Stèle d'adoration au dieu Rê-Atoum, le Maitre des Deux Terres.
Coffre à ouchebtis avec trois compartiments et les Enfants d'Horus.
Le bâ du défunt est posé sur le nœud d'Isis (le nœud tit). Les Enfants d'Horus sont de droite à gauche : Amsit, Hapy, Douamoutef, Qebehsenouef.
Décoration du fond de la cuve.
8 mortaises sont placées sur le poutour de la cuve.
Ce bijou extrêmement précieux en or plein et en lapis-lazuli, authentique chef-d'œuvre de l'orfèvrerie antique, représente la triade divine de la famille d'Osiris. Malgré la présence du grand dieu des morts, il s'agirait davantage d'un trésor de temple que d'un bijou funéraire.
Trois figurines en or plein représentent Osiris entouré par son fils Horus et son épouse Isis. Ceux-ci lèvent la main à hauteur de l'épaule de leur père et époux en un geste protecteur. On les reconnaît à leur attributs : tiare à plumes et suaire pour Osiris, tête de faucon et double couronne royale pour Horus, disque encadré de cornes de vache pour Isis, à l'imitation de la déesse Hathor. Osiris est accroupi sur un pilier en lapis-lazuli d'un bleu intense qui le rehausse au niveau des membres de sa famille. Les palmes de la corniche ainsi que le socle sont travaillés en cloisonné d'or, incrusté de lapis et de verre rouge. Horus et Isis ont perdu l'incrustation de leur perruque. Certains détails sont ciselés ; d'autres sont rapportés par des soudures à peine visibles. La qualité plastique des personnages est comparable aux meilleures statues de la même époque, par exemple celle de la Divine Adoratrice Karomana exposée dans la même salle (musée du Louvre, N 500).
D'autre part, cette figurine amulette ne peut venir de la tombe d'Osorkon II, retrouvée intacte par Pierre Montet lors des fouilles de Tanis, scellée sous un amoncellement de déblais anciens. De plus, le texte n'est pas celui d'un bijou funéraire puisqu'Osiris est ici mis au rang des dieux protecteurs du roi vivant. Au premier millénaire av. J.-C., de nombreux lieux de culte étaient consacrés à cette divinité à travers le pays. Ce bijou semble plutôt être un trésor de temple, un attribut de quelque haute fonction religieuse. A l'arrière, des bélières permettaient de le suspendre comme un pectoral. Objet de très grande valeur, il a probablement changé d'affectation, ce qui explique l'effacement volontaire des épithètes du dieu sous le socle.
Sur une colonne gravée sur la face antérieure, le pilier de lapis porte cette inscription : "Le roi de Haute et Basse Egypte, Seigneur des Deux Terres, Ousermaâtrê l'élu de Rê, Osorkon aimé d'Amon". Est-ce la légende de la figure accroupie ? Osorkon II serait donc, sur un même monument, le protégé d'Osiris tout en lui étant assimilé, comme tout roi est considéré après sa mort. Cependant le pharaon n'est pas désigné sous l'appellation d'"Osiris-Osorkon", comme un souverain défunt.
La plaque inférieure du socle en or porte une inscription gravée dont il reste six colonnes. On lit, à gauche :  "Le roi de Haute et Basse Egypte, le maître des Deux Terres, Ousermaâtrê le fils de Rê, le seigneur des couronnes, Osorkon aimé d'Amon", et en face, de gauche à droite : "je te donne les années d'Atoum, comme Rê, je te donne toute vaillance et toute victoire, je te donne des jubilés innombrables, ainsi parle Osiris Ouennéfer".
A une époque inconnue, la plaque a été restaurée au niveau des pieds d'Isis par un morceau d'argent doré. De ce fait la fin du texte est perdue. Elle nous aurait peut-être donné la clef de la localisation précise de cet Osiris accroupi, position rarement attribuée à ce dieu dans la statuaire, et qui tient un discours que l'on trouve habituellement dans la bouche des grandes divinités dynastiques comme Amon ou Rê.
Cette statue représente le roi Taharqa, IIIème souverain de la XXVème dynastie, composée de rois africains, qui a régné en Égypte pendant un demi-siècle et qui en sera chassée avec l'invasion assyrienne. Le pharaon à genoux, offre deux vases ronds à un dieu faucon qui tient entre ses pattes un serpent dressé, illustration en ronde bosse de la scène traditionnelle de l'offrande du vin à une divinité.
L'inscription gravée à l'arrière du socle de bois revêtu d'argent permet d'identifier ce rapace qui n'est pas le grand Horus. Il s'agit du dieu Hémen, patron de la ville de Héfat, actuellement Moa'lla en Haute Egypte, divinité rarement citée et inconnue en ronde-bosse, à l'exception de cette statue. Une analyse en laboratoire a révélé qu'une figurine sommaire d'un faucon de pierre avait été réutilisée et plaquée d'une feuille d'or puis calée sur un socle de bois grossièrement recouvert d'argent devant l'effigie de Taharqa. Il peut sembler curieux d'avoir réuni sur un même socle un grand souverain et un dieu obscur si l'inscription d'une stèle n'avait fourni la clé de cette association inattendue.
La petite statuette de bronze de ce groupe est un magnifique portrait du roi Taharqa, né au Soudan mais couronné à Memphis, qui affirme sa puissance et sa double royauté sur l'Égypte et la Nubieen arborant au front les deux cobras Uraeus. Sur sa ceinture est gravé son nom de naissance : "Le dieu parfait, Taharqa vivant éternellement." Principal représentant de la XXVème dynastie dite Kouchite. Taharqa est réputé pour avoir rénové des temples anciens, édifié de nouveaux sanctuaires et multiplié les inscriptions officielles à l'intérieur de son grand empire. Une colonne gigantesque dans la première cour de Karnak signale son activité architecturale dans le grand temple d'Amon. Agenouillé et vêtu du pagne traditionnel égyptien, il est représenté ici tout petit devant un majestueux faucon recouvert d'une feuille d'or, qui le domine de toute sa taille et à qui il fait l'offrande des vases à vin.
Ce texte, daté de l'an VI du règne, raconte comment Taharqa, lors d'une famine survenue à la suite d'une période de sécheresse, adressa ses prières à plusieurs dieux, dont Hémen, pour solliciter une abondante crue du Nil. Le roi exprima ensuite sa gratitude aux dieux qui l'avaient exaucé en leur dédiant des stèles et divers monuments dans leurs temples respectifs. Ce groupe serait donc un ex-voto déposé par le roi dans le sanctuaire d'Hémen, pour le remercier de cette crue miraculeuse. Taharqa renouvelle par ce geste la tradition millénaire qui veut que le pharaon remplisse son devoir envers les dieux en leur consacrant des monuments, pour qu'ainsi ils lui accordent des bienfaits.

