Les deux parois longues du caveau sont divisées chacune en quatre tableaux, auxquels correspondent quatre caissons de la voûte, l'ensemble étant cloisonné par des bandes jaunes dans lesquelles les textes, bordés d'une fine ligne rouge, sont écrits en noir. Toutes les silhouettes de personnages et tous les hiéroglyphes dans les tableaux et caissons sont jaunes, entourés d'une ligne rouge. Les caissons sont séparés, sur le haut de la voûte, par deux bandes de textes hiéroglyphiques.
Les quatre caissons centraux, qui se font face deux à deux, concernent les Quatre Enfants d'Horus : Hapy, Amsit, Douamoutef et Qebehsenouef.
Dans les quatre caissons du centre de la voûte nous trouvons les quatre Enfants d'Horus : Hapy, Amsit, Douamoutef et Qebehsenouef, qui participent avec Anubis à la reconstitution du corps de Nakhtamon. Les Enfants d'Horus sont assis sur des signes maât, ils tiennent le signe ankh et portent un uraeus sur le front.
 Sur ces deux caissons nous avons Hapy et Qebehsenouef.
Hapy.

Paroles dites par Hapy...

Hapy.

 Qebehsenouef.

Paroles dites par  Qebehsenouef....

 Qebehsenouef.
Dans les caissons de la voûte qui font face nous trouvons Douamoutef et Amsit.
Tous les deux sont représentés anthropomorphe (humain).
Douamoutef et Amsit sont aussi assis sur des socles biseautés, tenant l'ankh et coiffés d'un uraeus. 
Douamoutef.

Paroles dites par Douamoutef

Douamoutef.
Amsit.

Paroles dites par Amsit

Amsit.
Au-dessus du dieu Nebmaât (qui tient un couteau et une palme), qui est placé à droite en entrant dans la salle C nous trouvons dans le caisson le dieu criocéphale Thot, orienté vers le Sud. Le quatrième caisson de cette face est décoré du chat d'Héliopolis qui représente Khépri-Rê. Mais la lecture doit être lue avec le caisson qui lui fait face sur l'autre mur où est figuré le dieu Anubis. Les deux dieux, Thot et Anubis, renvoient à l'obscurité, à la nuit.

Le texte qui est placé devant le dieu Thot rappelle la formule 161 du Livre des Mort : "Parole à dire ; Que Rê vive, que meure la tortue ! Que soit préservé celui qui est dans le sarcophage, celui qui est dans le cercueil, celui qui a été équipé, pour toujours, l'Osiris Pyay, justifié". Ce dieu Thot orienté vers le Sud, renvoie à la lune comme remplaçant nocturne du soleil, ainsi que le montre le soleil noir doté d'un point central de grande taille servant à déterminer le vocable m(w)t "mourir".
                                                                     

DEUXIÈME VIGNETTE  Côté est (B’)

LE SARCOPHAGE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PERPIGNAN LA MOMIE DE IOUEFENKHONSOU

1- Prononcer les paroles par Thot, maître des paroles divines (= les hiéroglyphes), scribe véritable 2- de la grande Ennéade : « Vive Rê, meure la tortue ! » 3- (afin) que soit indemne celui qui est dans la butte. — Celui qui est dans la butte est indemne, Osiris, Seigneur d’éternité.

Chapitre 8 DEUXIÈME VIGNETTE  Côté est (B’) page 63 à 70 de la publication sur :

