Modèle de barque en bois polychrome servant lors d’un enterrement découvert à Deir el-Bersha en Moyenne Égypte. Il date de la XIIème dynastie, règnes d’Amenemhat II-Sésostris II, vers 1913-1872 av. J.-C. Les deux faucons sur la cabine semble indiquer que le défunt est accompagné par Horus lors de son dernier voyage.
Deir el-Bersha est un village Copte en Moyenne Égypte, situé à 225 km au sud du Caire.

Dimensions :
Hauteur : 49 cm ;
Longueur : 77,5 cm ;
largeur : 19 cm

Il est rare de retrouver des animaux sur la cabine (ici sans doute 2 faucons)

 Un homme se tient debout à la proue, la gaffe avec laquelle il était censé sonder la profondeur du Nil a disparu. 

     Quant au dixième membre d'équipage, il est appuyé à l'arrière contre deux piquets face à ses "hommes", assis comme eux en tailleur.

    Ce modèle en bois, peint, d'une longueur de 89 centimètres est haut de 28,50 cm.                   

Les peuples soumis au roi d'Égypte sur le socle d'une statue de Nectanèbo II, 358-341 av. J.-C.
Ce socle, en calcite, provient de Coptos et date de la XXXème dynastie.
Le centre de cette face porte le signe nefer entouré de deux signes hiéroglyphiques qui servent à désigner le divin. L'on peut lire ce groupe comme: le dieu bon.
De part et d'autre du groupe de signes nous trouvons les oiseaux rekhyt, sorte de vanneau aux ailes déployées et muni de bras levés en signe d'adoration. Ces oiseaux symbolisent le peuple et étaient censés le représenter dans les parties du temple où il n'avait pas le droit de pénétrer. Ici ils sont en adoration devant le "dieu bon". Sous les deux oiseaux et le groupe central, nous trouvons trois arcs, ce qui donne un total de neuf arcs: ce sont les peuples ennemis de l'Égypte qui sont symbolisés par neuf arcs.
Les deux longs côtés sont gravés de personnages dont les troncs sont remplacés par une enceinte de ville. A l'intérieur de l'enceinte figure le nom de la tribu ou peuple ennemi. Les hommes, dont le visage et les coiffures différent selon leurs origines, ont les bras ligotés dans le dos, ils sont également attachés par l'intermédiaire d'un lien au niveau du cou. Sur une face nous trouvons quatre ennemis et cinq sur l'autre, ce qui nous donne un total de neuf. Ce nombre "neuf", en rapport avec les ennemis du pays d'Égypte, a été une constante symbolique dans l'histoire égyptienne. Les neuf arcs sont "doublés" par la liste des neuf noms, inscrits dans les enceintes de ville, surmontés de buste de prisonniers ligotés, selon un langage imagé et limpide.
 A l'intérieur de l'enceinte figure le nom de la tribu ou peuple ennemi. Les hommes, dont le visage et les coiffures différent selon leurs origines, ont les bras ligotés dans le dos, ils sont également attachés par l'intermédiaire d'un lien au niveau du cou. Sur une face nous trouvons cinq ennemis et quatre sur l'autre, ce qui nous donne un total de neuf.
La deuxième petite face du socle porte en son centre les cartouches de Nectanèbo II.
De part et d'autre des deux cartouches nous trouvons l'Asiatique et le Nubien agenouillés, les bras attachés dans le dos. Les deux ennemis vaincus tournent le dos aux cartouches du roi. Cartouches de Nectanèbo II posés sur le signe de l'or et surmontés du disque solaire encadré de deux plumes.
A gauche le nom de naissance du souverain: Nekht-Hor-Hébyt Méry-Hathor = Puissant est Horus de Hebyt, l'aimé d'Hathor. (Hebyt = la moderne Behbeit el-Hagar dans le Delta)
A droite le nom de couronnement: Senedjem-ib-Rê Séteppeninhour = Agréable au cœur de Rê, l'élu d'Onouris.
 Les neuf arcs sont "doublés" par la liste des neuf noms, inscrits dans les enceintes de ville, surmontés de buste de prisonniers ligotés, selon un langage imagé et limpide.
La statue représente Nakhthorheb, un grand personnage d'une époque avancée de l'art égyptien. A genoux, les mains à plat sur les jambes, il est figuré dans une attitude de révérence. Le texte inscrit sur l'œuvre est une prière au dieu Thot des villes d'Hermopolis et de Dendera. Comme la plupart des hauts fonctionnaires égyptiens de l'époque pharaonique, Nakhthorheb cumulait de nombreuses responsabilités civiles et religieuses. Des monuments à son nom sont conservés à Rome, à Londres, au Caire et à Copenhague. Sur le pilier dorsal sont déclinées ses fonctions, entremêlées de titres palatiaux : "son excellence l'ami Unique, le directeur du palais, le secrétaire de la maison du matin, le directeur des châteaux, le prêtre-lecteur en chef, le préposé au diadème, le directeur de toutes les fonctions divines, le directeur des magiciens dans la maison de vie", etc. Il vécut sous le règne de Psammétique II (595-589 av. J.