Bronze (roi), grauwacke plaquée d'or (Hémen), socle en bois plaqué d'argent

H. : 19,70 cm. ; l. : 26 cm. ; L. : 10,30 cm. Taharqa présente des vases à vin au dieu Hémen

 Le roi Taharqa offre deux vases de vin au dieu Hémen.
 Vases en argent, statuette, fragment et un chien.
 Une divine adoratrice.
 Fragment d'un plastron.
 Un chien.
La dame Tachéretpaânkh n'était sûrement pas la première venue : sa momie était couverte d'une protection entièrement dorée à la feuille, "cartonnage" constitué de plusieurs épaisseurs de toile stuquée. C'est un bel exemple d'équipement funéraire d'époque grecque. Il est décoré en relief de scènes religieuses et d'inscriptions rituelles et biographiques. Constitué à l'origine de trois parties, le cartonnage a aujourd'hui perdu ses pieds. La tête est d'un seul tenant avec le large collier à dix rangées de motifs, terminé par une frise de serpents sur les épaules. Les yeux et les sourcils étaient autrefois incrustés, sans doute en bleu. La perruque est ceinte d'un bandeau couvert de hiéroglyphes : le texte parle de "nouer la couronne de justification".
La partie qui enveloppe le corps et les jambes est couverte de scènes religieuses. Le tableau supérieur est un défilé de divinités dans un décor de temple. On remarque Isis au centre, Horus pourfendant de sa lance un ennemi à terre, Nout, la déesse du ciel, reconnaissable au vase qu'elle porte sur sa tête, Atoum, le dieu solaire créateur, coiffé de la double couronne, Anubis à tête de chien. Au-dessous de cette frise, une représentation de la déesse Isis agenouillée étend ses ailes en travers du milieu du corps de la défunte.
Sur toute la hauteur des jambes sont évoquées, en quatre registres, les funérailles, la résurrection et la purification de Tachéretpaânkh, assimilée à Osiris.
Le cartonnage est constitué, selon les parties du corps, de deux à six ou sept épaisseurs de tissu de lin. Son pourtour est percé de trous destinés à le fixer à la momie. Le décor en relief a été appliqué au pinceau sur un dessin préparatoire à l'ocre rouge, puis doré. Les feuilles d'or sont des carrés de quatre et demi à cinq centimètres de côté, et différentes qualités d'or ont été employées. La plus pure est appliquée sur le visage, sur une assiette rougeâtre. L'or qui recouvre le corps, sur une assiette jaune, est allié à de l'argent (jusqu'à 22 %) et du cuivre. La propriétaire de ce somptueux cartonnage est une parfaite inconnue. Les noms de ses parents n'offrent aucune piste, et le nom de son père (Pourhes) est même rare. Les textes qui courent en colonnes verticales le long du corps ne mentionnent aucune divinité ni aucune ville. Tout ce qu'ils nous apprennent est que Tachéretpaânkh a vécu soixante-quatorze ans. Toutefois, la correspondance entre Auguste Frènay, vendeur du cartonnage au Louvre, et l'égyptologue Gaston Maspero, vers 1890, porte à croire que cette femme fut enterrée dans la région d'Akhmîm.
 Stèle en bois datant de la Basse Epoque.
Faisant corps avec le cintre de la stèle, nous trouvons le disque solaire ailé. Le disque solaire naissant est poussé par le scarabée Khépri. Un collier, agrémenté de deux uræus, est suspendu au disque solaire. Les deux uræus évoquent les deux Maîtresses, la Maîtresse du Nord coiffée de la couronne rouge, la Maîtresse du Sud coiffée de la couronne de Haute Égypte. De part et d'autre de la scène centrale, nous apercevons deux représentations du dieu Anubis. La vignette du dessous est constituée du défunt, accompagné de son Bâ, en adoration devant la barque solaire du dieu Rê. Dans la vignette du bas le défunt salue le dieu Osiris qui est accompagné d'Isis, Nephthys, Rê, Hathor et deux Anubis.
Vitrine avec des fragments de statuettes.
Bloc avec deux cartouches.
Masques funéraires et têtes de roi.
Statues cubes.