LE SARCOPHAGE DU MUSÉUM D’HISTOIRE NATURELLE DE PERPIGNAN LA MOMIE DE IOUEFENKHONSOU

La tortue est l’une des figurations des ennemis de Rê, à côté de l’oryx et du serpent, ce dernier en tant qu’être dangereux, l’oryx en tant qu’animal du désert, milieu hostile et stérile, domaine de Seth. De nombreux rites de destruction de l’ennemi sont présents aussi bien dans un contexte cultuel que dans un contexte funéraire. Il s’agit de vaincre les forces du mal, manifestations de Seth. La tortue est rangée par le papyrus Bremner-Rhind parmi les ennemis du dieu solaire, au même titre qu’Apophis désigné en ces termes : « Apophis, l’ennemi, la tortue ». Elle joue un rôle similaire au serpent Apophis qui tente d’interrompre le parcours de la barque solaire en avalant l’eau du fleuve. En effet, le « Livre pour la protection contre le mal », transmis par le papyrus Bremner-Rhind, cite une énumération des catastrophes possibles à éviter : « de peur que le disque solaire ne s’obscurcisse » « de peur que le ciel n’engloutisse la lune ».
Parmi elles, un danger émane de la tortue : « de peur que la tortue ne boive la crue du Nil et que les flots ne tarissent ». Ainsi le tarissement du fleuve serait dû à l’action de la tortue qui ingurgite l’eau. Il semblerait donc que l’arrivée de l’inondation ou son manque d’ampleur ou de hauteur soient commandés par la tortue, comme l’indique aussi le papyrus Jumilhac (XVII, 25-XVIII, 1) : « Quand cet endroit est privé de ses libations et de ses offrandes (...) l’inondation est amoindrie, depuis sa caverne, la bouche de la tortue reste close, et il advient une année de famine dans le pays tout entier ». La tortue apparaît ainsi à l’occasion comme responsable de l’alimentation en eau du Nil et de l’arrêt de cette alimentation, cette catastrophe cosmique étant liée à l’insuffisance des offrandes. À l’époque ptolémaïque, à Kom-Ombo, le mot désignant la tortue a comme déterminatif, sur le pylône du temple, le dessin de l’animal avec sa carapace striée de lignes obliques et la couronne rouge de Basse-Égypte sur chacune de ses pattes. Cette couronne est appelée en égyptien decheret, qui est aussi le nom donné au désert. C’est là une représentation symbolique explicitée par ce même passage du grand hymne à Sobek : le corps de la tortue, c’est l’Égypte, les couronnes rouges rappelant les déserts qui la bordent :
« Ce sol vivant portant un quadrillage, un désert rouge au bout de ses bras et de ses jambes, c’est Geb, dieu grand dont l’image durable est la tortue, qui déverse en son temps l’inondation qui féconde la terre arable ». La tortue est devenue l’animal cosmique, source de vie pour toute l’Égypte. Ainsi, la tortue a un rôle ambigu et ambivalent : assimilée à Apophis comme ennemie de Rê, à Seth comme ennemi d’Horus (en particulier à Edfou ou à Philae), elle est à Kom-Ombo un animal cosmique bénéfique, fournissant une des représentations mythiques des sources du Nil. Dans le chapitre 161 du Livre des Morts, elle est celle qui retient les vents à l’intérieur de sa carapace. Animal néfaste, elle doit disparaître pour permettre l’apparition du dieu solaire. Quatre sortes de tortues, appartenant à quatre familles différentes peuvent être distinguées :
- Chelonia imbricata : tortue de la mer rouge, de taille moyenne, dont la carapace a été utilisée pour façonner des accessoires de toilette.
- Clemnys leprosa : petite tortue (25 cm) d’eau douce et des marécages d’Afrique, carnivore, sans doute protégée par sa mauvaise odeur. Elle se distingue par sa longévité.
- Testudo kleinmanni : tortue de terre d’Égypte, elle est la plus petite (15 cm environ). Sa carapace est très bombée et a été transformée en bols et caisse de résonance pour instruments de musique.
- Tryonix triunguis : grande tortue d’eau africaine qui atteint une longueur de 60 à 80 cm et un poids de 100 kilos. Elle est réputée pour son agressivité et sa force. Sa carapace est lisse et souple, et sa chair comestible. C’est la tortue la plus fréquemment figurée : objets magiques, palettes à fards, vases, surtout de l’époque préhistorique, reproduisent sa forme.

Le dieu Thot est assis sur le socle de maât, il tient l'ankh et il porte l'uraeus au front.
Le dieu Khépri-Rê est représenté comme le chat d'Héliopolis et il est orienté vers le Nord.
Le chat dépèce le serpent Apophis.
La lecture est de droite à gauche.


Le grand chat Khépri-Rê

La lecture est de gauche à droite.

Apophis, l'ennemi de Rê

Le mot ennemi possède comme déterminatif dont le centre, plus épais es rouge (jour)

 

 

Cette assimilation du chat à Rê et son affrontement avec Apophis se retrouve dans de nombreux autres recueils funéraires.

Le grand combat se renouvelle chaque nuit : "Apophis, l'éternel ennemi de Rê, doit être à jamais conjuré puisque, n'ayant pas été créé, il échappe à toute destruction définitive et peut, chaque jour, recommencer inlassablement ses attaques contre la marche du soleil" (Corteggiani)
Le corps du serpent et poignardé et du sang coule des blessures que lui inflige le chat d'Héliopolis.
Le serpent Apophis.
Les caissons, qui sont séparés par Amsit et Douamoutef, contiennent le faucon Rê-Horakhty et Anubis.
Rê-Horakhty est à mettre en relation avec le caisson qui lui fait face et qui contient le chat d'Héliopolis (Khépri-Rê).
Rê-Horakhty et le chat d'Héliopolis (Khépri-Rê) sont clairement à mettre en relation avec la lumière diurne et le soleil.
Le dieu Anubis, gardien des portes de l'Au-delà, est figuré orienté vers le Sud et reposant sur une chapelle.
Il renvoie évidemment au mode des ténèbres et il est associé au dieu Thot qui lui fait face dans un caisson.
Le dieu Anubis porte une écharpe  autour du cou, qui est un signe de protection, et le flagellum sur le dos
Le dieu Anubis porte une écharpe  autour du cou, qui est un signe de protection.
Le passage qui permet d'entrée dans la salle C, la petite paroi Nord, qui représente la scène du jugement, et la paroi Est (droite).
La petite paroi Nord, qui représente la scène du jugement, et la paroi Ouest (gauche).
La petite paroi Sud, qui représente l'ouverture de la bouche de Nakhtamon, et la paroi Ouest (droite).
La petite paroi Sud, qui représente l'ouverture de la bouche de Nakhtamon, et la paroi Est (gauche).
La petite paroi Sud, qui représente l'ouverture de la bouche de Nakhtamon, et les paroi Ouest (à droite) et Est (à gauche).
La petite paroi Nord, qui représente la scène du jugement de Nakhtamon, et la paroi Ouest (à gauche) et la paroi Est (à droite).