Groupe statuaire en calcaire peint.
Groupe statuaire en calcaire peint avec une fille aux pieds des parents.
Sur ce type de statues peintes l'on distingue bien la différence de carnation entre l'homme et la femme.
Groupe statuaire en calcaire peint.
Groupe statuaire en calcaire peint.
Groupe statuaire en calcaire peint.
Groupe statuaire en calcaire peint.
Groupe statuaire en calcaire peint avec un enfant agenouillé aux pieds des époux.
Le temple d'Ellesiya.
Sous la présidence de Gamal Abdel Nasser, l'Égypte se lance, en 1954, dans la construction du haut barrage d'Assouan. Les eaux du lac ainsi généré vont alors engloutir la vallée du Haut-Nil depuis Assouan jusqu'à la cataracte de Dal au Soudan. Cette région connue depuis l'antiquité sous le nom de Nubie recèle d'importants trésors archéologiques dont de nombreux temples antiques. Aussi, en 1959, les gouvernements égyptien et soudanais demandent de l'aide à l'UNESCO afin de sauver ces sites. Une vaste campagne internationale pour la sauvegarde des monuments de Nubie est alors engagée. De nombreux sites sont démantelés pour être reconstruits ailleurs dont le temple d'Ellesiya en 1964. L'Italie participant à cette vaste entreprise internationale, l'Égypte, pour la remercier, lui offre, en 1967, le temple d'Ellesiya. De même, les Pays-Bas reçoivent celui de Tafa, les États-Unis d’Amérique, celui de Dendour et l'Espagne, celui de Debod.
Ce petit temple d'Ellesiya - ou spéos car il est creusé dans la falaise - a été bâti par Thoutmosis III vers 1450 avant notre ère. Il est dédié au dieu nubien Horus de Miam (Aniba) et à son épouse, la déesse Satis. Les reliefs représentent le roi faisant offrande et accomplissant les gestes rituels devant les divinités secondaires qui accompagnaient les dieux principaux de la chapelle comme Horus de Bouhen, Hathor d’Ibchek et aussi le roi Sésostris III du Moyen Empire, divinisé. Bien qu’ayant souffert un peu de l’érosion due à l’eau, les reliefs, assez bien conservés, donnent une idée du grand art égyptien classique de la XVIIIème dynastie. 
Le sauvetage du spéos, situé 200 km au sud d'Assouan, se fera dans l'urgence. Les crues inhabituellement fortes de 1964 et 1965 bouleverseront le planning établi et il ne sera sauvé qu'in extremis alors que le réservoir du lac commence à se remplir. Voici le récit haletant relaté dans le rapport de l'Unesco : "En une seule journée le terrain marécageux pouvait devenir infranchissable. Il n’était pas question d’atteindre le spéos par l’arrière puisqu’il était creusé dans une falaise escarpée. Le professeur Silvio Curto a fait le récit des opérations de sauvetage, mais il a omis de mentionner les conditions de travail dans la fournaise de l’été nubien avec des températures qui descendaient rarement au-dessous de 45 ou 50°C à l’ombre, quand par extraordinaire il y avait de l’ombre, et avec une boue glissante et un grès absolument brûlant qui firent de cette expérience une véritable torture pour tous ceux qui la vécurent. Dans cette situation désespérée, le représentant du Service des antiquités chargé des travaux imagina un expédient remarquable. À la surface de l’eau, il fit avancer une grande barge métallique d’un faible tirant d’eau que ses hommes pousseront au prix d’immenses efforts avec des perches. Sur cette plate-forme flottante, placée devant la façade du temple, à droite de l’entrée, il fit transporter par des barques l’équipement électrique nécessaire aux travaux, des provisions et des ouvriers au nombre d’une cinquantaine qui s’installèrent sur un rebord rocheux de quelques mètres carrés seulement, à gauche de l’entrée. Le 19 juillet, la barge s’échoua, isolée du reste du monde. Travaillant à partir de cette plate-forme, utilisant des grues et des scies à pierre, un générateur électrique et des projecteurs, en vingt jours de travaux frénétiques vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les ouvriers découpèrent à la perfection toutes les inscriptions de la façade, tous les reliefs et même la moitié supérieure du socle intérieur. Ils chargèrent les blocs sur la barge un par un. Il y en avait 66, ayant en moyenne un volume d’un mètre cube et un poids d’une tonne ; quelques-uns étaient même plus gros. Cinq jours plus tard, le Nil commença à monter et, bientôt, la barge flotta et put être remorquée jusqu’à Ouadi es-Séboua où l’on mit en sûreté son précieux chargement." Le temple arrivé à Turin en 1967, en morceaux, a été patiemment remonté ; il enrichit par sa présence les importantes collections du Museo Egizio.
