux colonnes.
Des cartouches sont peints sur le pilier dorsal, sur deux colonnes.
Lors des fouilles d'Amarna, on a découvert dans les demeures privées un certain nombre de petits monuments, stèles et statues, représentant le roi et la reine. Une chapelle était présente dans de nombreuses maisons, devant laquelle les familles rendaient hommage au couple royal, seule manifestation vivante et terrestre de l'inaccessible disque solaire. Facile à transporter, la statuette du Louvre était sans doute un support de vénération domestique. C'est la titulature divine qui date l'objet : elle n'apparaît pas sous cette forme avant l'an IX et peut-être même l'an XIV du règne d'Amenhotep IV Akhenaton. La statue a donc été faite entre 1345 av. J.-C. et la mort du roi, en 1337 av. J.-C.
Tête d'Akhenaton.
Fragments qui représentaient le roi et la reine.
La reine verse du liquide dans une coupe que lui tend le roi.
La reine et des enfants du couple sont assis sur les genoux du roi.
Fragment de la stèle (R) où nous apercevons le disque Aton qui illumine de ses rayons.
Le roi est accompagné de son épouse et d'une fille. La famille royale est établie de part et d'autre du disque solaire Aton qui domine la scène.
Positionnement de la stèle R et la stèle U.
La stèle U.
Voir deux stèles frontières : https://ancienegypte.fr/cadre_steles_frontiere.htm
La nouvelle capitale était délimitée par une ceinture de stèles frontières gravées dans les falaises environnantes du site.
Ces quatre fragments constituaient le cintre d'une stèle frontière (la stèle R).
Akhenaton, accompagné de sa famille, adore le disque solaire rayonnant.
Le roi et la reine.
Autre innovation remarquable, la figuration des personnages en vrai profil (sauf les yeux), et leurs proportions déformées identiques à celles des sculptures en ronde bosse.
Le disque Aton rayonnant.
Le roi.
La reine et derrière une fille.
La stèle frontière R de la nouvelle ville d'Akhenaton = "L'Horizon d'Aton".
Les époux royaux sont représentés deux fois (de part et d'autre du disque) adorant le disque solaire.
Buste d'Amenhotep IV provenant de Karnak, il est en grès et mesure 137 cm.
Ce buste fut donné à la France en 1972 par le gouvernement égyptien, en remerciement de sa contribution au sauvetage des temples de Nubie. Ce buste est un fragment d'un colosse, haut de plus de 5 m, provenant de l'Est du temple de Karnak. Amenhotep IV a fait édifier un sanctuaire dédié au culte d'Aton et doté d'une cour à péristyles dont les vint-huit piliers étaient ornés de colosses du roi.
Ce qui frappe dans ce colosse est la présence et l'expression qui s'en dégagent : le roi est recueilli, concentré, habité par sa réflexion intérieure. Malgré sa taille immense et ses déprédations il manque la couronne, les oreilles et les épaules. La forme du visage retient l'attention : les yeux mi-clos, en amande, bordés de lourdes paupières, le nez est long, droit et fin, se termine par des narines larges et frémissantes. Les deux croisées sur la poitrine tenaient deux sceptres, insignes de royauté, tout comme la barbe annelée qui orne son menton.
Gravé en plusieurs endroits, le double cartouche donne son nom protocolaire qui le place sous la protection d'Aton.
Ces colosses d'Amenhotep IV, d'aspect androgyne et sans caractère sexuel marqué, étaient-ils présentés nus dans le temple de Karnak ?
Le double cartouche donne son nom protocolaire qui le place sous la protection d'Aton.
Le double cartouche donne son nom protocolaire qui le place sous la protection d'Aton.
La bouche et le menton sont légèrement proéminents, mais les lèvres, délicatement ourlées et fortement charnues, affichent une grande sensualité. Le visage, tout en longueur, est anguleux : les pommettes plates, son menton étroit et ses yeux effilés lui donnent un aspect étonnant, voire inquiétant.
La bouche et le menton sont légèrement proéminents, mais les lèvres, délicatement ourlées et fortement charnues, affichent une grande sensualité. Le visage, tout en longueur, est anguleux : les pommettes plates, son menton étroit et ses yeux effilés lui donnent un aspect étonnant, voire inquiétant.