-C.) de la XXVIème dynastie. A cette époque, l'Egypte est dirigée par des rois autochtones, après avoir subi une succession de revers politiques : la domination par les maîtres du Soudan et de la Nubie (XXVème dynastie), puis l'invasion cruelle des Assyriens (en 666 av. J.-C.). L'élite égyptienne est alors en quête de ses racines. Dans le domaine artistique, on fait couramment référence à la grandeur et à la simplicité des temps héroïques de l'Ancien et du Moyen Empire. Réalisée un peu plus grand que nature, la Statue de Nakhthorheb s'inscrit dans cette tendance. La recherche de beauté virile est atteinte par une épure des formes ; toute l'attention semble concentrée sur le torse, la seule partie traitée avec un réalisme tempéré. Le désir de volumes simples et forts est ici accentué par la disparition de tout détail de la toilette ; le pagne n'est perceptible qu'au-dessus des genoux, la coiffure n'est qu'une sorte de coiffe lisse qui se confond avec le front et le pilier dorsal.
La recherche de la simplicité dépasse même les modèles des temps anciens, et la tendance archaïsante constitue un style nouveau. Quant au type du visage, allongé, au menton arrondi légèrement fuyant et au doux sourire inexpressif, il suit le modèle lancé sous la XXVIème dynastie et qui reste en vigueur jusqu'à la conquête romaine. Dès le Moyen Empire, les espaces publics de certains temples abritent de petites chapelles privées ; plus tard, le nombre de personnalités qui jouissent du privilège de posséder une statue à leur effigie dans la cour d'un temple ne cesse de s'accroître. Grâce à cette faveur royale, ils bénéficient ainsi de la proximité protectrice de leur patron divin. On leur présentait en outre les restes de la table du dieu, garnie chaque jour par les prêtres.
L'inscription qui court sur le socle nous informe que la statue de Nakhthorheb était ainsi placée dans le temple du dieu Thot, "seigneur d'Hermopolis et Dendéra", le grand patron de l'écriture. De la sorte, il était sous la protection du dieu dès son vivant, puis pour l'éternité.
 Modèles de maisons en terre cuite.
 Ces modèles de maisons étaient déposés dans les tombes.
 Un bouc et un chat jouant d'une double-flûte.
 Un singe jouant de la double-flûte et un homme.
Statues assises qui représentent Sekhmet, "la puissante", au corps féminin et à tête de lionne. Crinière et chevelure se fondent harmonieusement sous l'astre disqué au cobra - uraeus. Des statues portent un inscription gravée à l'avant du siège qui mentionne : "Amenhotep III, aimé de la déesse". Les grands musées d'égyptologie du monde conservent au moins une statue de la déesse Sekhmet, tant elles furent nombreuses. Taillées dans un bloc monolithe de diorite sombre, elles font partie d'une série qui atteint des dimensions colossales. Elles sont de belle qualité par leur facture, le degré de finition de la tête et le décor du siège.
Statues cubes.
Les monuments rassemblés dans la galerie proviennent tous d'un temple.
Colosse de Séthi II était placé devant le reposoir de barques de Karnak situé dans la première cour. Son pendant est exposé au musée de Turin
Tête royale coiffée de la couronne blanche de Haute Egypte.
Cette tête représente Amenhotep III en roi de Haute Egypte. Elle appartenait à l'un des colosses de granite érigés par le roi dans son temple de Kom el-Hettan dont l'entrée était marquée par les colosses de Memnon. La statuaire de ce monument, aujourd'hui ruiné, était d'une richesse exceptionnelle. Le roi porte ici la couronne de Haute Egypte, sorte de tiare à l'extrémité renflée, dite "couronne blanche". Le poli très brillant de la pierre, les yeux immenses étirés en amande, conçus pour être vus d'en bas, ainsi que le modelé charnu de la bouche sont caractéristiques de la statuaire monumentale du temps d'Amenhotep III. Toute la face gauche de cette tête a littéralement fondu sous l'effet de l'humidité du terrain où elle a reposé pendant des siècles, après la chute du géant de pierre. Elle avait appartenu à un colosse figurant le roi debout, immobile et les pieds joints.
Ce colosse de Séthi II était placé devant son reposoir de barques de Karnak qui est situé dans la première cour.
 Son pendant est exposé au musée de Turin
La colonne à gauche a son chapiteau lotiforme.
La colonne à chapiteau palmiforme portent des cartouches de Ramsès.
