La bague aux chevaux figure parmi les bijoux les plus élaborés que nous a livrés l'Antiquité Egyptienne. Couramment appelée "bague aux chevaux", ce précieux bijou doit son nom aux deux petits chevaux saisissant de vie qui surmontent son chaton. Iconographie unique et virtuosité technique caractérisent cette bague, véritable chef-d'œuvre de l'orfèvrerie égyptienne du Nouvel Empire. Le diamètre de l'anneau et le motif du cheval incitent à penser qu'elle était destinée à un homme.
Cette bague, formée d'un triple anneau terminé par deux grands lotus épanouis, est décorée d'un couple de chevaux minuscules traités en ronde-bosse, caracolant parmi des pétales de fleurs incrustées de pierres colorées. Aucune inscription ne permettant d'identifier le propriétaire de cette bague, il est d'usage de la dater par l'originalité de son décor et la richesse de ses incrustations de l'époque des Ramsès, et en particulier de Ramsès II. Il est convenu aujourd'hui, et même plaisant, d'y voir l'attelage qui sauva le pharaon lors de la célèbre bataille de Qadech. Un passage d'un texte connu sous le nom de "poème de Pentaour", d'après le nom du scribe qui l'a recopié, atteste de l'attachement particulier que le roi portait à ses chevaux. Ce texte est le récit romancé de la bataille où s'affrontèrent Ramsès II et l'armée hittite, sur les bords de l'Oronte, en l'an cinq de son règne, le neuvième jour du troisième mois d'été. Ce brillant épisode du règne de Ramsès II est connu par neuf versions gravées sur les murs des grands temples, en particulier Abou Simbel, et sur deux papyrus On y raconte, en particulier, que le roi dut son salut et la victoire à ses courageux chevaux dont les noms sont même cités : "Victoire à Thèbes" et "Mout est satisfaite"
La bague aux chevaux a plusieurs fois été publiée comme provenant des fouilles du Sérapeum à Saqqara, effectuées dans les années 1850 par l'archéologue Auguste Mariette. Il n'en est rien. En réalité, cette bague figure, dès 1827, parmi les quarante-deux précieux bijoux égyptiens, dont la liste a été retrouvée dans des archives, offerts par le pacha d'Égypte Méhémet Ali à Charles X, par l'entremise du consul de France Bernardino Drovetti. Lors de la révolution de juillet 1830, les salles du musée du Louvre furent envahies et pillées par la foule ; de nombreux objets furent subtilisés dans les vitrines par les insurgés. Ce fut le cas de la fameuse bague aux chevaux. Champollion fut alors chargé de dresser l'inventaire des pièces dérobées pour le communiquer à tous ceux qui pratiquaient le commerce des antiquités à Paris. Peu de temps après, la bague fut restituée au musée par un horloger qui prétendit l'avoir reprise des mains de son apprenti, pris de remords.
Chevalière double portant les cartouches jumelés de Ramsès II et Néfertari.
"Stèle des colliers" en calcaire, d'une hauteur de 123 cm, et provenant de Saqqarah.
Le "Directeur du sceau, Directeur du harem royal", Hormin reçoit des colliers de Séthi Ier. Le roi, à la fenêtre de son palais offre l'or de la récompense à Hormin.
Le roi Séthi, à la fenêtre de son palais, offrent ses colliers qui sont posés sur un  guéridon. Hormin, chef du harem du roi, récompensé par Séthi Ier
1294 - 1279 avant J.-C. (XIXème dynastie) trouvé à Saqqara
calcaire
H. : 1,23 m. ; L. : 0,93 m. ; Pr. : 0,18 m.
Hormin, le "Directeur du sceau, Directeur du harem royal", lève les bras pendant que deux serviteurs passent au cou les lourds colliers d'or.
Hormin, le "Directeur du sceau, Directeur du harem royal", lève les bras pendant que deux serviteurs passent au cou les lourds colliers d'or.
Les deux cartouches du roi Séthi.
"Sa Majesté dit... : « Donnez l'or en abondance au favorisé, directeur du harem royal, Hormin, à la longue vie et à la bonne vieillesse, sans reproche et sans faute dans le palais royal, lui dont la parole fut droite et la démarche assurée... » Ce que dit le directeur du sceau, directeur du harem royal, Hormin, acquitté : « Aussi vrai que tu apparais en perfection, ô souverain à la volonté parfaite comme Amon, tu es là pour l'éternité, semblable à ton père Rê, vivant aussi longtemps que lui, ô souverain qui m'as distingué parmi les hommes, qui m'as suscité par son ka !
