Ibis Chauve dans la Réserve Africaine de Sigean dans le département de l'Aude.
L'Ibis chauve (Geronticus eremita), aussi appelé Ibis érémite, est une es pèce d'oiseau de la famille des threskiomithidès. Contrairement aux autres ibis qui nichent dans les arbres ou au niveau du sol dans les zones humides, il vit en colonies sur des parois rocheuses semi-arides et sur des falaises côtières. Cet ibis long de 60 à 80 cm, à la tête chauve, au plumage noir-bleuté, au long bec courbe et rouge, pond deux ou trois œufs dans un nid fait de branchages et se nourrit de lézards, d'insectes et autres petits animaux.
Très répandu autrefois à travers le Moyen Orient, l'Afrique et le Sud de l'Europe, avec le plus ancien fossile connu datant d'au moins 1,8 million d'années, il a disparu d'Europe il y a 300 ans, et est maintenant considéré comme en danger critique. Il était connu en Égypte où il avait un important rôle symbolique.
 Il y a encore environ 500 ibis chauves sauvages vivant au sud du Maroc, et moins de 10 en Syrie, où il a été redécouvert en 2002. Il a été déclaré comme une des 100 espèces les plus menacées du monde.
 Pour lutter contre ce reflux, des programmes de réintroduction ont été institués ces dernières années, avec une colonie de reproduction en semi-liberté en Turquie ainsi que des sites en Autriche et en Espagne.
Les raisons de ce long déclin ne sont pas claires, mais la chasse, la disparition de leur habitat d'alimentation et l'empoisonnement par les pesticides ont été impliqués dans la disparition rapide des colonies au cours des dernières décennies.
D'après les chapitres 490-500 des Textes des Sarcophages, l'akh est une composante invisible et immortelle de la personnalité d'un individu, au même titre que l'âme-Ba, l'ombre-Shout et la magie-Héka. Le plus souvent, le terme Akh désigne cependant une catégorie d'êtres invisibles et est généralement traduit en français par « esprit glorifié » ou par « mort bienheureux ». Après la mort, l'akh est donc la forme que revêt un individu en devenant une puissance spirituelle supérieure. Un akh est un vivant qui a réussi son passage vers l'au-delà et qui a échappé à la seconde mort (damnation) en réussissant l'épreuve de la pesée du cœur dans le tribunal d'Osiris.
Selon l’Onomasticon d'Aménéopé, un texte de la XXème dynastie, les Akhou (pluriel de Akh) sont des êtres qui occupent la deuxième position d'importance dans l'univers, juste après les Netjerou (dieux) et avant les pharaons. D'après les Textes des Pyramides le pharaon défunt monte au ciel grâce à son akh tandis que sa momie repose sous terre dans la chambre sépulcrale. L'akh du souverain est aussi comparé à une étoile rayonnante et impérissable qui jamais ne disparaît dans le ciel nocturne.
Le mot akh n'a pas d'équivalent exact dans la langue française. Les Anciens Égyptiens le notaient avec le signe hiéroglyphique de l'ibis chauve (Geronticus eremita), un oiseau de 70-80 cm de haut, au plumage vert sombre et doté d'un long bec recourbé. Sa tête et son cou sont chauve et la peau apparente prend une couleur rougeâtre. À l'arrière de la tête, les plumes sont droites et allongées et forment une huppe caractéristique très bien rendue par les artistes égyptiens.. Le mot akh dérive vraisemblablement du terme archaïque iakhou « lumière, brillance, rayonnement du soleil ». Il désigne aussi les notions de renommée, d'efficacité, d'utilité et d'excellence. Est akh « utile, efficace », un bon serviteur pour son maître, un champ fertile pour son propriétaire, une épouse féconde pour son mari, les bons conseils des lettrés pour leurs enfants ou des troupes victorieuses pour pharaon.
Tête et bec courbé de l'Ibis Chauve.
L'ibis sacré est un oiseau de taille moyenne, de 65 à 75 cm, d'une envergure de 112 à 124 cm et d'une masse allant de 1 250 à 1 500 g.
Son plumage est blanc, à l'exception de l'extrémité des ailes et du bas du dos, de couleur noire. Sa tête nue est également noire, comme ses pattes. Il possède un long bec recourbé très caractéristique. Le dimorphisme sexuel est absent.
 En revanche, les jeunes sont très facilement reconnaissable par la présence de plumes sur la tête et le cou qu'ils perdront entre l'âge de deux et trois ans.
Cette scène de purification est située, à droite du mur Nord, dans le registre médian de la salle de purification à Karnak.
Sur cette scène martelée, la reine est purifiée par les dieux Thot et Horus.
Le dieu Thot, à tête d'ibis, portait le nom égyptien de Djehouty, les Grecs le nommèrent Thot.
Patron des scribes, il est le dieu de l'écriture et des mathématiques. Sous l'aspect d'un babouin, il est considéré comme le maître du temps. Le dieu Thot intervient lors de la pesée du cœur. Les deux dieux versent l'eau purificatrice, qui se transforme en clés de vie, l'ankh. L'eau, destinée à la purification était versée à l'aide du vase hs ; ce vase de pierre est connu dès la période archaïque. Au Moyen Empire des modèles sont en bronze ou en bois incrustés de faïence. C'est dans les scènes de purifications royales que l'eau, qui aurait dû s'écouler des vases hs, est remplacée par des clés de vie, la croix ankh. Les cartouches de la reine situés au-dessus de son effigie sont martelés.
Le dieu Thot, à tête d'ibis.
L'ibis sacré et le dieu Thot.
Lotus et papyrus devant le musée du Caire.
 