Les déesses sont vêtues d'une robe moulante entièrement lisse jusqu'aux chevilles. Amenhotep III a fait sculpter une énorme quantité de statues de Sekhmet pour son "château de millions d'années", le temple situé sur la rive occidentale de Thèbes. Dispersés ensuite dans les différents sanctuaires de l'Egypte et réutilisés, les centaines d'exemplaires laissent supposer que son temple en présentait deux séries de trois cent soixante-cinq. Les rites journaliers pratiqués devant chaque statue accompagnaient le mouvement des astres et la course du soleil. L'équilibre de la vallée du Nil dépendait de ces phénomènes naturels, dont le pharaon Amenhotep III se croyait le garant. C'est pourquoi, dans le but de protéger l'Empire, il a mis en scène un véritable réservoir de statues de pierre.
Cette base appartenait à l'un des colosses de granite érigés par Amenhotep III dans le temple de culte royal. Sur les côtés sont énumérés les peuples du Sud dont il revendiquait la soumission. Les cartouches inscrits sur le plat du socle recouvrent une inscription plus ancienne. Ce colosse est donc un remploi. Cette base appartenait à un colosse de roi debout mesurant environ huit mètres de hauteur. Deux lignes de grands hiéroglyphes gravés en creux sur le plat du socle, devant les pieds, déclinent les deux cartouches du pharaon Amenhotep III avec leurs épithètes. Sur les faces verticales, en partant de l'avant et de part et d'autre du hiéroglyphe central de l'Union des Deux Terres", s'égrènent les noms des peuples du sud de l'Egypte. Ils sont gravés à l'intérieur de cartouches crénelés et surmontés de bustes de prisonniers aux mains entravées derrière le dos, reliés les uns aux autres par la tige de la plante de Haute Egypte leur enserrant le cou. Cette tige prend naissance dans le hiéroglyphe de l'union des Deux Terres, au centre de la face avant, symbolisant ainsi la soumission de ces peuples au pharaon dont la fonction, précisément, est d'assurer la permanence de l'union de la Haute et Basse Egypte.
Statue en granite rose est au nom de Khâneferrê Sebekhotep IV roi de la XIIIème dynastie.
Les deux colonnes sont dotées d'un chapiteau.
Cette tête représente Amenhotep III en roi de Haute Egypte.
Reliefs de Ramsès II à Abydos.
Les cinq blocs de paroi du temple de Ramsès II à Abydos se raccordent et correspondent à deux tableaux successifs, séparés par une bande d’inscriptions verticale. A deux reprises le roi dirigé vers la gauche allait à la rencontre des divinités. Seuls restent les dieux du premier tableau. La qualité du bas-relief, l’élégance des physionomies, et la présence d’une vive polychromie témoignent du chef-d’œuvre de Ramsès II. L’ensemble présente une paroi de chapelle, composée de deux tableaux. La frise supérieure où se succèdent les noms du roi et les tiges végétales (khekerou) cernait tout le mur de la chapelle. A gauche le roi est protégé dans sa marche par un vautour. Le second tableau place Ramsès encadré de quatre divinités, l’une à droite, les trois autres lui faisant face. Celles-ci, lorsque les inscriptions sont trop parcellaires ou ne livrent pas leur nom, sont reconnaissables à leur coiffure et à leurs insignes. Ce sont Isis et Horus à tête de faucon qui présentent le signe de vie aux narines du roi. Puis, un dieu tend à Ramsès II les insignes osiriens, crochet et fouet, suivi d’une déesse coiffée d’un très gros disque solaire rouge qui lui offre le "collier menat". Ce face à face du pharaon et des dieux est l’un des thèmes privilégiés des représentations des temples pharaoniques. Comme Premier Prêtre, c’ est le roi qui a la primauté pour honorer les divinités, et en échange il reçoit la Vie (le signe ânkh), au nom de toute l’Egypte. L’identité de leur nature divine les place sur le même niveau, et permet la ressemblance des visages. C’est bien Ramsès II qui prête sa figure aux dieux : profil lisse, altier et élégant, yeux fardés, oreilles finement ciselées. En retour, il a reçu l’or du collier et des parures de bras. Seule le différencie sa coiffure, le casque khéprschde couleur bleue orné de l'uraeus. Ramsès II, qui connut  soixante-sept années de règne, fut aussi l’un des plus grands constructeurs. Or, cette paroi de chapelle en beau calcaire blanc provient du petit temple du roi, à Abydos, érigé près du célèbre « château de millions d’années » de son père Séthi Ier, dés les premières années de son règne. La forme abrégée de son nom gravé dans les cartouches, ainsi que le style du relief confirme la datation. C’est le moment où le relief monumental finement sculpté dans le creux, jouant sur plusieurs niveaux de profondeur, et rehaussé de vives couleurs, atteint  la meilleure qualité.