C'est une joie parfaite pour ton entourage que d'écouter ton enseignement ! Je n'étais qu'un simple mortel que tu as élevé, un dignitaire que tu as créé. J'ai atteint une bonne vieillesse sans être pris en faute."
Tuiles d'ennemis en faïence et rosaces.
Ce type de tuiles de faïence de couleur décorait les palais des rois du Nouvel Empire. Le thème choisi ici du prisonnier étranger rappelle la domination que le pharaon était censé exercer sur le reste du monde connu, mission qui comptait parmi ses rôles mythiques. Le costume bigarré des étrangers est aussi prétexte à des décors exotiques colorés.
Tuile avec des ennemis de l'Egypte.
Un homme barbu est représenté genou à terre, son épaule droite rabattue vers l'arrière et les bras ligotés derrière le dos, dans la posture de l'ennemi vaincu. Il porte une robe plissée aux nombreux galons de couleur et un pendentif en disque suspendu au cou, bijou caractéristique des peuples de la région syro-palestinienne du IIème millénaire avant notre ère. Ces détails vestimentaires ainsi que la fine barbe noire le désignent donc comme un habitant de ces contrées.
La tuile décorative est constituée de faïence siliceuse, une céramique à base de quartz couverte d'une glaçure colorée. La fabrication est ici particulièrement élaborée : les différents éléments du corps, relevés de détails peints, sont modelés en bas-relief et soudés sur une base commune. Le fragment de la coiffure a disparu après s'être décollé.
Le règne de Ramsès III ne fut pas calme. Il dut repousser d'une part les agressions des populations libyennes à l'ouest et d'autre part les "Peuples de la mer" qui déferlaient au nord après avoir balayé les pays méditerranéens. Ces batailles furent immortalisées sur les murs de son grand temple à Médinet-Habou. Mais les peuples figurés sur les décors en faïence de ses palais ne sont pas liés à l'actualité de son règne. Il s'agit en effet des représentants traditionnels et presque mythiques des voisins de l'Égypte, les Nubiens, les Libyens et les Syriens de toujours. Le décor du palais royal reflétait donc l'idéologie officielle qui exigeait que le pharaon dominât par principe le monde environnant. L'étranger évoqué ici n'a pas le caractère d'un document ethnologique précis, mais plutôt celui d'un symbole.
Rosaces de décoration.
Ce buste en albâtre égyptien (calcite) appartient à Mérenptah, le fils et successeur de Ramsès II. Le roi tenait une enseigne divine appuyée contre son bras gauche, un uræus rapporté était fixé au front, sa couronne était également rapportée. Le court règne de Mérenptah  fut suivi d'obscures querelles de succession qui devaient affaiblir la fin de la XIXème dynastie.
Le roi, sans doute, Amenhotep Ier, saint patron de Deir el-Médineh sous le nom "d'Amenhotep du Village", avait un sanctuaire attribué et il était présent dans les demeures où il recevait un culte dans la pièce principale des maisons du village des artisans des tombes. Le souverain porte la perruque arrondie ceinte d'un bandeau noué à l'arrière d'où part, de chaque côté, un ruban probablement métallique qui se dresse sous forme de cobra au niveau de l'oreille, la tête du serpent est surmontée du disque solaire; un uræus orne le front du roi. La perruque est surmontée de cornes horizontales qui supportent le disque solaire encadré de deux plumes.
L'ostracon représente un roi.
L'ostracon représente le roi Ramsès VI de profil. Le profil de Ramsès VI est connu par les figurations de sa tombe. Au dessin élégant et sûr du maître, familier des images royales, s'ajoute le volume grâce à la coloration à l'ocre des pommettes, des joues, du menton.
Vitrine.
Scène d'une tombe.
Ce que les archéologues ont nommé, de façon un peu rébarbative, "ostraca figurés" cache, en fait, un des aspects les plus rares de l'art égyptien. Le mot grec ostracon, qui signifie "coquille", désigne dans le vocabulaire égyptologique les tessons de poterie et éclats de calcaire sur lesquels sont encore visibles, tracés à l'encre, des textes ou des dessins. Ces deniers, appelés "ostraca figurés", sont connus essentiellement au Nouvel Empire et proviennent, dans leur très grande majorité, des décharges du site civil de Deir el-Médineh.