Les fleurs de lotus (Nelumbo ssp) et celles des nénuphars (Nymphea ssp ou Nuphar ssp) sont des plantes aquatiques au symbolisme proche et sont souvent confondues, confusion largement entretenue dans la littérature, en particulier  dans les traductions des textes sanscrits. La botanique elle-même a longtemps était assez équivoque, rapprochant lotus et nénuphars dans une même famille les Nymphéacées ; elle les considérait comme de proches parents, tout en observant certaines différences importantes.
La recherche moléculaire a permis de démontrer que ces plantes étaient fort éloignées dans l’arbre du vivant : contrairement aux nénuphars, le lotus  sacré ne fait  pas partie de l’ordre des Nymphéales, un des groupes des plantes à fleurs les plus anciennement apparues sur la planète, mais de celui des Protéales, ordre auquel le Platane (Platanus ssp) est également rattaché depuis peu. L’analyse moléculaire et l’histoire des plantes montrent que le lotus est plus proche du platane que du nénuphar.
Le lotus bleu d’Egypte si souvent représentée sur les monuments et papyrus de l’Egypte ancienne est, comme son nom scientifique l’indique un nénuphar.
Comme le lotus sacré, le lotus d’Egypte a sa place dans les mythologies qui racontent l’histoire de la création du monde.
Lotus.
Lotus et libellule.
Nénuphars de la réserve Africaine de Sigean.
Plante des marais, enracinée dans la vase par un gros rhizome charnu horizontal. Grandes feuilles presque circulaires, étalées sur l'eau, couvertes d'un enduit cireux. Grandes fleurs blanches sans nectar, formées de 20 pétales qui se transforment en étamines. 4 sépales verts, lancéolés, plus courts que les pétales. Pollen abondant. Fruit globuleux : à maturité, son pédoncule se recourbe et il s'enfonce dans la vase.
Cycle : Plante vivace par ses rhizomes aquatiques. Floraison de juin à septembre.
Médecine : Réputée comme anaphrodisiaque : herbe aux moines. Contient un alcaloïde légèrement vénéneux.
Culinaire :Les rhizomes, riches en amidon peuvent se consommer comme des pommes de terre. Les graines servent de succédané au café.
Nénuphar vient de l'égyptien nefer qui veut dire : beau, bon, parfait, complet.
Nous trouvons les noms de Néfertiti (la Belles est venue) Néfertari (Belle compagne).
Nénuphars.
Nénuphars.
Nénuphars.
Nénuphars.
Nénuphars.
Nénuphars.
 
Touffes de papyrus dans la fontaine d'Aréthuse, à Syracuse en Sicile.

Le papyrus dans la vie quotidienne antique
En dehors de son usage pour la fabrication de support d'écriture, le papyrus était une plante pleine de ressources.

La partie basale de la tige, très tendre, est un mets de choix. La partie supérieure de la tige, souple et résistante, peut être tressée ou tissée et sert à fabriquer des paniers, des corbeilles, des tapis, des coffrets, des sandales, des cordages, des abris et même des bateaux. La corbeille de papyrus la plus célèbre est celle où fut placé Moïse par sa mère sur la rive du Nil : "elle prit pour lui une corbeille en papyrus" (Exode 2, 3).

La racine jeune peut être consommée ; plus âgée, elle est utilisée comme combustible.
L'élégante ombelle est utilisée dans les bouquets, les guirlandes, les coiffures.
En tant que motif décoratif, le papyrus est omniprésent ; le lotus et le papyrus liés sont les symboles de la Haute et de la Basse Egypte.

Plante symbole de l'Égypte Antique, le papyrus est l'un des plus vieux supports de l'écriture.
 Le plus ancien papyrus date de 3 100 avant notre ère (papyrus vierge découvert dans la tombe de Hemaka).
Les différentes études, notamment l’analyse des composés organiques et minéraux de papyrus anciens, ont permis d’élargir nos connaissances sur la technique de fabrication, en particulier celle relative au collage. On en sait aujourd’hui plus sur leur conservation, leurs altérations et les soins à leur apporter.
Pendant 4 000 ans sur les rives du Nil, le papyrus a été cultivé par les Anciens. Ces cultures se déployaient telles des forêts, puisque la plante peut attendre cinq à six mètres de hauteur.
Les Égyptiens fabriquaient le papyrus à partir de la tige d’un roseau, le Cyperus Papyrus Linné. Sa tige comestible était aussi appréciée des gourmets. En tant que support d'écriture il traversa les siècles, fut utilisé par les Araméens, les Grecs, les Latins, et les Arabes, et en Europe, jusqu'au XIlème siècle de notre ère à la chancellerie papale.
Le papyrus (Cyperus papyrus) est une espèce de cypéracées d'Afrique, de Madagascar et de la vallée du Nil, qui pousse jusqu'en Sicile. Jadis cultivée pour ses tiges et ses racines comestibles et surtout pour sa moelle, le papyrus a servi, en Égypte, de support de l'écriture à partir de 2500 avant J.-C. La moelle de la plante était découpée en bandelettes minces entrecroisées, collées, pressées, puis séchées. L'écriture apparaissait sur le côté intérieur. Le papyrus constitua un support léger, maniable, idéal pour les textes administratifs, les comptes, les lettres, les textes juridiques ou médicaux. Il entraîna l'apparition du hiératique, cursive dérivée de l'hiéroglyphe. Les Grecs et les Romains utilisèrent également ce « papier égyptien ».
Touffes de papyrus dans la fontaine d'Aréthuse, à Syracuse en Sicile.
Touffes de papyrus dans la fontaine d'Aréthuse, à Syracuse en Sicile.
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