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Plan de la tombe et la salle C située 1,85 m plus bas.

Dans la salle A, côté Ouest une ouverture de 1,70 m × 0,70 m et un escalier aux parois crépies et blanchies, très bien conservé, et sept marches, permettent d'aboutir 1,85 m plus bas, dans un couloir qui était fermé dans l'antiquité par une porte en bois. Ce couloir, voûté, de 1,65 m de haut, 2,10 m de long et 0,73 m de large seulement, ouvre sur le caveau proprement dit.

Le socle, situé dans la salle A à gauche de l'escalier qui conduit à la salle C, est décoré sur ses trois faces.
Sur la face avant, Anubis, le canidé divin (divinité attestée par le flagellum oblique), un ruban rouge autour du cou, est assis sur le toit d'une chapelle funéraire dont on voit la corniche à gorge, sous un édifice en bois léger et roseau évoquant la tente de purification. Sur la face Nord, qui borde l'ouverture, et regardant vers l'Est, nous trouvons Isis agenouillée au-dessus d'un signe shen, associée à une formule fragmentaire évoquant la sortie du caveau. Sur la troisième face se trouve un génie qui, assis face à l'Est, tient un pot à feu contenant des mèches allumées.

Sur la face Nord, qui borde l'ouverture, et regardant vers l'Est, nous trouvons Isis agenouillée au-dessus d'un signe shen, associée à une formule fragmentaire évoquant la sortie du caveau.

Le couloir qui était fermé dans l'antiquité par une porte en bois. Ce couloir, voûté, de 1,65 m de haut, 2,10 m de long et 0,73 m de large seulement, ouvre sur le caveau proprement dit. Le corridor est conçu comme un lieu de passage : il semble matérialiser l'horizon non comme une simple ligne à traverser mais comme un lieu possédant une entrée et une sortie que le défunt doit franchir pour gagner l'Au-delà.

Le décor du couloir voûté est très original et bien conservé, il a trait à l'entrée et la sortie du monde souterrain, et au rôle joué par la déesse Nout dans la gestation mystique du défunt.

La déesse Nout a la tête à l'Est, le visage tourné vers l'entrée, surmontée d'un signe de l'horizon

Nout est debout sur une natte et porte une robe moulante archaïque à doubles bretelles laissant le sein nu. Elle semble coiffée d'une perruque tressée de fils d'or et retenue par un bandeau. Elle se tient au pied de la montagne thébaine, à côté de la chapelle dont les rangs de briques sont représentés par des lignes horizontales, tandis que la niche à stèle est visible, indiquée en noir, ce qui est illogique puisque la pyramide est vue de profil.

Derrière les jambes de la déesse se dresse le "fétiche" abydénien", censé contenir la tête d'Osiris : un bâton fiché dans un signe djou (l'horizon), terminé par un reliquaire globuleux ceint d'un bandeau avec uraeus, surmonté d'une couronne composite, et auquel est suspendu un collier menat à contrepoids. La couronne, à forte connotation solaire, est plutôt inhabituelle ; elle associe une paire de cornes torsadées, un disque solaire, deux plumes de Shou ou de Maât et deux uraei dressés surmontés d'un disque. L'ensemble est une puissante combinaison de symboles de renaissance.

A gauche la porte de la Douat à double battant.

Nakhtamon et son épouse sont dos à dos, le premier ouvrant la porte de la Douat, la seconde se présentant en adoration devant l'entrée du monde inférieur gouverné par Osiris et matérialisé par le caveau.

Nebouemsheset est vêtue d'une ample robe à manches et porte une longue perruque dont certaines franges sont retenues par une barrette. Sur sa tête se trouve un cône et de son front jaillit la fleur de lotus ouverte de la renaissance. La défunte s'apprête à entrer dans le caveau dont l'entrée, à l'image de l'entrée de la tombe se confond avec celle du royaume d'Osiris. Elle est surmontée d'une frise de khakérous. Sur le linteau nous trouvons une scène en noir, avec le défunt, "l'Osiris Nakhtamon, juste de voix" debout, bras levés, devant "Osiris, maître de l'Occident", représenté accroupi, coiffé de la couronne atef, avec les deux symboles de sa puissance, le fouet et la crosse. Entre les deux, une petite table supporte une aiguière à libation qui résume, à elle seule, l'offrande osirienne.

Sur la paroi opposée le couple défunt se dirige cette fois à l'Est, vers la sortie de la Douat.
A droite Nakhtamon et son épouse ; à gauche deux ânes dressés soutenant le signe de l'horizon.

Par rapport à la paroi opposée, on note que Nakhtamon tient, serrées sur sa poitrine, deux tiges de papyrus dont les ombelles sont épanouies et que Nebouemsheset porte une plante, non identifiée, sur le front.

Nakhtamon, le crâne rasé, est vêtu et paré d'un long pagne plissé, de bracelets et d'un collier ousekh. Son épouse Nébouemchaset, habillée d'une longue robe est également parée de bracelets et d'un collier ousekh. Sa lourde perruque est rehaussé d'un cône d'onguent et enserré d'un fleur de lotus et d'une plante non identifiée.

Les deux époux sont orientés vers la sortie et relèvent leurs mains pour vénérer le soleil qui se lève à l'horizon oriental - à l'autre extrémité du corridor-, figuré par deux ânes soutenant le signe de l'horizon et comme deux lions comme attendu. L'espace séparant le couple et les deux ânes et occupé par un hymne solaire qui possède des parallèles dans d'autres tombes.

Les deux époux -plus précisément leurs ba- s'apprêtent donc à quitter leur tombe le temps d'un nouveau cycle.