Texte hiéroglyphique.
Divinités positionnées à l'intérieur de caissons.
Texte hiéroglyphique.
Texte hiéroglyphique.
Divinités positionnées à l'intérieur de caissons.
Divinités positionnées à l'intérieur de caissons.
Un caisson contient Osiris et Thot.
Divinités positionnées à l'intérieur de caissons.
Divinités positionnées à l'intérieur de caissons.
Sur le mur qui fait face à la scène de momification nous trouvons la vignette qui décore le chapitre 110 du "Livre des Morts".
Les Egyptiens espéraient atteindre après leur mort une sorte de paradis qu'ils appelaient les Champs des Offrandes, terre d'abondance où l'orge est haut de cinq coudées (deux mètres cinquante !) et le blé de sept coudées (trois mètres cinquante !). Le chapitre 110 du Livre des Morts, sur papyrus ou dans les tombes, est illustré par une carte de cette campagne idéale, dont la jouissance est un signe de prospérité et une garantie contre la faim.

Se nourrir par tous les moyens
Le livre s'appelle en égyptien Livre pour sortir le jour. En sortant de son tombeau grâce à la magie des formules, le mort est à même de disposer soit des nourritures déposées dans sa tombe par ses héritiers soit de celles des autels des sanctuaires où il est le protégé et l'invité des dieux. Enfin il peut se rendre dans les Champs des Offrandes où il a droit à un domaine personnel et à des versements en nature. Le chapitre 110 débute sur ces mots : "Ici commencent les formules des Champs des Offrandes, les formules pour Sortir le Jour, entrer et Sortir dans le Monde des Morts, rejoindre les Champs des Roseaux, se retrouver dans les Champs des Offrandes, le grand lieu riche en vents, et là être puissant, bienheureux, y labourer, y récolter, y manger, y boire, y faire l'amour, y faire tout ce qu'on fait sur terre". On le voit, ces champs sont une espèce de pays de cocagne, un paradis, un second moyen après la sortie le jour de continuer à vivre comme si de rien n'était.

Paysage égyptien paradisiaque
La formule est illustrée par une sorte de carte géographique de ces champs, dont les principales curiosités et activités sont figurées rabattues, comme sur certaines de nos cartes touristiques. A l'époque tardive, elle est divisée en trois registres. En haut, trônent les principales divinités des lieux, auxquelles le mort rend hommage. Au milieu, les champs sont représentés et dans le registre du bas serpentent les canaux qui doivent irriguer ces champs, avec les barques qui les parcourent et les villes qu'ils arrosent.
Le défunt navigue dans les Champs des Offrandes

Le mort, que nous avons vu répugner aux travaux agricoles d'intérêt collectif et payer des remplaçants pour être dispensé de corvée (chapitre 6, les serviteurs funéraires), semble prendre ici plaisir, vêtu de ses habit du dimanche, à labourer, semer et récolter les céréales dans le terrain qui lui a été donné (mais le texte lui garantit que les serviteurs d'Horus effectueront pour lui le travail). Il faut reconnaître que le travail doit y être fort rentable puisque que l'orge y est haut de cinq coudées (deux mètres cinquante) avec des épis de deux coudées et des tiges de trois, et que le blé y a sept coudées (épis de trois, tiges de quatre). Dans un pays essentiellement agricole, ne connaissant pas la monnaie et guère le commerce, la possession de terrain est la richesse par excellence, en même temps que la première garantie contre la faim.
Le défunt agenouillé respire une fleur de lotus.
Le défunt agenouillé respire une fleur de lotus.
Le défunt moissonne et son épouse recueille les graines tombées pour les placer dans un panier.
Les épis du blé amidonnier sont d'une hauteur convenable.
Le défunt laboure la terre aidé en cela par deux bovidés qui tirent la charrue.
Son épouse sème le blé dont la terre donnera une bonne récolte.
L'on aperçoit les graines de blé qui tombe de la main droite de l'épouse.
Saison des semailles.
Deux bovidés tirent la charrue.
La barque, aux deux têtes de serpent et à l'escalier, semble être des allusions à la création du monde.
L'escalier figure la colline des origines, la première hauteur sortie de l'eau lorsque les premiers êtres étaient des reptiles.
Les arbres, les fleurs qui poussent au bord du Nil, donneront la subsistance nécessaire dans le royaume de l'au-delà.
Les arbres, les fleurs qui poussent au bord du Nil, donneront la subsistance nécessaire dans le royaume de l'au-delà.
Les arbres, les fleurs qui poussent au bord du Nil, donneront la subsistance nécessaire dans le royaume de l'au-delà.
Les arbres, les fleurs qui poussent au bord du Nil, donneront la subsistance nécessaire dans le royaume de l'au-delà.
L'eau, très présente, dans cette représentation est aussi synonyme de vie.