Ticket du musée de Sohag.
Le musée de Sohag.
Le Musée national de Sohag, dont l’idée avait germé il y a 30 ans, a été inauguré le 12 août par le président de la République, Abdel-Fattah Al-Sissi.
Premier musée du gouvernorat, il retrace l’histoire de ce dernier à travers les différentes époques et fait honneur à son riche patrimoine.
945 pièces antiques provenant de fouilles archéologiques dans le gouvernorat de Sohag, en Haute-Egypte, font l’objet d’un nouveau joyau muséal, le Musée national de Sohag (SNM). Celui-ci a été inauguré le 12 août par le président de la République Abdel-Fattah Al-Sissi. S’étendant sur une surface de 8 600 m2 et donnant sur la rive est du Nil, il arbore la forme d’un temple pharaonique de deux étages. « L’achèvement des travaux et l’inauguration de ce musée ont constitué à la fois un rêve et un défi », déclare Khaled Al-Anani, ministre des Antiquités. L’idée de fonder un musée à Sohag remonte à 1989. Les travaux ont commencé en 1993. « Depuis cette date, les travaux au musée ont été plusieurs fois interrompus pour des raisons davantage financières que techniques », explique Waad Abdel-Aal, chef du secteur des projets au ministère des Antiquités. En 2006, les travaux de construction ont repris. « Mais avec le déclenchement de la révolution en 2011, tout s’est complètement arrêté, vu les émeutes et la crise financière du ministère des Antiquités », ajoute-t-il. En 2016, les travaux ont repris et les pièces ont été soigneusement choisies. Le coût total du projet est de 72 millions de L.E.
« C’est le premier musée dans le gouvernorat jusqu’à présent. C’est une attraction touristique importante à ajouter aux sites archéologiques de Sohag », a déclaré Al-Anani, qui avait lancé un projet global de développement des sites archéologiques de Sohag. Et d’ajouter : « Le Musée national de Sohag n’est pas seulement un musée régional que le ministère des Antiquités implante dans une province de Haute-Egypte, mais cette inauguration vise à prêter attention aux différents gouvernorats égyptiens, à promouvoir leurs sites archéologiques et à développer leurs ressources ».
Bien que Sohag possède de riches sites archéologiques datant de l’époque pharaonique, passant par les époques ptolémaïque, gréco-romaine, copte et jusqu’à l’islam, ce gouvernorat est rarement visité. «Sohag a une longue histoire. C’était une grande métropole au cours de différentes époques. Ce gouvernorat abrite le temple et la tombe d’Osiris, des nécropoles royales, le temple de Séthi Ier, celui de son fils Ramsès II ainsi que le temple Osiréion, le complexe funéraire de Sésostris III et d’autres. De même, on y trouve deux monastères coptes ; le monastère rouge et le monastère blanc, tout comme de nombreuses attractions touristiques, tel le Nil », souligne Moustapha Waziri, secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités (CSA).
Quant au nouveau Musée de Sohag, il retrace, d’une part, l’histoire du gouvernorat à travers les différentes époques, et évoque, d’autre part, les croyances religieuses et les lieux de pèlerinage chez les pharaons, les Romains, les coptes et les musulmans. « La plupart des pièces antiques ont été exhumées sur différents sites près de Sohag et le reste a été soigneusement sélectionné au Musée égyptien du Caire, dans celui de Gayer Andreson ainsi qu’au Musée copte et dans celui des arts islamiques », déclare Elham Salah, directrice du secteur des musées au ministère des Antiquités. Elle indique que ces pièces ont été classées par ordre chronologique pour montrer la richesse et l’importance de Sohag. « L’exposition tient également à renforcer le patrimoine culturel de ce gouvernorat, surtout celui de la ville d’Akhmim, célèbre pour l’industrie textile », ajoute-t-elle. Pour sa part, Ibrahim Al-Chérif, directeur du musée, assure que ce dernier permet de jeter la lumière sur les habitudes et les coutumes des citoyens depuis des milliers d’années et jusqu’à nos jours.
Juste devant l’entrée du musée se trouvent cinq colosses de la déesse lionne Sekhmet. A l’accueil, c’est la tête du Grand pharaon Ramsès II qui regarde les visiteurs. Deux grandes entrées donnent respectivement sur la route principale et la corniche du Nil. A l’intérieur, les murs sont peints en vert foncé pour refléter la nature agricole de la région, tandis que le fond des vitrines est de couleur beige clair pour symboliser l’environnement désertique du gouvernorat. « Le style architectural à l’intérieur du musée a été inspiré de l’environnement de Sohag », déclare Salah. Elle indique encore que les entrepôts du musée renferment près de 2 600 pièces antiques.
A l’accueil, c’est la tête du Grand pharaon Ramsès II qui regarde les visiteurs.
Tête d'une statue colossale de Ramsès II.
Tête d'une statue colossale de Ramsès II.
Statue de la déesse Sekhmet.
Statue de la déesse lionne Sekhmet.
Statue de la déesse Sekhmet.
Extérieur du musée.
Bloc rectangulaire avec cartouche incomplet de Ramsès Ier et deux cartouches de Ramsès II.
Information sur le bloc.
Le roi est coiffé de la couronne de Haute Egypte.
Cartouches du roi Ramsès II.

Ré-mes-sou aimé d'Amon

Ouesr-Maât-Rê, la justice de Rê est puissante.
Salles du musée.
Informations sur le musée de Sohag.
Maquette du musée de Sohag.
Maquette du musée de Sohag.
Maquette du musée de Sohag.
Maquette du musée de Sohag.
Maquette du musée de Sohag.
Maquette du musée de Sohag.