Les scènes, qui figurent en façade et à l'intérieur du temple, sont commentées sur des panneaux placés de part et d'autre de l'entrée.
La porte d'entrée est légèrement placée à l'intérieur de la façade.
Dans le prolongement de la porte une niche renferme des statues.
Des trois statues deux sont en assez bon état. La statue à gauche, détériorée, est attribuée au dieu Amon, reconnaissable aux deux hautes plumes. Le nom du dieu est écrit à gauche des plumes. Au centre l'on trouve le roi Thoutmosis III. Le cartouche de son nom de naissance est précédé de la mention "Fils de Rê". A droite le dieu Horus de Mian passe son bras protecteur autour des épaules du roi.
De gauche à droite : Amon, Thoutmosis III et le dieu Horus de Mian coiffé du disque solaire.
Une large banquette, probablement pour recevoir des offrandes, était taillée devant la niche.
Les murs de la chambre de la niche sont décorées de scènes.
Cette scène est située dans le mur du fond d'une chambre.
Le roi Thoutmosis III est présenté quatre fois accomplissant un rituel d'offrande devant diverses divinités.
A gauche le roi, coiffé d'une couronne composite, présente de l'encens au dieu de la cataracte Khnoum.
Dans la scène suivante le roi, coiffé de la couronne de Haute Egypte, apporte, en courant, deux aiguières au dieu Amon-Rê.
Puis le roi, coiffé du némès, présente deux vases nou au dieu Amon-Min.
Dans la dernière scène à droite le roi, coiffé de la couronne de Basse Egypte, est enlacé par le dieu Horus.
La scène complète est sous la protection du hiéroglyphe représentant le ciel et du disque solaire ailé.
Le roi apporte, en courant, deux aiguières au dieu Amon-Rê.
Le roi présente deux vases nou au dieu Amon-Min.
Sur ce panneau le roi Thoutmosis III est représenté cinq fois.
A gauche le roi, coiffé de la couronne de Bases Egypte fait face à une divinité féminine.
Dans la scène suivante, le roi coiffé du némès, offre deux vases nou au dieu Horus, coiffé de la double couronne.
Dans la scène centrale, placée sur une estrade biseautée, nous trouvons le roi assis entre deux divinités féminines.
Puis le dieu Horus, coiffé de la double couronne, présente aux narines du roi, coiffé de la couronne de Basse Egypte, un sceptre composite : ouas et ankh.
Dans la dernière scène, à droite, le roi offre deux vases nou à la déesse Hathor d’Ibchek.
Sur ce panneau, à droite, le roi est placé entre les déesses Satis et Anoukis.
Au centre le roi est face au dieu Horus. A gauche, le roi, coiffé de la double couronne, reçoit l'ankh du dieu Horus.
Les cartouches qui figurent sur ce panneau sont au nom de Thoutmosis III.
Dans cette scène, placée à l'intérieur d'une chapelle, le roi, coiffé de la couronne de Haute Egypte, reçoit l'accolade d'une déesse.
Puis le roi, coiffé de la couronne khépresh, et tenant la massue, le sceptre sekhem et le bâton de commandement, apporte des offrandes au dieu Amon-Rê.
Cette scène placée sous le hiéroglyphe du ciel nous montre le roi, à droite enlacé par la déesse Satis, puis le roi apportant des offrandes au dieu Horus de Mian. Le roi est coiffé d'une couronne composite et il tient la massue et le sceptre sekhem.
Sur ce panneau le roi Thoutmosis III, représenté trois fois, est accompagné du roi Sésostris III divinisé et du dieu Horus.
A gauche le roi Sésostris III divinisé tient la massue et un bâton.
Puis le roi Thoutmosis III et Sésostris III sont dans la position de l'accolade.
Dans la dernière scène le roi offre de l'encens au dieu Horus, coiffé de la double couronne.

Kha-kaou-rê : Celui qui apparaît comme les âmes de Rê.
Nom d'intronisation de Sésostris III.




Men-kheper-Rê, la manifestation de Rê demeure

Djehouty-més : Celui qui est né de Thot. En grec Thoutmosis

Le temple d'Ellesiya.